1943 : LA CAMPAGNE DE TUNISIE

Publié le par shlomo


LIBERATION DE TUNIS - mai 1943 - ENTREE DES TROUPES ALLIEES



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Henschel-129 allemand détruit sur un aérodrome

A la suite de la bataille d’El Alamein, les forces italo-allemandes

du maréchal Erwin Rommel ont effectué une retraite, par étapes,

qui les a amenées à la frontière tunisienne, où elles se sont

retranchées derrière la ligne Mareth début février 1943. Il y avait là

30000 soldats allemands, environ 48000 Italiens, et 130 Panzer,

dont moins de la moitié étaient en état de marche.

La 8ème armée britannique, commandée par le général Bernard

Montgomery, s’est rangée devant cette ligne de défense, en se

préparant à l’attaquer.

En Tunisie, les Allemands devaient désormais défendre

deux fronts. Le front Ouest, par où arrivaient les alliés débarqués

en Afrique du Nord, et le front Sud, où la 8ème armée britannique,

commandée par le général Montgomery, en provenance

d’El Alamein, s’apprêtait à attaquer les lignes défensives italo-allemandes

de la ligne Mareth.

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L’équipage d’un blindé allemand

L’offensive de Rommel

Le maréchal Rommel a imaginé un plan visant à contourner le front

Ouest par le Sud, et attaquer les lignes de ravitaillement des alliés

loin en arrière -à Bône, en Algérie-, afin de les contraindre d’évacuer

la Tunisie. Après quoi, on se serait occupé de la 8ème armée britannique,

sur le front Sud.

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Mais le maréchal Rommel se trouvait alors sous les ordres du général Jurgen von Arnim, qui ne croyait pas au succès du plan de Rommel. Le mouvement de contournement prévu a été réduit de telle sorte qu’au lieu d’éviter largement la masse des armées alliées, Rommel était censé attaquer leur zone de concentration, juste à l’arrière du front, où ils massaient leurs renforts. De plus, le général Arnim a retiré au maréchal Rommel une partie de ses Panzer, afin de renforcer une offensive qu’il voulait lui-même diriger dans le Nord du front Ouest.

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Un blindé italien

Cette contre-attaque du maréchal Rommel a débuté le 14 février 1943.

Elle a déclenché une sorte de panique chez les alliés, qui ont réagi

par un mouvement de repli général sur la dorsale occidentale tunisienne,

en abandonnant une énorme quantité de matériel militaire dont les

Allemands ont pu s’emparer. Le 20 février, le maréchal Rommel a lancé

ses troupes à l’attaque du col de Kasserine, mais elles se sont heurtées

à la résistance acharnée d’un tout petit détachement britannique qui a

détruit 11 Panzer avant de céder le terrain. Le maréchal Rommel a alors

poursuivi son attaque, avec seulement 30 Panzer, 20 canons

automoteurs et 2 bataillons d’infanterie motorisée. Après de nouveaux

succès initiaux, cette attaque a été stoppée par un grand rassemblement

de forces alliées. Les pertes allemandes devenaient trop lourdes pour


le peu de terrain qui était gagné. Le maréchal Rommel a donc replié

ses troupes. Au Nord, le général Arnim a lancé deux autres contre-attaques,

qui ont également échoué après des succès initiaux.

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Des soldats américains au col de Kasserine

Fin février 1943, les généraux allemands estimaient que 140000

tonnes de ravitaillement par mois étaient nécessaires pour maintenir

la capacité combative des forces de l’Axe en Tunisie. Elles ne devaient

recevoir que 29000 tonnes au cours du mois de mars, dont un

quart par avion. En avril, ces livraisons allaient baisser à 23000 tonnes.

C’est cette pénurie -due à l’interception des navires de l’Axe par l’aviation

et la flotte alliées- qui allait finalement provoquer l’effondrement brutal

des forces de l’Axe en Tunisie.

Début mars 1943, les alliés disposaient de plus de 250000 combattants,

1800 tanks, 1200 canons et 1500 pièces antichars. Les forces de

l’Axe comptaient 120000 combattants et à peine 200 Panzer.

Le 6 mars 1943, le maréchal Rommel a lancé une attaque préventive sur

le front Sud, contre la 8ème armée du général Montgomery.

La défense britannique s’est avérée très puissante. L’attaque allemande

a dû être interrompue dans la soirée, après la perte de plus de 40 Panzer.

