Le message contradictoire de la propagande arabe
L’offensive de Tsahal sur la Bande de Gaza n’a pas provoqué la vague d’articles et de caricatures anti-israéliennes et antisémites dans la presse arabe, elle n’a fait « que » l’amplifier. Depuis deux semaines, les médias arabes, tous moyens confondus, se livrent à un véritable matraquage, à l’aide de photos, reportages, articles, caricatures, clips, témoignages, dont l’intention est claire : faire croire qu’Israël est devenu l’Allemagne nazie d’aujourd’hui. Les termes de « shoah », « nazis », « solution finale », « crimes de guerre ou contre l’Humanité », « extermination de masse », ou « camps de concentrations » reviennent sans cesse dans les bouches, les plumes ou les crayons, et sont relayés par la Toile, pour arriver dans tous les foyers à travers la planète.
Il est très difficile pour la « Hasbara » (Information) israélienne de lutter contre ce tsunami de propagande, d’autant plus que certains journalistes israéliens, très lus à l’étranger, utilisent des termes presque similaires à l’encontre de leur propre pays. C’est le cas par exemple de Guidon Lévy de « Haaretz », qui fait référence dans les chancelleries occidentales, et qui tire autant d’insultes ignobles envers Israël et Tsahal que les terroristes tirent de roquettes.
Une étude minutieuse montre cependant que la propagande arabe, comme à son habitude, envoie un narratif contradictoire quant à la situation qui prévaut : d’un côté, Israël est présenté comme un « monstre sans pitié qui écrase un peuple palestinien sans défense », et de l’autre, les Palestiniens du Hamas sont montrés comme des « héros qui résistent avec bravoure et infligent de lourdes pertes aux Sionistes ».
Les journaux arabes en langues étrangères, ainsi que les chaînes de télévisions arabes à destination des pays occidentaux s’en donnent à cœur joie pour « nazifier » Israël, en se servant de manière morbide des photos ou de clips montrant des corps déchiquetés, notamment d’enfants. Ils présentent également des manifestations arabes lors desquelles l’on entend les mêmes accusations que celles proférées par les Juifs après la Shoah : « Où est la communauté internationale ? Pourquoi le monde se tait-il ? »
Mais dans les mêmes éditions ou émissions, les images d’ambulances israéliennes entrant dans les hôpitaux, ou de citoyens israéliens courant vers les abris, sont commentées comme étant la preuve de « la prochaine victoire du Hamas sur Israël, qui subit tellement de pertes qu’il interdit de publier leur nombre » !!
Face à la contre-propagande israélienne, qui tente par des moyens rationnels de convaincre une opinion internationale sceptique, receptive, et horrifiée par les images choquantes, les propagandistes arabes ont compris que l’opinion se conquiert « par le ventre et non par la tête ».
En fabriquant ce narratif double et contradictoire, les faiseurs d’opinion de pays arabes recherchent et atteignent un double objectif : salir de manière durable l’image d’Israël dans le monde entier, et transformer en héros du monde arabe les terroristes du Hamas, qui comme leurs frères du Hezbollah il y a deux ans « tiennent tête et infligent des lourdes pertes à l’armée la plus puissante du Proche Orient», tel un David des temps modernes contre un Goliath impitoyable et sanguinaire.
par Shraga Blum