MOBILISATION POUR LES FEMMES IRANIENNES
| Décodages du cas de Delaram |
Nous ne connaissons pas cette Delaram Ali, mais son dossier de presse signale qu’elle milite pour la campagne qui vise à réunir 1,000,000 de signatures pour revendiquer une égalité de traitement entre hommes et femmes sous le régime des mollahs. Il s’agit d’une des variantes de la théorie de réformabilité du régime. Le principe est toujours celui de la substitution (de revendication), cette féministe demande une égalité théorique, mais ne parle jamais de la dépénalisation du viol ou de la pédophilie (mariage autorisé avec des mineures officiellement consentantes).
Selon un schéma désormais rôdé, ces fausses féministes manifestent, les photographes du régime sont là et immortalisent la scène. Les fausses féministes sont alors arrêtées et malmenées devant les caméras. De même, tout ce qui leur arrive (leur arrestation, emprisonnement, procès et condamnation) est exposé avec des détails révoltants dans les journaux du régime : ce sont évidemment des mises en scène pour captiver les lecteurs.
La preuve en est que récemment une femme iranienne a été condamnée à la lapidation, mais la caste des fausses féministes ne fait que de l’auto promo et n’évoque jamais ce cas avéré de violation des droits de cette femme.
L’annonce de la condamnation de cette Delaram Ali est un nouvel épisode de la pseudo- Santa Barbara des féministes pro-révolution islamique. Quatorze autres femmes du même groupe des fausses féministes de la Campagne 1 million (de signatures) doivent également passer en jugement dans les mois à venir : de quoi occuper les médias avec des sujets écrans et mobiliser les vraies féministes occidentales afin de les détourner de la réalité sordide et quotidienne sous le voile. Ce serait quand même mieux si ces féministes occidentales se mobilisaient pour dénoncer les mariages autorisés avec des mineures officiellement déclarées consentantes.
L’exploitation politique de ce désordre mis en scène : Il s’agit de donner l’illusion d’un Etat en mutation, d’une démocratie en crise ou il existerait des réformateurs en lutte avec des non réformateurs. Le régime relance ce genre de mises en scène médiatiques quand il a besoin de contrer les sanctions à venir. Ce désordre est censé prétendre un prochain retour des soi-disant ennemis d’Ahmadinejad, ce qui est une sorte de promesse de changement politique dans le dossier nucléaire.
D’ailleurs, cette condamnation de Delaram n’est pas nouvelle, elle date en fait du 2 juillet 2007, et à ce moment là nous en avions parlé. Si ceux qui défendent Delaram ne parlent pas de ce réchauffé médiatique, c’est bien parce qu’ils participent activement à la publicité pour ces mises en scène ou la fameuse Campagne 1 million (très appréciée par la diplomatie américaine).
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