REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

Publié le par shlomo

Risques d’enlèvements de ressortissants israéliens à l’étranger.
15 février 2008 - israelinfos.net

Après avoir relevé l’état d’alerte dans ses ambassades et autres représentations, Israël craint une vague de kidnappings. L’organisme gouvernemental de lutte anti-terroriste a publié, dans la soirée de jeudi, un communiqué appelant les israéliens séjournant à l’étranger à redoubler de vigilance face aux menaces d’enlèvements émises par les dirigeants du Hezbollah, suite à l’élimination d’Imad Moughnieh.


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Les ressortissants concernés sont les diplomates et les hommes d’affaires, ainsi que les simples touristes, auxquels il est notamment "déconseillé" de s’attarder en des lieux connus pour accueillir une clientèle israélienne.

Le communiqué souligne également les risques d’attaques contre des centres juifs à travers le monde. Rappelons qu’en 1992, l’ambassade israélienne de Buenos Aires avait été la cible d’un attentat perpétré en représailles à la liquidation du chef de l’organisation chiite, Abbas Moussaoui.

Plus tôt dans la journée de jeudi, lors d’un discours prononcé devant plusieurs dizaines de milliers de personnes qui assistaient aux obsèques d’Imad Moughnieh, Hassan Nassrallah affirmait que "les premiers éléments de l’enquête ont démontré l’implication directe d’Israël" dans la mort du numéro deux du Hezbollah.

Selon le secrétaire général de la formation intégriste, il s’agit d’une "opération stupide" qui n’affaiblira nullement le mouvement qu’il dirige. "Les frères du martyr persisteront dans le Djihad", a-t-il assuré, précisant que "la seconde guerre du Liban n’était pas encore achevée".

En visite à Washington, Tzipi Livni a réagi à ces propos en déclarant que pour l’Etat hébreu, "qui vit sous la menace depuis le jour de sa création et n’a pas la moindre intention de céder à la panique", la réponse au terrorisme est claire : "Israël est un pays fort, les juifs sont un peuple fort, et les paroles de tel ou tel terroriste n’y changeront rien".

Sécurité

-  Deux roquettes sont tombées, dans la matinée de jeudi, à proximité du collège académique Sapir de Sdérot, sans faire de blessé. Dans l’après-midi, quatre autres kassams tirés vers le Néguev occidental ont atteint des habitations et des serres du mochav Haassara, causant de sérieux dégâts matériels.

Peu avant, les forces israéliennes avaient détruit des bâtiments désaffectés situés dans la zone industrielle d’Erez, à la frontière avec la bande de Gaza, et servant d’abris aux activistes palestiniens.

-  Durant la journée, Gaby Ashkenazy, le chef d’état major, a donné l’ordre à l’armée de relever l’état de vigilance, en mettant l’accent sur la défense du Nord d’Israël, où le bon fonctionnement des sirènes d’alerte a d’ailleurs fait l’objet d’un contrôle effectué par des membres de la défense passive de Tsahal. Pour sa part, Ehud Barak a déclaré que l’appareil sécuritaire "se tient prêt à toute éventualité".

Social

Le rapport sur la pauvreté en Israël, publié jeudi par l’institut du Bitoua’h Léoumi (sécurité sociale), révèle que 420.000 familles vivaient, durant la première moitié de l’année 2007, en dessous du seuil de précarité.

Les données font également état de 45.000 "nouveaux pauvres", parmi lesquels 30.000 enfants, pour la même période. Au total, le rapport estime à 1.674.800 le nombre de citoyens paupérisés, soit 24.7 % de la population israélienne, contre 24.5 % enregistrés à la fin 2006. Il ressort également que 804.000 enfants - soit 35.9% de la population jeune du pays - sont directement touchés par le marasme économique.

En dépit de ces résultats peu rassurants, les responsables du Bitoua’h Léoumi ont estimé que les chiffres fournis par cette enquête témoignent d’une "certaine stabilité" du phénomène de l’indigence en Israël. Its’hak Herzog, le ministre des Affaires sociales, s’est même "félicité" de constater qu’en 2007, la pauvreté n’avait "pratiquement pas augmenté". D’autres hommes politiques ont néanmoins formulé des critiques acerbes à l’égard du rapport et de ses implications sociales.

Ofir Pinès (travailliste) a déclaré que "les tentatives actuelles de modifier artificiellement les critères déterminant le seuil de pauvreté sont pathétiques". Ran Cohen (Meretz) a pour sa part qualifié la "stabilité" dont dénoterait ce rapport de "cercle vicieux" à l’intérieur duquel "les nécessiteux sont enfermés et coupés du reste de la société".

Selon Ouri Ariel (Ihoud Léoumi-Mafdal), "ce document oblige Israël à revoir l’ensemble de son système socio-économique" ; par ailleurs, le député a affirmé : "Il est inconcevable que 800.000 enfants soient définis comme pauvres, tandis que les budgets dont dispose l’appareil éducatif n’ont pas augmenté d’un shekel depuis l’année dernière". Enfin, Eli Yishaï (Shass) a annoncé que son parti ne pourrait pas siéger longtemps au sein d’un gouvernement dont "la pingrerie s’exerce au détriment des enfants".

Culture

Abraham B. Yehoshua, romancier et essayiste israélien traduit dans le monde entier, et figure emblématique de la gauche sioniste qui compte parmi les fondateurs du mouvement la Paix Maintenant, s’est dit "consterné" par l’attitude des Palestiniens.

Dans un long entretien accordé au journal Ha’aretz, Yehoshua, qui appela au dialogue avec l’OLP dès le milieu des années soixante-dix, a confié son inquiétude devant leur refus grandissant de fonder leur propre Etat à côté d’Israël.

Pour l’écrivain, les positions belliqueuses et la surenchère rhétorique du Hamas, "qui préfère tirer des roquettes plutôt que de s’atteler à l’édification de la société palestinienne", témoignent clairement de cette situation : "En fait, ils pensent que le temps joue en leur faveur", estime Yehoshua, "et ils se fient à leur immense capacité de résistance".

Evoquant le "projet bi-national", qui selon lui mènerait à "la liquidation de l’Etat hébreu", l’auteur israélien a déclaré qu’une "symbiose judéo-arabe" serait irréaliste, car il s’agit de deux peuples radicalement différents du point de vue "spirituel, culturel et linguistique", avant d’ajouter : "Je pense que si une chose pareille devait se produire, elle n’amènerait qu’à la destruction et au conflit permanent, tandis qu’à moyen terme, les juifs quitteraient le pays, et les Palestiniens viendraient s’y installer".

Enfin, le romancier s’est dit "moralement choqué" par la "coutume morbide" consistant à distribuer bonbons et friandises dans les rues de Gaza lorsqu’un kamikaze massacre "enfants et vieillards israéliens".

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