UN ZOLA AU PETIT PIED

Publié le par shlomo

 France 2 et Enderlin ont leur chevalier blanc belge: S. Dumont, du "Soir"
A en croire Serge Dumont - qui ne compte pas précisément parmi les amis d’Israël -, c’est un scandale. Israël et un quarteron de publicistes juifs d’extrême droite ont dépassé les bornes en osant mettre en doute l’équité de la chaîne nationale France 2 et de son correspondant en Israël, Charles Enderlin. Aux armes citoyens-lecteurs, formez vos bataillons ! LA Presse et la FRANCE sont attaquées par un quarteron de fieffés menteurs, qui ont maintenant l’appui de l’Etat juif lui-même (La solidarité juive, que voulez-vous, Môssieur…). Mais, pas de panique, Dumont est là. Il vous a confectionné un petit brouillon de "Protocole des faux-jetons de Sion", dont il est visible qu’il escompte tirer grande gloire. Et pourquoi pas ? Qui a jamais pâti de critiquer, voire de diffamer Israël et les Juifs (en prenant les précautions du genre, bien sûr, et entre autres : « Critiquer les exactions d’Israël, ce n’est pas de l’antisémitisme ». Ben, voyons !)... A vaincre sans péril on triomphe sans gloire… Mais que dis-je là ? Qui dit que les détracteurs et contempteurs patentés de l’état JUIF vont triompher, cette fois ? Je conseille à M. Dumont, sous peine de sombrer bientôt dans le ridicule le plus complet, de visionner attentivement tous les rushes de l’événement, désormais disponibles sur la Toile. Surtout, qu’il ouvre grands ses quinquets, car la preuve qu’ils administrent de la supercherie palestinienne passera à l’histoire, je puis l’en assurer. Ci-après, la transcription de l’essentiel de l’article du Zola francophile du "Soir", 'agrémenté' de mes commentaires… pimentés – mais pas plus que nécessaire. (Menahem Macina).
I

03/10/07

 

 

Télévision / L’hostilité aux médias connaît un nouveau pic

 

Israël s’en prend à la France

 

SEPT ANS APRES LES FAITS, l’Etat hébreu ne digère toujours pas les images de la mort du petit Mohammed à Gaza.

 

[L’article figure en p. 38 du journal Le Soir du 2 Octobre 2007. La typographie du pré-titre, du titre et du sous-titre, respecte au mieux celle du placard original.]

 

Histoire de nous mettre en bouche, sans doute, le concocteur du plat empoisonné que S. Dumont offre aux lecteurs de son journal, affirme, sans rougir, dans son 'menu' (le sous-titre ci-dessus), que "l'Etat hébreu ne digère toujours pas les images de la mort du petit Mohammed à Gaza". Je passe sur la grossièreté du propos et j'informe M. Dumont, même si cela doit être un baroud d'honneur, que l'Etat d'Israël, comme les Juifs, dans leur immense majorité, et comme leur Dieu, d'ailleurs, ne prend pas plaisir à la mort de qui que ce soit. Ce qui ne passe pas et qui indipose "l'Etat hébreu", ce ne sont pas les images de cette 'mort', c'est que ce sont les photos du mensonge, et qu'à supposer même que l'enfant soit réellement mort, il ne l'a pas été sous les balles de Tsahal - qui ne dispose pas encore de "fusils à tirer dans les coins" -, mais d'une rafale palestinienne, tirée à la faveur d'une mise en scène visant à persuader les spectateurs de la séquence que ce sont des soldats de Tsahal qui ont exécuté le jeune Palestinien.

Ce qui indispose Israël, c'est que ses calomniateurs, renouant, par delà les siècles, avec le mythe fatal du Juif dépeceur d'enfants chrétiens, pour recueillir leur sang et le mêler à ses aliments rituels, le fassent passer pour un Etat qui tue par pur sadisme, surtout les enfants. Contrairement à ce que veut croire et faire accroire ce journaliste partisan, c'est en traînant les pieds que les autorités israéliennes ont décidé de rompre le silence, après sept années d'hésitation, qu'aujourd'hui la majorité des commentateurs israéliens lui reprochent amèrement. Comme on le lira plus loin, Dumont affirme que c'est parce qu'ils étaient "obligés de se justifier quasi quotidiennement", qu'"Enderlin et France 2 ont déposé plainte en diffamation". Pourquoi réserve-t-il son empathie à un organe médiatique et à son correspondant en Israël, censés être diffamés, et fait-il mine de ne pas comprendre qu'un Etat et un peuple tout entiers "obligés de se justifier quasi quotidiennement", et ce depuis 7 ans,  face à une opinion mondiale horrifiée par un tel "crime", ait fini par se décider à faire éclater la vérité sur cette manipulation médiatique ? Pourquoi fait-il mine d'ignorer la honte et la rage contenues qu'ont endurées, sans mot dire et durant si longtemps, le gouvernement et le peuple de la seule démocratie du Moyen-Orient, mondialement salis par cette resucée du mythe le plus fatal pour leur sécurité - avec celui du "déicide" -, à cause desquels des milliers des leurs, tous innocents de ces crimes fantasmés, les ont néanmoins payés de leur sang au fil des siècles ?

