VERITES REVELEES CONTRE MENSONGES REVELES
Caroline Glick ,
JERUSALEM POST
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Adaptation française de Sentinelle 5768 ©
Pessah – la célébration juive de la liberté et de la domination de D.ieu qui commence samedi soir – apporte une compréhension opportune des fondations de la foi juive et de la nature humaine.
Les Juifs croient en un D.ieu sans forme. Le D.ieu juif est ineffable. A Abraham lui-même, D.ieu est apparu seulement dans des visions, jamais « incarné ». Et pourtant, l’histoire de la délivrance par D.ieu des enfants d’Israël de l’esclavage d’Egypte est emplie de preuves physiques de ce D.ieu non physique, parfait.
D.ieu se révèle lui-même à Moïse dans le buisson ardent. Et, depuis le premier appel de Moïse à Pharaon jusqu’au partage de la Mer Rouge, D.ieu se révèle lui-même par sa maîtrise de l’univers, et de tout ce qu’il contient, de façon répétée, par des manifestations puissantes et progressives.
Lors du Seder de Pessah, le Juifs rappellent ces manifestations stupéfiantes de l’existence, de la présence et de la domination de D.ieu. C'est-à-dire que lors du Seder de Pessah, les Juifs célèbrent les manifestations physiques du D.ieu que nous savons sans forme et omniprésent.
Pourquoi D.ieu ressentirait-il le besoin de se révéler lui-même ? Et pourquoi les Juifs, qui acceptent un D.ieu ineffable, placent-ils tant d’importance dans sa propre révélation ?
Naturellement, les êtres humains sont sceptiques. Avant que nous ne croyions à quelque chose, nous voulons une preuve. Que cette preuve soit collatérale pour un prêt bancaire, un buisson ardent qui ne l’affecte pas, la dévastation semée chez le Pharaon d’Egypte, ou le partage de la Mer Rouge, le fait est que sans preuve, les humains ne croiront pas longtemps. Pour convaincre les enfants d’Israël de l’accepter avec ses Lois dans le temps, D.ieu nous a montrés des signes et des merveilles en Egypte, suffisamment puissants pour nous maintenir unis à jamais comme Son Peuple depuis lors.
A l’opposé du scepticisme humain naturel, et de la foi raisonnée en D.ieu des Juifs, il y a la crédulité ourdie de la Gauche internationale et israélienne et la foi aveugle en la Paix.
Cette semaine, l’ancien Président Jimmy Carter est arrivé au Moyen-Orient en « mission de paix ». Dédaigné par les dirigeants politiques israéliens du fait de ses positions ouvertement hostiles envers Israël et les Juifs, Carter a dû se contenter d’un public préparé à sa rhétorique incendiaire contre Israël : chez le président Shimon Pérès, par ailleurs amical et « pro-paix », et les colombes israéliennes du Parti non sioniste Meretz.
Depuis Israël, Carter a poursuivi à Ramallah, siège de l’Autorité Palestinienne, dirigée par le Fatah et défendue par Israël, où il a déposé une couronne sur la tombe de l’archi-meurtrier et maître du terrorisme Yasser Arafat, et a serré dans les bras et embrassé les héritiers du Fatah d’Arafat et du Hamas. Les deux visites ont bien sûr été conduites avec en toile de fond le plan largement annoncé de Carter de rencontrer le maître du terrorisme du Hamas, et vassal de l’Iran, Khaled Mashaal en Syrie.
En rencontrant Mashaal, Carter transgresse sans doute la loi des USA, qui interdit aux citoyens américains d’aider des groupes terroristes. L’organisation de sa rencontre a provoqué la critique de l’administration Bush. Son radicalisme a entraîné le boycott informel , mais très ferme de sa visite en Israël. Et pourtant, sa croyance dans la paix étant ce qu’elle est, Carter a écarté ses critiques comme des hommes et des femmes de peu de foi. Pour leur part, les alliés israéliens de Carter, Yossi Beilin, David Kimche et leurs « amis croyant en la Paix » l’ont adopté. Ces Israéliens, comme Carter, ne répugnent pas à rencontrer le Hamas.
