LE CONFLIT HISTORIQUE ENTRE ARABES ET PERSES
Le président de la chambre des députés du parlement jordanien : l'intervention iranienne en Irak s'inscrit dans le conflit historique entre Arabes et Perses
En présence de journalistes koweïtiens, le président de la chambre des députés du parlement jordanien Abd Al-Hadi Al-Majali a affirmé que l'intervention iranienne en Irak n'avait rien à voir avec la religion ou le conflit chiites-sunnites, mais qu'il était motivé par des considérations nationalistes et s'inscrivait dans le conflit historique opposant Arabes et Perses.
Cette déclaration reflète une rupture avec la position classique de la Jordanie sur l'intervention de l'Iran en Irak. Le roi Abdallah avait en effet mis en garde contre le danger du "croissant chiite", (1) estimant que le problème porterait en premier lieu sur l'Irak, "où un terrible conflit inter-islamique éclaterait entre shiites et sunnites." (2)
Cette nouvelle approche jordanienne correspond à la position saoudienne. Bien que l'Arabie saoudite considère la confrontation entre l'Iran et l'Irak comme un affrontement confessionnel entre shiites et sunnites, elle a pris soin de ne pas afficher cette position en public, formulant ses critiques à l'encontre de l'Iran en termes nationalistes plutôt que religieux. Ainsi, plus tôt cette année, le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud Al-Faisal a demandé à l'Iran de "ne pas s'ingérer dans les affaires arabes" (3)
Lire en anglais les propos d'Al-Majalis publiés dans le quotidien koweïtien Al-Rai: http://memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=sd&ID=SP169607.
TEXTE REPRIS DU SITE DE MEMRI