DES OPPOSANTS SYRIENS DENONCENT L'OPPRESSION DES JEUNES GENS EN SYRIE

Publié le par shlomo


Les opposants syriens ont dernièrement dénoncé l'oppression des jeunes gens - étudiants pour la plupart - en Syrie, suite à l'incarcération de sept militants âgés de 22 à 32 ans, impliqués dans la création d'un forum en ligne et dans l'affichage d'articles favorables à la démocratie.

 

Ces sept jeunes gens, étudiants pour la plupart, ont été accusés par la Cour suprême de la sécurité de l'Etat, le 17 juin 2007, d'avoir "agi ou fait une déclaration orale ou écrite susceptible de mettre l'Etat en danger, de nuire à ses relations avec un pays étranger, de l'exposer, ou d'exposer la propriété de l'Etat, au risque d'une réaction hostile", citant l'article 278 du code pénal syrien.

 

Après avoir passé plus d'un an en prison sans procès - ce qui est permis sous la loi d'urgence en Syrie -, cinq des activistes ont reçu des peines de cinq ans de prison, alors que les deux autres, également inculpés pour "diffusion de fausses informations et de faux rapports susceptibles de nuire au prestige de l'Etat ou à son statut financier" ont été condamnés à sept ans de prison.

 

Ces arrestations reflètent la politique d'oppression exercée par les services de sécurité contre les étudiants en Syrie. Selon les résultats d'une enquête menée par l'étudiant en communication 'Amr Matar, affichée sur le site culturel www.jidar.net, les services de sécurité contrôlent de près tous les aspects de la vie universitaire, ce qui encourage les étudiants à éviter toute activité politique et à faire attention à tout ce qu'ils disent. Matar écrit: "Dans les universités, et ailleurs également, vous entendez souvent les gens dire des choses comme… 'Tais-toi ou ont est cuits', "change de sujet, les murs ont des oreilles", et ainsi de suite. [En outre,] les conseils prodigués aux nouveaux étudiants par leurs familles (…) et par les étudiants plus âgés (…) visent essentiellement à les éloigner des affaires politiques." (2)

 

Les peines sévères encourues par les sept activistes ont éveillé la colère des opposants syriens, qui ont condamné la dureté du système judiciaire et appelé les jeunes de Syrie à lutter pour un changement de régime. Ces peines ont également été condamnées par de nombreuses organisations des droits de l'homme syriennes, arabes et internationales, dont Amnesty International, qui a appelé à la libération immédiate et inconditionnelle des activistes. Le Département d'Etat américain a émis un appel dans le même sens.

 

Le rapport de MEMRI en anglais présente des extraits de déclarations et d'articles contestataires relatifs à l'incarcération des sept activistes. Lire: http://memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=ia&ID=IA37807.

TEXTE REPRIS DU SITE DE MEMRI

Publié dans MONDE ARABO-MUSULMAN

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