Le fait est que, alors que Carter peut être le partisan le plus criard de la négociation avec le Hamas, il est loin d’être isolé. Pour faire avancer cette idée en Amérique, les partisans juifs américains et israéliens de Carter viennent de mettre en place un groupe de pression à Washington. Son personnel est composé d’anciens de l’administration Clinton, de « la Paix Maintenant », et d’officiels du Parti Démocrate. Il est soutenu par les signataires israéliens de « l’accord de paix » financé par les Européens à Genève en 2003, signé entre Yossi Beilin et l’ancien ministre de la propagande de l’Autorité Palestinienne Yasser Abed Rabbo. Le nouveau groupe de pression, « J Street », est chargé de financer des politiciens américains qui veulent sacrifier l’alliance des USA avec Israël dans l’intérêt de la paix. Sans doute est-il à l’opposé chargé de saborder les destins politiques des politiciens américains qui refusent de faire cela.
Il est difficile de savoir ce qu’il convient de faire : soit de la critique de Carter par l’administration Bush, ou bien, dans cette affaire, du rejet de l’ancien président par le gouvernement Olmert-Livni-Barak. Les restrictions légales sur le maintien de contacts avec des agents terroristes mises à part, l’hostilité de Carter à Israël et son adoption enthousiaste du Hamas sont le résultat logique de leurs propres stratégies politiques. De fait, plusieurs ministres du gouvernement, membres du Parti Kadima du premier ministre Ehud Olmert et de la ministre des affaires étrangères Tzipi Livni, ont exprimé la volonté de rencontrer le Hamas. Et à présent, par l’intermédiaire de l’Egypte et du chef du Fatah Mahmoud Abbas, le gouvernement Olmert-Livni-Barak négocie avec le Hamas en vue d’un cessez-le-feu temporaire qui maintiendrait le régime du Hamas à Gaza intact et armé.
La croyance de base qui nourrit à la fois le gouvernement Olmert-Livni-Barak et l’administration Bush est la même que celle de Carter. A savoir : ils croient que la guerre palestinienne contre Israël est la conséquence de l’absence d’Etat palestinien. Et puis aussi, les deux gouvernements acceptent l’affirmation arabe et européenne que l’absence d’Etat palestinien est la cause à la racine du rejet du droit à l’existence d’Israël par le monde arabe et islamique, et des pathologies plus étendues du monde arabe et islamique soutenant le jihad.
Cette prémisse idéologique de base a été la croyance au cœur des classes de décideurs politiques israéliens et américains depuis l’avènement de « processus de paix » entre Israël et l’OLP en 1993. A la lumière cette prémisse, il est difficile de comprendre comment le boycott officiel du Hamas est soutenable ou même logique. La croyance que la cause à la racine de tous les troubles au Moyen-Orient est l’absence de souveraineté palestinienne en général, et plus spécifiquement l’idée que le contrôle poursuivi par Israël sur les zones dont il a pris le contrôle lors de la troisième guerre arabe contre Israël est à l’origine du conflit, rend Israël seul responsable de sa résolution. C’est Israël, après tout, qui bloque le contrôle palestinien sur la Judée, la Samarie et Jérusalem. C’est Israël qui met des obstacles à la souveraineté palestinienne.
C’est l’idée qui est à l’origine de la décision d’Israël en 1993 d’adopter le meurtrier de masse, père du terrorisme moderne, Yasser Arafat et son OLP, comme seul représentant légitime du peuple palestinien. Ce fut cette idée qui poussa Israël à détourner les yeux de la transformation de la société palestinienne d’Arafat en une société la plus jihadiste du monde arabe, à travers l’endoctrinement constant des organes officiels palestiniens, des systèmes d’éducation et des mosquées.
C’est cette idée qui amène les dirigeants d’Israël à qualifier la Judée et la Samarie « d’occupées » ; à négocier la partition de Jérusalem ; à interdire la construction en Judée et en Samarie, et à limiter la construction à Jérusalem ; à diaboliser les opposants Juifs à leur vue comme des « extrémistes » et des « ennemis de la paix » : et à ignorer la nécessité de défendre le Negev occidental contre la campagne de roquettes à Gaza.
C’est cette idée qui amène les dirigeants d’Israël à adopter le successeur et adjoint d’Arafat pendant 40 ans, Mahmoud Abbas, comme un « partenaire de paix », en détournant les yeux de son soutien ouvert au terrorisme et à la destruction violente d’Israël ; de la profonde implication de son parti, le Fatah, dans des attaques terroristes contre Israël ; de son soutien financier aux terroristes et aux familles de terroristes emprisonnés ou morts ; et de ses liens opérationnels avec le Hamas, le jihad islamique, la Syrie et l’Iran.
