SIGNES DE DESACCORD AU SEIN DE LA DIRECTION IRANIENNE SUR LA QUESTION NUCLEAIRE

Publié le par shlomo


Par: Y. Mansharof et A. Savyon
 
Dans le cadre des efforts diplomatiques déployés par l'Iran pour prévenir la décision de nouvelles sanctions contre l'Iran lors de la session du Conseil de sécurité de l'ONU prévue pour le 21 septembre 2007, Hassan Rohani, ancien secrétaire du Conseil de sécurité suprême, se prépare à rencontrer les responsables européens, selon des rapports de médias iraniens.

 

 

Rohani était chargé du dossier nucléaire iranien sous l'ancien président iranien Mohammed Khatami et des négociations avec les pays occidentaux. Il est actuellement le représentant du Guide suprême Ali Khamenei au Conseil.

 

Le 19 septembre 2007, Rohani s'est entretenu avec de hauts responsables allemands et s'est adressé au parlement européen. Il devait en outre rencontrer le lendemain à Bruxelles Javier Solana, haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère. Ce jour-là toutefois, des rapports précisaient que l'entretien était repoussé et que Rohani était retourné en Iran, apparemment sous la pression de proches d'Ahmadinejad.

 

Ce n'est pas la première fois que le Guide suprême Ali Khamenei contourne le président iranien Mahmoud Ahmadinejad en optant pour une position plus pragmatique, dans le but de résoudre des crises qui se sont aggravées suite à la politique du président iranien. Au cours de la crise libanaise de 2006-07, Khamenei avait maintenu un lien direct avec le roi Abdallah d'Arabie saoudite, par le biais d'Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale et concurrent d'Ahmadinejad aux élections présidentielles de 2005.

 

La nouvelle du voyage de Rohani en Europe, an tant qu'émissaire de Khamenei, a suscité de vives critiques parmi les proches d'Ahmadinejad, qui ont affirmé qu'une diplomatie étrangère parallèle à celle du gouvernement d'Ahmadinejad, et "en particulier des activités contraires à la politique du régime, représentent un coup de poignard dans le dos." En outre, le président Ahmadinejad a dernièrement mis en garde contre des réformateurs iraniens, précédemment liés aux négociations nucléaires avec l'Occident, censés mener des pourparlers avec des éléments occidentaux et leur confier des informations secrètes sur les progrès nucléaires iraniens - allant jusqu'à les qualifier de traîtres.

 

Alors qu'il était chargé des négociations nucléaires, Rohani avait institué une politique de pourparlers avec les pays occidentaux devant conduire à une légalisation du programme nucléaire iranien. En décembre 2006 déjà, il critiquait la politique nucléaire du gouvernement d'Ahmadinejad.

 

Les critiques de la "diplomatie étrangère parallèle", émises par les partisans d'Ahmadinejad contre les réformateurs, défient dans les faits les décisions du Guide suprême Ali Khamenei et sa politiques, plus pragmatiques que celles du président iranien.


TEXTE REPRIS DU SITE DE MEMRI

Publié dans IRAN NUCLEAIRE

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