Saint-Dizier avait retrouvé un "calme relatif" vendredi matin, selon le mot du préfet de Haute-Marne, Yves Guillot. Mais les forces de l'ordre restent mobilisées. Des échauffourées ont éclaté jeudi soir dans le quartier sensible du Vert-Bois, classé en Zone urbaine sensible et qui compte 12.000 habitants pour une population totale de 30.000 personnes à Saint-Dizier. Selon le préfet, les incidents ont débuté vers 21h45, quand quarante à cinquante jeunes cagoulés, dont certains étaient munis de barres de fer, ont attaqué un fourgon de pompiers et un véhicule de la Brigade anti-criminalité en intervention à proximité du centre commercial du Vert-Bois. Plusieurs individus ont frappé le véhicule des pompiers à coups de barre de fer, certains s'accrochant même aux portières du véhicule pour en extraire ses occupants. L'un des pompiers a été touché, sans être blessé. Caillassés, les véhicules d'intervention, ont dans un premier temps dû faire machine arrière, avant de retourner sur les lieux. "Ça a été concerté" Les jeunes se sont ensuite dispersés dans la ville, où ils ont mis le feu à la Maison de la jeunesse et de la culture, dont le rez-de-chaussée a été entièrement détruit, ainsi qu'à une agence de location de voitures. L'office HLM a également été la cible des assaillants. Un bilan provisoire établi en cours de nuit par le préfet de Haute-Marne faisait état de seize véhicules brûlés et de deux retournés à plusieurs endroits de la cité. Des renforts de police et de gendarmerie ont été appelés ; des fourgonnettes des CRS sont arrivées vendredi en cours de nuit devant l'hôtel de police de Saint-Dizier. "Ils se sont engagés au milieu des immeubles. Ça a été concerté", a estimé Yves Guillot. "Ces gens étaient très jeunes et assez organisés. On a l'impression qu'ils ont préparé le coup et qu'ils ont voulu faire parler d'eux", a commenté pour sa part le député-maire de la ville, l'UMP François Cornut-Gentille. Des caillassages avaient déjà eu lieu à Saint-Dizier les jours derniers, selon le maire. "On essaie de comprendre. On a déjà eu des violences dans la ville. Mais jamais de cette échelle", a poursuivi François Cornut-Gentille, avançant que les faits étaient "peut-être liés à l'interpellation récente d'un jeune qui avait giflé un policier". D'après agence |