IRAN : LE NUCLEAIRE , VERS UN APAISEMENT MONNAYE ?

Publié le par shlomo


07.07.2007

Une équipe d’experts dirigée par le directeur adjoint de l’AIEA, Olli Heinonen, doit se rendre à Téhéran du 11 au 13 juillet. C’est pourquoi, le régime des mollahs estime que le Conseil de Sécurité ne devrait pas adopter une nouvelle résolution avec de nouvelles sanctions pendant cette période qu’il qualifie de « reprise des négociations ».

Dans une précédente analyse, nous avions signalé cette nouvelle tactique dilatoire de Téhéran pour retarder d’éventuelles nouvelles sanctions. À l’époque les mollahs n’évoquaient pas encore ce gel des sanctions et ils parlaient uniquement d’une reprise du dialogue.

Selon notre analyse, cette demande pourrait trouver un écho favorable auprès des Occidentaux. L’Europe et la Russie sont peu enthousiastes à l’idée des sanctions efficaces contre l’Iran : l’Europe pour la sauvegarde de ses intérêts commerciaux et la Russie pour la sauvegarde d’un régime qui sert ses intérêts géopolitiques (partout où les intermédiaires terroristes des mollahs s’opposent aux Etats-Unis).

Le seul Etat qui aurait dû s’opposer à cette demande des mollahs était les Etats-Unis. Or, comme nous l’avions remarqué dans nos différentes analyses, les Etats-Unis sont activement à la recherche d’une entente globale avec les mollahs. La demande iranienne peut donc se solder par un gel temporaire des sanctions.

Cependant, il faut sans cesse le rappeler : le noeud gordien du bras de fer entre Téhéran et Washington n’est pas le dossier nucléaire mais l’ingérence des mollahs dans les pays qui intéressent les Etats-Unis. En ce sens, ce ne sont pas les efforts de l’AIEA à Téhéran qui arrêteront l’adoption d’une nouvelle résolution mais l’espoir d’un progrès au sujet de l’Irak ou du Liban. La rencontre de Paris avec le Hezbollah y contribuera et si le Hezbollah en sort vainqueur, Téhéran fera un geste au sujet du nucléaire.

En toute franchise, nous ne pensons pas qu’une telle option soit réaliste à moins que Paris et Washington n’aient décidé de bâcler le procès des meurtriers de Hariri en disculpant les intermédiaires iraniens et ceux du Hezbollah. Si tel est le cas, le régime des mollahs préservera ses acquis au Liban (son rôle d’arbitre régional du chaos) et peut-être accordera-il un répit (un gel temporaire) dans son dossier nucléaire.

Le régime des mollahs est un régime terroriste qui fonctionne sur la base du chantage : ce régime ne renoncera jamais définitivement à des activités nucléaires qui peuvent lui assurer des crises internationales selon ses envies.

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Publié dans IRAN NUCLEAIRE

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