LES NOUVEAUX PIEGES TENDUS AUX SOLDATS
par Rebecca Serfaty
in AROUTS SHEVA
Yahalom (diamant), une unité spéciale du génie militaire, se bat contre une révolution dans le monde du terrorisme. Il y a quelques mois, l’unité faisait une inspection de routine dans ce qui semblait être un ordinaire tunnel de trafic creusé par le Hamas près du point de passage de Karni à Gaza. Ils ont alors découvert que le poulailler qui en fermait l’entrée était en fait une bombe programmée.
C’est un des nombreux exemples des pièges sophistiqués fabriqués par les terroristes auxquels les forces de sécurité doivent faire face ces derniers temps. Les terroristes palestiniens cachent des bombes à l’intérieur d’objets banals.
Récemment, Yahalom a trouvé des livres piégés, des boîtes d’oeufs piégées, des cantines et même des bouteilles de shampoing pour bébé piégées. A la veille d’une possible opération à Gaza, ces pièges inquiètent Tsahal.
L’officier chef de l’unité, le major Eran Davidj, a prévenu que l’ingéniosité des pièges repose sur le fait que les bombes sont programmées pour exploser quand on les touche. Ainsi, si un soldat ouvre le livre piégé ou se saisit d’une bouteille de shampoing, elle lui explose dans les mains.
Une autre façon trouvée par les terroristes pour masquer les bombes, est de les placer à l’intérieur de pierres en plastique. Les soldats ont surnommé ces fausses pierres des jupes, car elles doivent être soulevées pour pouvoir identifier le piège. « Reconnaître une ‘jupe’ sur un terrain rempli de pierres qui se ressemblent toutes est une mission impossible », explique Davidj.
L’unité fait la différence entre les opérations menées à Gaza et celles faites dans d’autres territoires, comme le nord d’Israël. Davidj précise que l’explosion de bombes sous contrôle doit idéalement se faire sur des terrains vagues, mais à Gaza, la densité de la population rend les explosions contrôlées très difficiles : « L’opération nécessite presque l’utilisation de pinces brucelles ».
Quelques bonnes nouvelles pourtant, ces trois dernières années, Yahalom a reçu un budget plus important et de nouvelles technologies ont été acquises par l’unité. Par exemple, récemment, elle a reçu un nouveau robot ultra léger muni d’un bras. Le robot remplace les soldats dans des zones dangereuses comme les tunnels ou autres espaces fermés.
Tsahal continue à investir dans les compétences de l’unité Yahalom, « Il est essentiel qu’ils restent au meilleur niveau. Il n y’a pas le droit à l’erreur », souligne Davidj.
« L’ennemi a connu quelques succès, mais comparé au nombre d’échecs, la conclusion est claire : Tsahal réussit à faire face à cette menace ».