REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

Ban Ki Moon, le Secrétaire général des Nations Unies, a rendu publique, mercredi, une lettre rédigée «il y a environ deux semaines», par le leader du Hezbollah, Hassan Nassrallah, où celui-ci annonce qu’en échange «de la libération de centaines de prisonniers palestiniens», il «accepte d’aider» l’Etat d’Israël à «percer à jour le mystère» des soldats de Tsahal «portés disparus au Liban depuis les années 80».
Nassrallah, qui insiste «sur le nombre incroyablement élevé de victimes innocentes durant la dernière guerre du Liban» manifeste, selon Ban Ki Moon, à travers les propositions contenues dans ce document, son désir de «coopération», et sa volonté de «s’occuper des problèmes humanitaires et des questions qui, pour les israéliens, demeurent à ce jour encore sans réponses».
Le haut fonctionnaire de l’ONU a ajouté que, réciproquement, le parti de Dieu «attend du gouvernement israélien qu’il fasse preuve d’humanité à l’égard des détenus palestiniens et, plus généralement, arabes».
Citant le message que lui a personnellement adressé Nassrallah, il a encore indiqué que pour les chef des milices chiites, le «prochain échange de prisonniers» avec l’Etat hébreu devra être «équitable», et inclure «le plus possible de femmes, d’enfants et de vieillards actuellement emprisonnés en Israël».
Le leader de l’organisation pro-iranienne a par ailleurs «loué» l’attitude des dirigeants de l’Etat juif en ces termes : «Je félicite les israéliens, pour la bonne volonté dont ils font preuve face à nos appels à la négociation visant à ramener des centaines de prisonniers palestiniens auprès des leurs, et je propose le secours du Hezbollah pour tout ce qui concerne le règlement de cas humanitaires».

Le jeune garde-frontière David Shriki, âgé de dix neuf ans, et gravement touché à la tête lors de l’attentat à l'arme automatique qui s’est déroulé il y a environ deux semaines, à proximité de la Porte des Lions, dans le secteur oriental de la Ville sainte, est mort de ses blessures, mercredi après-midi.

«La nation iranienne ne reculera pas d’un seul iota face aux puissances oppressives» : tel est le message, et d’une certaine façon la réponse, transmis aux diplomates et responsables occidentaux du dossier nucléaire, par Mahmoud Ahmadinejad, le chef du régime des mollahs, au cours d’une adresse solennelle, retransmise en direct à la télévision, mercredi.
Le président iranien a par ailleurs souligné que les Etats-Unis sont «sur la bonne voie», laquelle «aboutira nécessairement à la reconnaissance du droit de l’Iran à développer son programme nucléaire».

L’attentat au bulldozer perpétré mardi après-midi, en plein centre de la capitale, au cours duquel près de vingt personnes ont été blessées, constitue selon le Shabak (service de sécurité intérieure), dont le site Internent Ynet citait mercredi matin plusieurs responsables, une «preuve supplémentaire» de l’implication grandissante d’habitants de Jérusalem est dans des attentats terroristes.
Depuis le début 2008, soixante et onze individus ont été appréhendés, dans la partie orientale de la capitale, pour des motifs sécuritaires, par rapport aux deux cent soixante dix arrestations enregistrées durant les six dernières années, dans le même secteur et pour les mêmes raisons.

Hadash, le parti israélien d’ultra-gauche d’inspiration néo-marxiste, a vivement condamné l’attentat au bulldozer perpétré à Jérusalem, mardi après-midi, par un habitant du village de Touba, situé dans le secteur oriental de la Ville sainte.
Ses trois responsables, les députés Mohammed Barake, Hana Souied et Dov Hanin, ont notamment déclaré dans un communiqué : «Nous sommes depuis toujours opposés, et nous restons pleinement déterminés à dénoncer toute attaque contre des civils innocents», avant d’ajouter : «En ces moments tragiques, nous tenons également à manifester notre opposition à la campagne d’intimidation raciste visant à stigmatiser et à rendre responsable toute une communauté», en l’occurrence les populations arabes israéliennes, «d’actes monstrueux, mais isolés».
Enfin, les trois parlementaires ont appelé le gouvernement du Premier ministre Ehud Olmert à «faire ce qui est vraiment nécessaire pour briser le cercle des violences et de la haine : mener des pourparlers de paix avec l’Autorité palestinienne et, simultanément, accomplir des gestes concrets, qui permettront à chaque citoyen d’éprouver que par-delà les grands discours, il existe une réelle intention d’apaisement, lequel ne deviendra effectif qu’avec le règlement du problème des réfugiés, et la création d’un Etat palestinien indépendant, dont Jérusalem sera la capitale».

Un festival du cinéma brésilien se tiendra en août prochain, dans les cinémathèques de Haïfa, Tel Aviv, Jérusalem et Sdérot. Les organisateurs proposeront au public des œuvres très variées, pour la plupart sous-titrées en hébreu, allant du long-métrage au documentaire, de la comédie musicale et des classiques à l’avant-garde. Trois prix seront décernés à l’issue de cette manifestion.

Steel Pulse, le groupe de reggae anglais légendaire, qui effectue actuellement une tournée mondiale pour fêter ses trente ans de carrière, se produira mercredi et jeudi soirs à Tel Aviv.
Annoncée par la presse israélienne comme un événement incontournable de la vie culturelle locale, la venue du groupe a également une portée politique, puisque ses membres sont des militants anti-racistes bien connus en Angleterre, où ils ont pris des positions publiques radicales, dès la fin des années soixante-dix, contre les mouvements néo-nazis et skinheads, et comptent parmi les fondateurs du célèbre festival «Rock Against Racism».
Adeptes du culte rasta, dont les fidèles se considèrent comme une des tribus perdues d’Israël, et professent ce que certains auteurs n’hésitent pas à qualifier de «sionisme noir», les dix membres de Steel Pulse ont été invités en Israël par le producteur Gil Bonstein, par ailleurs spécialiste de culture jamaïcaine, responsable du site Internet «Reggae israélien», et traducteur de plusieurs textes fondamentaux du rastafarisme en hébreu.

Le site Internet Omedia annonçait mercredi, en s’appuyant sur des sources diffusées par la presse koweitienne, que Samir Qountar, le terroriste libanais qui a purgé trente ans de prison en Israël pour le massacre de Naharya, perpétré en 1979, avant d’être libéré, la semaine dernière, dans le cadre de l’échange entre l’Etat hébreu et le Hezbollah, participera aux prochaines élections qui se dérouleront au pays du Cèdre, en tant que responsable du parti de Dieu à Baabda, une ville du Mont-Liban.
Rappelons que le mufti de cette région, cheikh Mohammed Ali Jezo, a multiplié, ces derniers jours, les déclarations, en partie reprises par la presse arabe, contre l’organisation de Hassan Nassrallah, et notamment estimé que «le Liban est devenu l’otage du Hezbollah et de ses milices, comme de la République islamique d’Iran, et de son influence».

La Rolls-Royce, rouge et décapotable, qui a appartenu à l’ancien dictateur irakien, Saddam Hussein, et pour laquelle on raconte qu’il avait une affection toute particulière, a été mise en vente sur un site Internet, à cent quatre vingt cinq mille euros.
L’acheteur aura droit à un «tout nouveau système stéréo», puisque l’ancien avait été confisqué par les soldats américains, lorsqu’ils avaient découvert le véhicule de luxe dans une des caves du palais de Saddam.