C’est cette idée qui a conduit les USA à traiter les communautés israéliennes de Judée et de Samarie comme des équivalents moraux du terrorisme ; à soutenir l’établissement d’un Etat palestinien qui sera ethniquement purifié de tous les Juifs ; à faire pression sur Israël pour permettre aux milices pro-terroristes palestiniennes de se déployer en Judée et en Samarie, et d’entraver les opérations antiterroristes ; d’apporter un soutien financier, militaire et politique aux milices palestiniennes pro-terroristes ; et de faire pression sur Israël pour cesser de construire des maisons pour les Juifs à Jérusalem.
Et bien sûr, c’est cette idée qui rend le boycott actuel du Hamas par les USA et Israël indéfendable et illogique. Si on doit reprocher à Israël l’absence d’Etat palestinien, alors rien de ce que les Palestiniens croient ou font n’est important. Le clivage organisationnel du Hamas et du Fatah est sans importance. La servilité du Hamas envers l’Iran est sans importance. Comme dans le cas du Fatah, là aussi, l’adhésion du Hamas au terrorisme comme moyen de faire progresser la destruction totale d’Israël n’est pas une raison de le boycotter. C’est irréprochable. Carter a raison.
Pour maintenir leur croyance dans la paix à travers la capitulation d’Israël comme une panacée pour tous les maux du Moyen-Orient, les « disciples de la paix » ont été contraints de remplacer leur scepticisme naturel par une crédulité artificielle. Car à l’opposé des enfants d’Israël dans l’Egypte de Pharaon, non seulement ils n’ont reçu aucune preuve que leur foi dans la Paix est raisonnable, mais ils ont assisté au meurtre terroriste de plus de 1.500 Israéliens depuis 1993, et à travers l’incitation quotidienne à la destruction d’Israël, et au rassemblement massif d’armées de jihad terroristes palestiniennes : ils ont reçu une preuve surabondante que leur croyance est infondée. De fait, cette semaine, Radio Israël a rapporté que Abbas avait prévu de décerner la plus haute distinction officielle de l’AP à deux femmes terroristes meurtrières, emprisonnées en Israël.
En vérité, cette affaire du projet d’Abbas de coopter publiquement des meurtriers de masse nous apprend combien la foi aveugle en la paix a été poursuivie depuis maintenant 15 ans. L’émission de Radio Israël a obligé pour la première fois le gouvernement Olmert-Livni-Barak à reconnaître le soutien d’Abbas à des terroristes ; et a ainsi remis en question la rationalité de toute leur stratégie politique de capitulation pour la paix. Sur leur instance, Abbas a annoncé qu’il annulait les récompenses.
Mais comme le Pr. Mordechai Keidar de l’Université Bar Ilan l’a souligné dans un entretien mercredi dernier, la seule chose extraordinaire dans le projet de cérémonie d’Abbas, c’est qu’il ait été rapporté dans les medias israéliens. L’AP a décerné chaque année ses décorations les plus élevées à des meurtriers de masse en prison. Seulement la foule des fidèles de la paix qui dirige les media israéliens n’a jamais rapporté l’affaire auparavant.
Pourtant, malgré les tentatives de sa direction et de ses media de lui cacher la vérité, le public israélien a insisté sur le maintien de son scepticisme naturel, et circonscrit sa foi en son D.ieu révélé. L’Index de la Paix de l’Université de Tel Aviv, qui enquête sur les opinions du public israélien sur les questions liées au « processus de paix », a montré que malgré la rhétorique ‘pro-paix’ du gouvernement et des media, et leurs tentatives d’obscurcir la réalité, la majorité des Juifs israéliens n’ont pas accepté leurs idées.
La majorité des Juifs israéliens considèrent la Judée et la Samarie comme des territoires « libérés » plutôt que « occupés ». Ils ne croient pas que signer un traité de paix avec les Palestiniens apportera la paix, et ils s’opposent à la destruction des communautés israéliennes en Judée et en Samarie. Un sondage d’opinion du public sur les plans de négociation du gouvernement pour la partition de Jérusalem réalisé la semaine dernière par le « Centre Bar Ilan Begin Sadate » a montré que 71 % des Israéliens s’opposent à la partition de Jérusalem, et à la cession de la vieille ville aux Palestiniens.
Cela étant dit, la leçon de Pessah d’une foi raisonnée dans le vrai D.ieu révélé contre la foi aveugle en un faux dieu n’a pas été perdue pour les Juifs. Et la célébration de la foi et de la liberté qu’incarne Pessah doit nous inculquer la certitude qu’un jour prochain, nos dirigeants qui soutiennent la croyance irrationnelle en une fausse paix seront remplacés par d’autre qui la rejettent.