BLAIR RECLAME UNE "NOUVELLE STRATEGIE" A GAZA

Publié le par shlomo

par Claire Dana Picard
in AROUTS SHEVA


 

Le Proche-Orient a été au centre des discussions d'un groupe de travail, réuni mardi au Parlement européen, à Bruxelles. Ce forum était dirigé par le président du parlement européen Hans-Gert Poettering.

Dans le cadre de ce colloque, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, devenu l'émissaire du Quartette dans la région, a pris la parole. Il a notamment déclaré, lors de son intervention, que "la stratégie actuelle de la communauté internationale vis-à-vis des événements de Gaza n'était pas la bonne". Il a ajouté: "Il nous faut une autre stratégie pour Gaza, une stratégie permettant d'isoler les extrémistes et d'aider la population qui souffre. Pour le moment, nous obtenons le contraire, ce n'est pas une démarche intelligente".

Toutefois, Blair n'a pas appelé au dialogue avec le Hamas, toujours considéré comme étant une organisation terroriste aux États-Unis et en Europe. Il a en revanche souligné qu'il était "urgent de procurer de la nourriture et d'autres produits aux Palestiniens de Gaza vivant dans des conditions misérables".

Blair a encore estimé que le Proche-Orient se trouvait dans une époque cruciale et qu'il fallait obtenir des résultats tangibles d'ici le mois de mai, date à laquelle le président Bush prévoit de se rendre dans la région. Il a également rappelé qu'il était question de parvenir à un accord de paix entre Israël et les Palestiniens avant la fin de l'année.

"Il s'agit d'une course contre la montre, a déclaré Blair, les négociations se poursuivent mais il faut des changements sérieux sur le terrain". Il a encore affirmé qu'il fallait des mesures instaurant la "confiance" entre les parties.

Parmi les autres orateurs de cette conférence, on peut citer le ministre norvégien des Affaires étrangères Jonas Hahr Stoere, qui a souligné l'importance d'une "réconciliation palestinienne". Le secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, le français Jean-Pierre Jouyet, a estimé pour sa part qu'Israël devait faire des "gestes concrets" sur le terrain.

L'espagnol Josep Borrell, ancien président du parlement européen, n'a pas hésité à dire que Gaza était un "camp de concentration". Borrell, qui dirige actuellement la commission de développement du Parlement européen, a ajouté: "La politique d'isolement infligée au Hamas n'a donné aucun résultat. Le Hamas existe et nous devons apporter notre contribution à la réconciliation palestinienne. On ne peut pas conclure des arrangements avec une seule partie de l'autre camp".

Publié dans ISRAEL

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