La grande cyber-guerre chiites contre sunnites fait rage.
Moi contre mon frère, moi et mon frère contre mon cousin,
moi, mon frère et mon cousin contre l’étranger.
Telle est la devise tribale observée par les musulmans.
L’islam ne se complait que dans la guerre.
La guerre qui inquiète la plupart des gens au Moyen-Orient est celle en cours entre l’Iran chiite et les sunnites arabes. C’est ce conflit qui en fin de compte, est prédominant en réalité sur tous les autres conflits.
Par exemple, l’Iran a essayé de lancer une “cyber-guerre” contre Israël. Des primes ont été offertes aux pirates informatiques musulmans à celui qui lanceraient les attaques les plus audacieuses contre les sites Web Israéliens. Mais ces attaques ont très vite dévié l’année dernière, lorsque certains pirates chiites ont commencé à attaquer des sites sunnites, en représailles à des attaques sunnites contre des sites chiites.
Pour les chiites, ce fut également un moyen de se venger pour le ton anti-chiites des médias arabes. Cela, en réponse au programme d’armement nucléaire de l’Iran, et aux déclarations d’un Iran de plus en plus belliqueux, qui revendique être le leader du monde islamique.
Durant ces trois derniers mois, les radicaux chiites et sunnites n’ont fait qu’intensifier leurs attaques, les uns sur les sites internet des autres. Ce qui s’est passé c’est que les deux principaux sites de propagande religieuse radicale sunnite (celui d’Al-Qaida inclus) ont été piraté par les chiites le 11 Septembre, 2008. Les pirates informatiques Sunnites, peu de temps après, ont riposté en défigurant 300 sites internet appartenant à des membres du clergé et à des organisations religieuses chiites.
Les pirates chiites ont répondu par de nouvelles attaques contre les sites des membres du clergé, des médias et des sites religieux sunnites. Les deux principaux sites de propagande radicale sunnite, Al-Ekhlaas.net et Alhesbah.net, ont été mis hors service pratiquement tout le temps depuis le 11 Septembre.
Comme près de 80% des musulmans sont sunnites (contre environ 10% chiite), les chiites ont rapidement commencé à subir plus de dommages que l’autre camp, avec une proportion de deux pour un.
Au début, les médias arabes et les dirigeants religieux appellaient les pirates à cesser les hostilités. Certains réprimandaient les pirates informatiques pour lutter contre leurs coréligionaires musulmans, au lieu de combattre contre les infidèles (en particulier Israël). Mais les pirates musulmans n’aiment pas trop se frotter aux israéliens, qui ont beaucoup plus de compétence dans le domaine du piratage informatique.
L’escalade fut assurée lorsque le cheikh Youssef Al Qaradhawi, chef de l’Union internationale des savants musulmans, a récemment déclaré dans les médias arabes, dénoncant les chiites en général, et l’Iran en particulier, d’être des hérétiques hors de la rédemption. Ces déclarations ont eu une large couverture dans la presse saoudienne et égyptienne, et ont rapidement été repris par les médias dans le monde islamique. Les dirigeants de la plupart des nations sunnites, se contentant de souligner les différences théologiques entre sunnites et chiites. y compris l’Arabie saoudite, gardien du sanctuaire le plus sacré de l’islam. Mais maintenant, cette guerre sur Internet menace de s’étendre dans le monde réel.
Cette cyber-guerre semble avoir attiré des pirates arabes et iraniens, qui d’ordinaire, n’étaient pas impliqués dans le radicalisme islamique. L’animosité entre les dogmes sunnites et chiites remonte à près d’un millier d’années, et a conduit à beaucoup d’effusion de sang à ce jour. Alors que les dirigeants sunnites et chiites, essayent d’éteindre cette querelle (au propos de qui a hérité du commandement de l’islam il y a plus d’un millier d’années), la haine est tolérée chez le peuple. Ainsi, les chefs religieux de rang inférieur en Iran comme dans le monde arabe crachent la haine les uns sur croyances religieuses des autres. Cela n’a rien à voir avec le fléau du terrorisme sunnite (al-Qaida, etc), il s’agit d’un différend culturel plus profond.
Pendant ce temps, l’Iran a essayé d’unir les hackers (pirates informatiques) musulmans contre Israël. Depuis deux ans maintenant, le bureau du Hamas dans la capitale irannienne, a parrainé un concours de hacking (piratage). Celui qui reussira l’attaque informatique la plus spectaculaire sur le site web israélien le plus important (appartenant à un organisme gouvernemental ou de l’un des principaux partis politiques), peut remporter un prix de 2000 $.
Non pas que les hackers musulmans manquent de motivation pour ce genre de chose. Mais les groupes islamiques radicaux ont remarqué qu’ils ne sont pas les plus grands talents du piratage informatique, et que les israéliens répondent généralement encore plus de fort. Il a été constaté, toutefois, qu’une récompense, dans le cadre d’un concours officiel, tend à attirer plus de hackers musulmans qualifiés, que de religieux radicaux.
Il existe un nombre croissant de programmeurs et de spécialistes d’Internet dans le monde musulman, mais la plupart d’entre eux ont de vrais emplois dans des entreprises de logiciels ou de maintenance de logiciels et dans des entreprises de services Internet. Certains sont impliqués dans la criminalité sur Internet, mais un très petit nombre s’essayent au terrorisme via Internet.
Les organisateurs espèraient que ce concours de pirates Internet désamorcerait la guerre entre musulmans sunnites et chiites. Bien que la plupart des membres du Hamas soient sunnites, l’Iran chiite est un important bailleur de fonds du Hamas. Il était donc naturel pour le Hamas de chercher à mettre fin à la Cyber-guerre entre musulmans chiites et sunnites, et d’unir tout le monde contre Israël. Cela n’a pas marché et les israéliens et les agences de contre-espionnage occidentales semblent avoir rejoint la partie, en effectuant quelques attaques contre des sites Web shiites et sunnites , puis ont laissé la paranoïa agir et faire le reste.
Source : Strategy Page traduction bivouac-id.