ARRESTATIONS DE DJIHADISTES EN FRANCE

TOULOUSE (France) - Six personnes soupçonnées d'être liées à une filière présumée de recrutement et d'acheminement de djihadistes vers l'Irak ont été arrêtées lundi dans le sud-ouest de la France et placés en garde à vue à Toulouse, a-t-on appris mardi de source policière.

Cinq hommes, âgés de 25 à 45 ans, ont été arrêtés mardi matin dont trois à Toulouse et Colomiers et les deux autres dans le département du Lot.

L'un d'entre eux, le plus âgé, est soupçonné d'avoir formé aux techniques du combat rapproché certains membres d'un réseau arrêtés en février dans le cadre d'un coup de filet antiterroriste.

Les autres personnes leur auraient apporté une assistance matérielle. Les perquisitions, qui ont été réalisées à leur domicile, ont donné des résultats négatifs.

Une sixième personne a été arrêtée mardi après-midi, a ensuite indiqué uen source policière sans plus de précision.

L'enquête a été menée par les services antiterroristes français avec l'appui d'Europol et de la police criminelle belge.

En février, onze personnes, soupçonnées de participation à une filière de recrutement de jihadistes, avaient été arrêtées dans la région du Midi-Pyrénées (sud-ouest) et à Paris tandis que la police belge avait procédé, dans le cadre de la même enquête, à l'arrestation de neuf personnes sur son territoire.

Des onze personnes arrêtées en France, six avaient été déférées devant la justice et les cinq autres remises en liberté.

L'opération avait débuté en France le 12 février avec l'arrestation à Orly, près de Paris, de deux hommes expulsés de Syrie.

L'enquête, selon le Parquet de Paris, avait permis de mettre au jour "le processus de radicalisation du groupe démantelé, dont les recrues étaient, dans un premier temps, envoyées en Egypte pour apprendre l'arabe et les doctrines du salafisme dans les écoles (madrassas) les plus radicales".

Selon le Parquet de Paris, ces personnes gagnaient ensuite "via une cellule liée à Al-Qaïda implantée en Arabie saoudite, une filière organisée en Syrie les conduisant en Irak pour commettre des actes terroristes notamment sous forme d'attentats suicides".

Les arrestations en Belgique étaient liées au réseau d'acheminement de jihadistes démantelé en France et avaient un "lien indirect" avec la filière empruntée par une jeune kamikaze belge, auteur d'un attentat suicide en Irak en 2005, avait précisé en février le parquet fédéral à Bruxelles.

(©AFP / 23 octobre 2007 20h09)