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Panzer détruits par les troupes du général Montgomery

Le 9 mars, le maréchal Rommel a pris un congé de maladie, dans

l’espoir de persuader Adolf Hitler d’abandonner la Tunisie. Il a été

reçu par le dictateur, qui lui a interdit de retourner en Afrique.

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Le général Patton (assis à droite) surveille l’avance de ses tanks
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L’infanterie américaine attaque sous un tir d’artillerie italienne et un
bombardement aérien allemand
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Les occupants d’une jeep se mettent à couvert sous le bombardement
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Ces tankistes américains se sont mis à couvert des bombes
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Les survivants d’un half-track mitraillé par un chasseur allemand
reçoivent des soins
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Tir d’un howitzer monté sur un half-track

Peu après la mi-mars 1943, les alliés ont lancé des offensives dans

la partie Sud du front Ouest tunisien, mais ces attaques se sont

brisées sur la défense allemande. Néanmoins, les Allemands

ont perdu plusieurs dizaines de Panzer en lançant des contre-attaques.

L’offensive de Montgomery

Le 20 mars 1943, la 8ème armée britannique s’est lancée à l’attaque de

la ligne Mareth.

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L’aviation britannique bombarde les positions allemandes de la
ligne Mareth
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Barrage d’artillerie britannique contre les positions allemandes de
la ligne Mareth
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L’infanterie britannique s’élance à l’assaut

Une attaque frontale, près de la mer Méditerranée, a échoué.

Un mouvement de contournement, par le désert, a également

été stoppé. Le général Montgomery a décidé d’abandonner

l’attaque frontale et de renforcer le mouvement de contournement.

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Un canon britannique ouvre la voie aux tanks de la force de
contournement
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Panzer détruit en défendant la Ligne Mareth

Une tempête de sable a dissimulé les tanks britanniques pendant

qu’ils traversaient un col hérissé des deux côtés de canons

antichars ennemis, avant de se déployer de l’autre côté. Face à

cette menace de contournement, les Allemands ont décidé d’évacuer

la ligne Mareth et de se replier sur la ligne de l’oued Akarit.

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Des Français libres ont contribué à la force de contournement
du général Montgomery
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Les blindés britanniques atteignent El Hamma, après avoir
contourné la ligne Maretht
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Des soldats britanniques fêtent la capture d’un bunker de
la ligne Mareth

Cette position n’a pas non plus pu être tenue, car, sur le

front Ouest, les Américains avaient lancé une nouvelle

offensive, qui a contraint les Allemands d’y envoyer la

plupart de leurs Panzer.

Le 6 avril 1943, peu avant la nuit, les troupes de l’Axe

se sont repliées de l’oued Akarit, pour occuper une nouvelle

position défensive à Enfidaville, qu’elles ont atteint le

11 avril. Au Nord, après des combats défensifs, les forces

de l’Axe se sont également repliées, en sorte d’effectuer leur

jonction avec celles du front Sud et tenir un arc de cercle de

150 kilomètres de long, entre la côte Nord et Enfidaville.

En raison des pertes subies, cette ligne de défense était t

rop longue pour être tenue face à la supériorité numérique des alliés.

Les Allemands n’avaient plus que 45 Panzer en état de marche

et 60000 hommes. Les alliés disposaient de 300000 combattants et

1400 tanks.

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Un blindé allemand
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Dans la nuit du 19 avril 1943, les alliés ont lancé une offensive générale

presque simultanée, dans tous les secteurs. Le 25 avril, la défense

allemande avait réussi a arrêter partout cette offensive, au prix de

mineures pertes de terrain. Mais les forces de l’Axe avaient épuisé

leurs dernières ressources pour repousser cette offensive.

Elles n’avaient plus que le quart de la quantité de carburant

nécessaire pour refaire le plein de leurs véhicules. Il ne

leur restait que de quoi parcourir 25 kilomètres. Les stocks

de munition étaient à peine suffisants pour trois jours de

combats. La nourriture commençait à manquer. Les aérodromes

de Tunisie étaient devenus intenables pour les avions de l’Axe,

qui avaient dû se replier en Sicile.

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Un chasseur allemand détruit sur un aérodrome
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Le 6 mai 1943, les alliés ont lancé une nouvelle offensive massive.

Le 8 mai, la défense allemande a commencé à s’effondrer.

Les Allemands se sont mis à capituler en masse.

Le 13 mai, tous les chefs et les troupes de l’Axe en

Tunisie s’étaient rendus.

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Un camp de prisonniers de guerre allemands près de Mateur, le 9 mai 1943

http://interet-general.info/article.php3?id_article=163

Publié dans MONDE ARABO-MUSULMAN

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