"LA GREVE " TROIS FOIS ILLEGALE DES ETUDIANTS DE TOLBIAC
10/05/07
En France comme en Belgique, mais à la différence des autres pays occidentaux, la légalité et le respect des droits d'autrui n'ont jamais obsédé les grévistes et les syndicalistes. Les grèves illégales ne sont pas rares, et les atteintes aux droits fondamentaux d'autrui (de travailler, de circuler), tellement fréquentes, qu'elles paraissent normales, aux yeux du public.
La "grève" que viennent de décider quelques centaines d'étudiants de l'université parisienne de Tolbiac représente, toutefois, de ce point de vue, une sorte d'aboutissement, un chef-d’œuvre.
En effet, outre qu’elle est illégale, cette "grève" l'est triplement :
- parce que préventive, contre un gouvernement qui n'a pas encore été nommé ;
- parce que politique et, ne visant nullement à défendre des intérêts spécifiques, mais bien plutôt à s'immiscer dans l'exercice des actes réservés à la puissance publique ;
- enfin, parce que les grévistes empêchent, par la force, les étudiants et enseignants non grévistes d'accéder aux bâtiments de l'université.
D'où il suit, que l'action en cours à Tolbiac ne mérite nullement l’appellation respectable de grève, mais constitue une série de voies de fait passibles des tribunaux pénaux et civils dans tous les pays démocratique où règne la loi, et non la canaille.
Face à un mouvement aussi manifestement délinquant, il convient que le gouvernement prenne ses responsabilités en rétablissant l'accès aux salles de cours et aux bibliothèques des étudiants qui veulent étudier et des enseignants qui veulent donner cours.
A quinze jours des partielles, les tergiversations ne sont pas de mise.
© Drieu Godefridi *
* Directeur de l’Institut Hayek, think tank indépendant et pan-européen situé à Bruxelles.
Mis en ligne le 10 mai 2007, par M. Macina, sur le site upjf.org