 

Après un bref rappel des faits, relativement objectif. L’auteur souligne les contradictions des réactions à chaud des autorités militaires de l’époque, encore mal informées. Dans la foulée, il rapporte, à sa manière, les propos du général Giora Eiland et ceux du général Samiah (sans préciser que ce dernier les a démentis peu de temps après), selon lesquels M. Al-Dura a « apparemment » été tué par des tirs israéliens. Je passe maintenant la "libre parole" * à S. Dumont.

 

* Allusion malicieuse du vilain garnement que je suis, au journal antisémite "La Libre parole", fondé par le pape de l'antisémitisme, Édouard Drumont (1844-1917), auteur du livre à succès La France Juive.

 

 

…………………………

 

Mais cette thèse [celle de la mort de Al-Dura sous des balles israéliennes] est rejetée par l’extrême droite israélienne [1]. Et par une série d’activistes juifs européens pour lesquels Enderlin serait un « traître » [2]. Dès octobre 2000, des sites Internet affirmant présenter une vision « objective » du conflit israélo-palestinien, multiplient les attaques contre le correspondant de France 2. Certains le menacent [3]. D’autres lui décernent le « prix Goebbels de la désinformation » [4] (du nom du ministre allemand de la Propagande du IIIe Reich).

 

Parallèlement à cette campagne, des tentatives sont faites pour démontrer que le reportage de France 2 est une « mystification ». La première émane d’un « expert indépendant » qui s’était déjà ridiculisé en tentant de démontrer que la vidéo amateur captant l’assassinat du Premier ministre Yitzhaq Rabin le 4 novembre 1995 serait un faux [5]. La seconde est un documentaire diffusé par la chaîne allemande ARD et qui fait la part belle aux détracteurs d’Enderlin [6].

 

Parmi les adversaires du correspondant de France 2, le plus coriace est sans conteste l’homme d’affaires et lobbyiste français Philippe Karsenty. Ce dernier anime par ailleurs Media Ratings, une agence de notation de la presse.

 

Obligés de se justifier quasi quotidiennement, Enderlin et France 2 ont déposé plainte en diffamation contre leur principal détracteur [7] et ils ont obtenu gain de cause en 2006. Mais Karsenty a fait appel et c’est dans le cadre de cette nouvelle procédure – au cours de laquelle le tribunal visionnera la bande de la tragédie de Netzarim – que le directeur du Bureau gouvernemental de presse dépendant du Premier Ministre Ehoud Olmert ainsi que les grands médias écrits et audiovisuels de l’Etat hébreu semblent relancer depuis quelques jours leurs attaques contre France 2.

 

Les médias hollandais sont à leur tour visés. Leur relation des faits serait « teintée d’antisémitisme »

 

Si la campagne menée contre Enderlin est extraordinaire par sa durée et sa virulence, elle n’est en tout cas pas la seule. Au plus chaud de l’intifada, CNN et la BBC, avaient, elles aussi, subi les foudres du gouvernement d’Ariel Sharon. A l’époque, les hauts fonctionnaires israéliens avaient d’ailleurs été sommés de ne plus fréquenter ces journalistes prétendument partiaux [8].

 

Dans le même ordre d’idées, plusieurs spécialistes israéliens des médias viennent de déclencher à titre privé – avec un financement inconnu [9] – une campagne contre les Pays-Bas et contre les médias néerlandais. Selon eux, ceux-ci seraient « non objectifs ». Leurs comptes rendus des événements de la région seraient « teintés d’antisémitisme ».

 

Serge Dumont pour l’article et M. Macina pour les commentaires

 

© Le Soir et Upjf.org

 

-----------------------

 

Notes et commentaires de Menahem Macina

 

[1] Pourquoi l’extrême droite israélienne ? Qu’en sait M. Dumont ? De qui parle-t-il ? Des noms, des noms ! (Sur l’air des lampions).

