Droits de l’Homme ou antisémitisme ?
par Ron Breyman
"Terrorisme = terrorisme, que des Juifs ou des Arabes soient en cause" C’est ce qu’une journaliste a récemment écrit dans Yediot Aharonot. Jusque là, on peut à la limite être d’accord avec elle. Mais à part cela, le rapport entre son article et la douloureuse réalité qui est la nôtre en Erets Israël, est on ne peut plus vague. Selon elle, Israël est devenu un Etat qui offre un abri au terrorisme. Si elle fait allusion au terrorisme arabe contre Israël, c’est exact. Le trio Olmert-Livni-Barak s’emploie activement à fournir des territoires, de l’argent, des infrastructures, des terroristes, la légitimité internationale tant aux ‘bons terroristes’ d’Abou Mazen qu’à leurs frères du Hamas. En fait, la politique officielle d’Israël ces dernières années nous relie avec l’Axe du Mal, que ce soit par son accord silencieux ou par son entretien de l’Autorité terroriste palestinienne qui a été installée ici dans le cadre des accords d’Oslo.
Mais selon elle, il n’y a pas de terrorisme arabe et de toutes façons, seuls les Arabes paient le prix de la situation difficile et les Arabes ne portent absolument pas atteinte à l’agriculture juive. En fait, l’armée et la police ferment délibérément les yeux sur le fait que les vignes juives sont constamment saccagées ou incendiées et font mine d’ignorer les provocations des organisations d’extrême gauche qui ravagent des vignes et des oliviers arabes dans le but d’incriminer des Juifs, en faisant croire qu’ils sont responsables de ces actes de vandalisme.
Durant les dernières décennies, Israël est le seul pays où un gouvernement s’est employé à expulser des Juifs de chez eux. Les mots qui conviennent pour qualifier ces actions sont ‘transfert’ ou ‘épuration ethnique’ et non pas les termes officiels apparemment plus ‘propres‘ qui furent choisis, à savoir ‘séparation’ ou ‘évacuation’ De tels agissements ailleurs dans le monde auraient à juste titre été considérés comme des actes d’antisémitisme. En Israël, il y a lieu d’appeler cela de l’auto antisémitisme. La journaliste de Yediot Aharonot prétend «qu’une des différences essentielles entre l’antisémitisme qui a précédé l’époque moderne et l’antisémitisme actuel, est que le terrorisme (envers des Juifs) agit sous l’égide de l’Etat» Réalise-t-elle qu’en tenant de tels propos, elle vide de sens ses propres arguments ?
Pour elle, il n’existe pas de terrorisme arabe, il n’y a pas de construction arabe illégale, (alors qu’elle est cent fois plus importante que dans les «points de peuplement») et donc, selon elle, il n’y a pas lieu de demander au ministre de la Défense ou au gouvernement d’Israël de faire respecter la loi et de prendre des mesures contre la construction arabe illégale des deux côtés de la «ligne verte» Une seule chose compte pour eux, s’en prendre au public sioniste religieux, avoir recours à la violence envers les Juifs et en particulier, envers les Juifs religieux.
Son erreur est colossale :
A : contrairement aux apparences répandues par les médias, la plupart des habitants juifs de Judée et de Samarie ne sont pas religieux et la composition de la population ressemble beaucoup à celle que l’on trouve de l’autre côté de «la ligne verte»
B : Les centaines de milliers d’habitants juifs de Judée et de Samarie ne sont pas seuls, des millions de leurs frères les soutiennent, religieux et non pratiquants, habitant dans l’ensemble du pays, à l’ouest de cette fameuse «ligne verte» insignifiante.
C : Le respect de la loi, selon les ‘volontaires’ en faveur des Droits de l’Homme – à condition qu’ils ne soient pas juifs – est sous condition. Elle appelle le ministre de la Défense à agir contre le public sioniste religieux sous prétexte qu’ils «ne font pas partie de ses électeurs» C’est à dire que la patronne des Droits de l’homme permet au ministre de la Défense et attend de lui qu’il fasse régner la loi et qu’il ait même recours à la violence non seulement pour des raisons ethniques (exactement, contre les Juifs, mais surtout pas contre les Arabes), mais aussi pour des raisons électorales (contre ceux qui ne comptent pas parmi ses électeurs et pas contre les Arabes ou contre le camp politique dont il fait partie et qui rétrécit à vue d’œil)
D : «La généralisation est dangereuse» Le titre de l’article fait allusion aux «Juifs qui commettent des actes de terrorisme», mais en fait, il incite à la haine contre des Juifs en tant que juifs et dont la seule faute est d’habiter au cœur de leur terre.
A : contrairement aux apparences répandues par les médias, la plupart des habitants juifs de Judée et de Samarie ne sont pas religieux et la composition de la population ressemble beaucoup à celle que l’on trouve de l’autre côté de «la ligne verte»
B : Les centaines de milliers d’habitants juifs de Judée et de Samarie ne sont pas seuls, des millions de leurs frères les soutiennent, religieux et non pratiquants, habitant dans l’ensemble du pays, à l’ouest de cette fameuse «ligne verte» insignifiante.
C : Le respect de la loi, selon les ‘volontaires’ en faveur des Droits de l’Homme – à condition qu’ils ne soient pas juifs – est sous condition. Elle appelle le ministre de la Défense à agir contre le public sioniste religieux sous prétexte qu’ils «ne font pas partie de ses électeurs» C’est à dire que la patronne des Droits de l’homme permet au ministre de la Défense et attend de lui qu’il fasse régner la loi et qu’il ait même recours à la violence non seulement pour des raisons ethniques (exactement, contre les Juifs, mais surtout pas contre les Arabes), mais aussi pour des raisons électorales (contre ceux qui ne comptent pas parmi ses électeurs et pas contre les Arabes ou contre le camp politique dont il fait partie et qui rétrécit à vue d’œil)
D : «La généralisation est dangereuse» Le titre de l’article fait allusion aux «Juifs qui commettent des actes de terrorisme», mais en fait, il incite à la haine contre des Juifs en tant que juifs et dont la seule faute est d’habiter au cœur de leur terre.
Ceux qui sont réellement empreints des principes de démocratie et des Droits de l’homme, doivent s’opposer à l’expulsion de gens de chez eux, qu’ils soient juifs ou arabes. Ceux qui soutiennent et incitent à l’expulsion de Juifs de chez eux parce qu’ils sont juifs n’ont rien de commun avec les vrais défenseurs des droits de l’homme et des valeurs démocratiques. Quand il est question d’expulsion de Juifs parce qu’ils sont juifs, il s’agit d’antisémitisme et dans le cas israélien, d’auto antisémitisme. Une paix sur une base pareille n’est pas une paix.
De l’autre côté de la «ligne verte», à Jérusalem et en Judée-Samarie, vivent plus de 500 000 Juifs, avec ou sans kippa.
A l’attention de cette journaliste, d’Ehoud Olmert, de Tsippi Livni et d’Ehoud Barak, qui continuent à fraterniser avec des représentants de l’ennemi et à se concerter avec eux sur la façon de se confronter au public sioniste religieux et au public sioniste dans son ensemble : l’expulsion violente qui a été perpétrée il y a trois ans et qui a transformé des Juifs en réfugiés sur leur propre terre, ne pourra se reproduire à une échelle 50 fois plus grande.
Ron Breyman a dirigé le Forum des Professeurs universitaires pour un Israël politiquement et économiquement fort entre 2001 et 2005.