REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

Publié le par shlomo

Ehud Olmert promet de frapper un coup dur contre le Hamas
11 avril 2008 - Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël

« Je vous promets que notre réponse au Hamas sera telle que l’organisation ne pourra continuer à agir contre les citoyens d’Israël comme elle le fait aujourd’hui », a déclaré hier soir le Premier ministre Ehud Olmert lors d’une réunion de militants du parti Kadima.

Le Premier ministre, écrit le Yediot Aharonot, a imputé au Hamas la responsabilité des derniers attentats à la frontière entre Israël et la bande de Gaza : « peu nous importe que tel terroriste appartienne à telle organisation. L’organisation dominante est le Hamas et c’est lui le responsable de ce terrorisme incessant ».

M. Olmert a également évoqué les négociations avec l’Autorité palestinienne, affirmant que la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, menait ces pourparlers « avec intelligence et responsabilité ». Il a toutefois émis des doutes quant à la possibilité qu’un accord avec les Palestiniens puisse être applicable d’ici la fin de l’année.

Un attentat « stratégique » déjoué

Suite à l’autorisation de la censure, les journaux israéliens publient aujourd’hui les détails d’une tentative d’attentat déjouée par le Shabak, le service de renseignement intérieur. Selon le Haaretz, deux Palestiniens de Naplouse, âgés de 21, ans ont été arrêtés il y a trois semaines et sont soupçonnés d’avoir projeté d’empoisonner les clients du restaurant « Grill Express » à Ramat-Gan, dans la banlieue de Tel-Aviv.

Les deux hommes, Ahmed Abu-Rial et Moustafa Salum, qui séjournaient en Israël illégalement et travaillaient comme cuisiniers dans ce restaurant, auraient été recrutés par une cellule faisant partie des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, la branche militaire du Fatah. Cette cellule aurait été financée et pilotée par le Hezbollah. Deux autres personnes qui la dirigeaient seraient toujours recherchées par Israël. Abu-Rial et Salum étaient censés recevoir un poison sans odeur ni saveur qui ne prend son effet que quatre heures après avoir été avalé, ce qui leur aurait permis d’empoisonner un grand nombre de personnes.

Le journal note que les forces israéliennes de sécurité voient dans ce scénario d’empoisonnement « un attentat stratégique ». Ce genre d’attentat n’a jamais été commis, mais en 2002 on avait arrêté à Jérusalem le cuisinier d’un café qui s’apprêtait à introduire du poison dans la nourriture.

Israël ne retirerait des routes que des barrages sans importance

Selon un document remis par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) à l’émissaire du Quartette de la communauté internationale, Tony Blair, la plupart des obstacles qu’Israël s’est engagé à retirer des routes de Cisjordanie seraient des obtacles provisoires et n’auraient pas de véritable incidence sur la liberté de circulation des Palestiniens, rapporte le Haaretz.

De ce document il ressort notamment qu’à ce jour, Tsahal a retiré quarante-quatre des soixante-et-un obstacles que le ministre de la Défense, Ehud Barak, s’est engagé à lever lors de son dernier entretien avec la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice. Toutefois, affirme, l’OCHA, seuls cinq des ces obstacles sont considérés comme « significatifs », les trente-neuf autres, comme des barrages effectués au cœur de champ ou près de colonies, n’ayant que peu d’incidence sur la vie quotidienne des Palestiniens.

De même, vingt-sept de ces obstacles seraient des barrages provisoires mis en place en février dernier dans le nord de la Cisjordanie suite à des menaces d’attentat. L’Etat se serait déjà engagé à les retirer le 11 mars dernier devant la Cour suprême israélienne.

Intérieur

Négociations politiques entre Ehud Olmert et Ehud Barak

Selon le Maariv le président de la centrale syndicale Histadrut, Ofer Eini, et le président de l’Union des industriels, Shraga Brosh, feraient dernièrement office de médiateurs dans le cadre de négociations politiques entre Ehud Olmert et Ehud Barak. L’objectif de ces pourparlers : améliorer les relations entre les deux hommes, empêcher la tenue d’élections anticipées, freiner Binyamin Netanyahu. Les deux médiateurs auraient même évoqué une éventuelle union entre Kadima et le parti travailliste et essaieraient notamment de trouver une formule afin de décider qui sera dans un tel cas à la tête de la liste unifiée.

L’objectif stratégique général de ces pourparlers est de freiner l’opposition dirigée par Binyamin Netanyahu et de créer une plateforme qui permettra la victoire d’un bloc centriste aux prochaines élections. Des proches du Premier ministre et du ministre de la Défense ont confirmé que des contacts avaient eu lieu tout en soulignant qu’il ne s’agit que de premières tentatives pour tâter le terrain et qu’on est encore bien loin d’une union entre les deux grands partis.

Ehud Barak, ajoute le Haaretz, aurait dernièrement fait part, lors de discussions privées, de sa frustration face à l’absence de coopération politique entre le Premier ministre et lui, afin de lutter contre leur rival commun, le président du Likoud, Binyamin Netanyahu.

Poursuite des contacts entre le parti des retraités et Gaydamak

Une nouvelle rencontre a eu lieu hier entre le député Moshé Sharoni, du parti des retraités et l’homme d’affaires Arcadi Gaydamak, rapporte le Haaretz. Selon le journal, au cours des derniers jours ont eu lieu des avancées dans les négociations entre trois députés « rebelles » du parti des retraités qui pourraient prochainement faire scission et créer un nouveau groupe parlementaire qui représentera Justice Sociale, le parti politique créé dernièrement par Arcadi Gayadamak.

Par ailleurs, la chaîne 10 de la télévision israélienne a révélé hier que plusieurs sociétés israéliennes qui étaient associées à Arcadi Gaydamak dans le cadre d’une vente d’armes à l’Angola ont décidé d’intenter un procès à l’homme d’affaires. Ces anciens associés accusent Gaydamak de ne pas avoir partagé avec eux les bénéfices engrangés suite à cette vente. Le journal note que cette affaire avait déjà fait l’objet d’enquêtes de la part des justices suisse, française et israélienne et des institutions de contrôle bancaire au Luxembourg.

Sondage

Selon un sondage publié par le Haaretz, si des élections avaient lieu aujourd’hui, le Likoud arriverait en tête avec 29 sièges. Le parti de Binyamin Netanyahu perd toutefois six sièges par rapport au sondage précédent, réalisé en février. Les autres partis obtiennent, à un siège près, le même score qu’il y a deux mois : le parti travailliste arrive en deuxième position avec 18 sièges, suivi par Kadima avec 15. Israël Béteinou est crédité de 12 sièges, Shas de 10 et Justice Sociale, le parti d’Arcadi Gaydamak, de 4 sièges./.

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