LE ROLE DES MOSQUEES

Publié le par shlomo

Le principe de protection des biens culturels et la présentation de l'islam comme "religion de paix" correspondent de moins en moins à la réalité en ce qui concerne les mosquées. Il ne s'agit pas ici de dévoiement ou de détournement, chose assez commune dans les conflits, puisque les bâtiments religieux offrent généralement des points de vues avantageux qui en font des postes d'observation prises, mais bien d'une utilisation combattante délibérée, qui viole directement le droit des conflits armés et qui montre le lien, voire la consubstantialité, entre les appels au djihad et sa mise en oeuvre.

Voici des années que des mosquées sont utilisées en Irak pour appeler à la violence (y compris terroriste), pour stocker des armes et des munitions, pour abriter des combattants et leur offrir une protection supplémentaire : durant la bataille de Falloujah en novembre 2004, la moitié des 100 mosquées que compte la ville ont ainsi été utilisées. De même, la récente prise de la mosquée rouge à Islamabad a montré que les forces pakistanaises ont dû affronter des combattants équipés de fusils d'assaut, de mitrailleuses, d'armes antichars ou encore d'explosifs, et qu'ils été retranchés dans des lieux fortifiés, ceci sous la direction de l'imam islamiste abattu au terme de l'opération.

Ces exemples tirés du monde arabo-musulman sont un augure inquiétant au lendemain de l'arrestation en Italie d'un imam et de ses adjoints dans une mosquée transformée en lieu de recrutement et d'entraînement au djihad :

Italian anti-terror police said they found barrels of chemicals and instructions on how to pilot a Boeing 747 in the Ponte Felcino mosque on the outskirts of Perugia, a city known for its Renaissance architecture and idyllic countryside. A fourth suspect was being sought.
"The investigation has shown that, in the Ponte Felcino mosque, there was a continued training for terrorist activity," anti-terror police head Carlo De Stefano said. "We have discovered and neutralized a real 'terror school,' which was part of a widespread terrorism system made up of small cells that act on their own."
Police identified the imam as 41-year-old Korchi El Mostapha, and his two aides as Mohamed El Jari, 47, and Driss Safika, 46. A fourth Moroccan suspect was believed to be abroad. All four were suspected of conducting training with the aim of international terrorism.

Bien entendu, cet événement a une dimension nettement moindre, et fait plutôt penser à une petite cellule d'exaltés et d'amateurs ultraminoritaires ; il reste d'ailleurs à démontrer leur capacité matérielle à exécuter une attaque terroriste, car il y a loin du téléchargement de vidéos sur Internet au passage réussi à l'acte combattant. En même temps, cette utilisation délibérée d'une mosquée comme outil de guerre et les liens entretenus avec la mouvance islamiste en général montrent que l'on ne peut prévenir ou remporter une guerre sociétale sans accepter de prendre en compte toutes ses dimensions et toutes ses manifestations, sans renoncer à ses propres conceptions pour intégrer celle nos ennemis déclarés.

Une manière également de souligner que les minarets ne sont qu'un aspect presque incongru d'un problème bien réel...

Posté par Ludovic Monnerat à 19:57 | Commentaires (0) | Pisteur (0)

Publié dans ISLAM

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