Joyeuse fête de Pessah !

Publié le par shlomo



9 au 16 avril 2009 (15 au 22 Nissan)

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La fête de Pessah (Pâque juive), une des plus importantes fêtes du calendrier juif, marque la sortie de l'esclavage et la fuite d'Egypte. Pessah symbolise la conquête de la liberté et la naissance de la nation juive. Le renouvellement de cette fête chaque année vient nous rappeler que la liberté n’est jamais acquise, qu’elle doit sans cesse se forger.

Au XIIIe siècle avant l'ère chrétienne, les Hébreux arrivés en Egypte du temps de Joseph se libérèrent de l’esclavage et fuirent vers le pays de Canaan, la Terre promise (livre de l’Exode), après avoir erré 40 ans dans le désert. Durant Pessah, les Juifs racontent le récit commenté de cet exode comme s’ils l’avaient vécu personnellement, et non comme un récit historique. Chacun doit vivre l’expérience de la liberté difficilement retrouvée. Aussi, cette fête est-elle très ritualisée, et l’on ne mange 8 jours durant que de la nourriture sans levain, notamment la matzah (pain azyme) [voir signification plus bas].


Préparation de Pessah

Les préparatifs de Pâque commencent bien avant la fête, les foyers et les entreprises se débarrassant du hametz – c'est-à-dire de toute nourriture contenant du levain (Ex. 12/15-20) : pain, pâtes, farine…tout ce qui contient les 5 espèces suivantes : blé, orge, seigle, avoine et épeautre, et toute nourriture ayant fermenté. C’est donc à un grand ménage que procède chaque foyer pour enlever de la maison toute miette de hametz. Puis tout le hametz consommable est entreposé dans un endroit fermé et symboliquement vendu à un non Juif, garant de la « cashérisation de Pessah » du foyer.

La veille de la fête, chaque foyer, symboliquement, renoncera au hametz : les parents cachent dans chaque pièce des morceaux de hametz (souvent du pain soigneusement enrobé dans du papier journal) que les enfants s’amusent à retrouver. Ce rituel se termine par une bénédiction et un renoncement pour les 8 jours à venir à posséder et consommer du hametz. Le lendemain matin, le hametz collecté la veille est brûlé.



La Matzah


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La Matzah, ou pain azyme, dit en core "pain de misère"

En l'absence du levain, les Juifs mangent le pain azyme, pain sans levain, appelé matzah. Ce pain azyme rappelle la fuite précipitée des Juifs d’Egypte et le fait qu’ils n’aient pas eu le temps de faire lever la pâte. Au-delà de ce premier niveau d’interprétation, le pain non levé représente le pain des nomades, de ceux qui partent avec la foi dans l’avenir. En effet, autrefois, on prélevait un peu de pâte du pain pour faire le ferment du pain du lendemain. Le pain azyme au contraire ne permet pas d’anticiper sur la nourriture du lendemain. C’est donc avec une grande foi en Dieu et dans le lendemain que les Hébreux sont partis, sans autre provision que ce pain azyme.



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Le plateau du Seder

Le Seder, premier soir de Pessah

Le premier soir de la fête se déroule la cérémonie du Seder. C’est l’enfant qui commence par poser la question : « En quoi cette nuit est-elle différente des autres nuits ? », et commence alors la lecture de la Haggadah (littéralement « récit »), récit minutieux de l'esclavage, de la vie de Moïse, des 10 plaies d’Egypte et de l'exode d'Egypte, dont la traversée de la mer. La lecture de la Haggadah est ponctuée de rituels qui rappellent cet épisode, comme la consommation d’herbes amères qui rappellent la dureté de l’esclavage, celle du Haroset, pâte faite de fruits secs et de fruits, évoquant le mortier avec lequel les Hébreux faisaient les briques pour construire les pyramides etc. En Diaspora, les Juifs célèbrent 2 Seder (15 et 16 Nissan), alors qu’en Israël, on ne célèbre que le premier. Ces deux premiers jours sont fériés et chômés en Israël.

Le premier jour de Pessah, on commence le décompte de l’Omer, c'est-à-dire des 49 jours qui séparent Pessah de la fête de Chavouot (5 Sivan). L'Omer représente un pont entre la liberté physique évoquée à Pessah et l’acceptation de la loi (Chavouot, qui célèbre le don de la Torah durant l’Exode, dans le désert du Sinaï).

Lire un descriptif des rituels du Séder

 

Les jours intermédiaires

Jours non fériés, ces jours intermédiaires sont tout de même marqués par des prières et la poursuite du régime alimentaire spécifique à Pessah. Les écoles sont fermées en Israël, de même que beaucoup d’entreprises.

 

Septième jour de Pessah

Jour férié et chômé. Traditionnellement, le 7ème jour de Pessah correspond à la traversée à sec de la mer des Joncs par les Hébreux (souvent confondue avec la mer Rouge), qui s’est ouverte pour les laisser passer dans leur fuite, devant les Egyptiens.

 

Mimouna

Jour férié et chômé. La Mimouna marque le 8ème et dernier jour de Pessah, après le coucher du soleil, et de nombreux Juifs le marque en rompant l’interdiction de manger du hametz : festin de gâteaux, beignets, pain etc. En Israël, amis, familles et voisins se retrouvent souvent dans les rues et les parcs pour partager ce moment.


Recettes de Pessah

Petit pain de Matsot (tradition ashkénaze)

Ingrédients :

2 verres de farine de matza

100g de margarine

1/2 cuillerée à café de sel fin

3 œufs

1 verre d'eau

 

Faire bouillir l'eau, la verser sur la farine.

Ajouter la margarine coupée en petits morceaux.

Mélanger pour obtenir une pâte homogène, ajouter le sel. Laisser refroidir.

Ajouter les 3 œufs, mélanger encore.

Former des galettes, les poser sur une plaque graissée et mettre à four chaud 20 minutes.

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Yabrak : Feuilles de romaine farcies (tradition tunisienne)

500 gr. de viande hachée (veau, bœuf ou agneau)

5 grosses cuillères de riz cru

3 œufs entiers

2 petits oignons hachés fin

Persil, coriandre fraîche (hachée)

Feuilles de romaine

Sel, poivre, harissa, menthe séchée (facultatif)

 

Mélanger dans un grand bol, la viande, le riz, les œufs, l’oignon, le persil, la coriandre, la menthe et assaisonner.

Dans une grande poêle peu profonde faire bouillir de l’eau. Tremper les grandes feuilles de romaine jusqu'à ce qu’elles soient amollies (mais pas trop).

Placer une grosse boule de farce au milieu de la feuille et rouler de façon à ce que la farce soit bien enveloppée.

Utiliser environ 2 feuilles par personne.

Dans un faitout, faire une sauce légère avec un peu d’huile d’olive, une petite cuiller d’harissa, un peu de concentré de tomate, ajouter de l’eau et laisser bouillir. Poser délicatement chaque yabrak dans la marmite. Recouvrir d’eau si nécessaire. Couvrir et faire cuire à petit feu environ 40 minutes. Pendant la cuisson verifier qu’il y a suffisamment d’eau pour que les yabrak ne collent pas à la marmite et ajouter selon besoin.

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Publié dans ISRAEL

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