[2] Ainsi quelqu’un aurait traité Ch. Enderlin de « traître »… Qui, où. Référence, référence ! (Toujours sur l’air des lampions).

[3] Qui sont ces « certains » qui menacent Ch. Enderlin ? Des noms, des références (bis). (Toujours sur l’air des lampions).

[4] « Prix Goebbels de la désinformation ». Le piètre journaliste que celui qui reprend un ragot sans fondement. Voir "Al-Dura/Fr2: C’était sans Goebbels, menteurs !". Et les deux photos de la manifestation, reproduites en fin d’article.

[5] Seule vérité de cet article. Il n’empêche. Pasteur, à ce qu’on raconte, s’est plusieurs fois trompé avant de découvrir finalement le vaccin contre la rage…

[6] « La part belle » que fait la réalisatrice du film de la chaîne allemande « aux détracteurs d’Enderlin, c’est de n’avoir pas, comme Dumont et consorts, écouté seulement la « voix de son maître », et de s’être gardée de tout corporatisme. Il semble que le candidat au Pulitzer de la défense belge de la France n’ait pas vu le film dont il parle. Il semble même en ignorer l'auteure : la journaliste Esther Shapira… Ou s’il l’a vu, il a manqué plus d’une séquence, comme les partisans inconditionnels des 55 secondes de rushes de la "mort" d’Al-Dura (filmés par un caméraman palestinien rigoureusement objectif, cela va de soi !), qui ne daignent pas jeter ne serait-ce qu’un œil sur les dizaines de minutes d’autres séquences disponibles, qui relatent une tout autre version des faits.

[7] « Plainte en diffamation contre leur principal détracteur ». Là encore, M. Dumont a manqué une séquence, ou un chapitre : plusieurs personnes ont fait l’objet de plaintes en diffamation, déposées par France 2 et Enderlin. L’un a été condamné, dans l’indifférence générale. Un autre n’a pu être trouvé. Un autre encore – un chrétien évangélique ! - doit être jugé à la mi-novembre, pour avoir osé reproduire sur son site (sans commentaire) un article de Metula News Agency, peu suspect d’être favorable à la réalité de la mort du petit al-Dura. Quant au « principal détracteur », ce n’est pas seulement Philippe Karsenty, comme l'affirme M. Dumont : il y a eu aussi l’animateur du site "La vérité maintenant", qui n’y allait pas de main morte non plus ; et surtout, Metula News Agency, qui n’a cessé, jusqu’à ce jour, de clouer au pilori France 2, son caméraman et son journaliste-vedette - surnommé à juste titre "Scoopy" -, en des termes et avec une violence qui excèdent largement les défis de Karsenty.

[8] « A l’époque, les hauts fonctionnaires israéliens avaient d’ailleurs été sommés de ne plus fréquenter ces journalistes prétendument partiaux ». Renouons ici avec les slogans des notes précédentes (toujours sur l’air des lampions) : «Qui, où, quand, comment ? ». M. Dumont se garde de préciser que les plaintes israéliennes étaient on ne peut plus fondées. Le directeur de l'information de CNN fit même le voyage d'Israël pour arrondir les angles... Mais, dira, M. Dumont, on ne peur pas tout dire en moins de 5.000 signes. Certes, mais alors, pourquoi cet acte d'accusation, sans preuve et sans nuance, monsieur le journaliste ?

[9] « …avec un financement inconnu »… Vous allez me traiter de parano... Je hume, dans cette expression, anodine en apparence, le fumet nauséabond de « la finance juive ». Comme celle qui finança les dreyfusards, M. Dumont, et que dénonçaient les adeptes de Drumont ?... (Voir la troisième illustration, ci-après).

 

-----------------------

 

Illustrations (ajoutées par M. Macina)


Photos © Irène Elster, 2 oct. 2002 (reproduction interdite sans autorisation).

Mais où est caché Göbbels ? Peut-être derrière les calicots… Son nom même s’est "effacé" du diplôme de la désinformation…
Peu importe, pour les Dumont et autres membres de la "classe bavarde", son ombre planait indéniablement, ce soir-là 
au-dessus de la populace juive massée devant la Rédaction de France 2 - odieux insulteurs de la déontologie de France 2…

 

 

Photo reprise du bloc de Hervé Ryssen. Je recommande la lecture de son article, "Le 'mythe' de la finance juive"

 

 

Mis en ligne le 3 octobre 2007, par M. Macina, sur le site upjf.org

Publié dans FRANCE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article