LA LITTERATURE HEBRAIQUE A L'HONNEUR
14 mars 2008 - israelinfos.net
La 28ème édition du Salon du livre de Paris ouvrira ses portes vendredi matin, et accueillera une quarantaine d’écrivains israéliens. La manifestation, qui se déroulera du 14 au 19 mars à la Porte de Versailles, a été inaugurée par Shimon Peres, président de l’Etat d’Israël, et Christine Albanel, ministre française de la Culture, dans la soirée de jeudi.
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Plus de deux cents mille visiteurs y sont attendus, malgré les appels au boycott émanant des pays arabes et de nombreuses organisations hexagonales, telle l’Association France-Palestine Solidarité.
Parmi les invités du Salon figurent tant les grands noms des lettres hébraïques (David Grossman, Amos Oz, Aharon Appelfeld, Avraham B. Yehoshua) que des représentants de la nouvelle génération tels Etgar Keret ou le romancier arabe Sayed Kashua, ainsi que des poètes, des auteurs de bandes dessinées et d’ouvrages pour la jeunesse.
Ateliers de calligraphie, performances littéraires, débats, exégèses, lectures poétiques et dramaturgiques ponctueront l’événement, auquel la Tunisie, le Yémen, l’Algérie, l’Iran, l’Arabie saoudite, le Maroc et le Liban ont fait savoir qu’il ne participeront pas, tandis que l’Union des Ecrivains d’Egypte a publié un communiqué selon lequel "cette mise à l’honneur littéraire est inacceptable".
Dans un entretien accordé au Figaro, le nouvelliste cairote Alaa el-Asfani a pour sa part estimé qu’inviter "un pays coupable de crimes contre l’humanité est en soi un crime très grave".
Réagissant à ces propos, Amos Oz, qui compte parmi les fondateurs du mouvement La Paix Maintenant, a déclaré à l’Agence France Presse : "Ceux qui appellent au boycott ne s’opposent pas à la politique d’Israël mais à son existence même. S’ils disent qu’Israël ne doit pas être au Salon du livre, c’est parce qu’ils pensent tout simplement que ce pays n’aurait jamais dû voir le jour".
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a souligné que si certains éditeurs arabes ont boudé ce rendez-vous culturel, "ils n’arriveront pas pour autant à en boycotter les idées", avant d’ajouter : "J’espère qu’ils ne condamnent pas, par là même, les chances d’aboutir à la paix".
Lors d’un discours prononcé jeudi, au cours d’une cérémonie à la mémoire des soldats de Tsahal dont la tombe est inconnue, Ehud Barak a estimé que l’opération menée la veille à Bethléem, au cours de laquelle quatre activistes du Djihad islamique tenus pour particulièrement dangereux ont été éliminés, constituait "la preuve qu’Israël continuera à poursuivre et à frapper chaque criminel qui a du sang juif sur les mains".
Plus tôt dans la journée, sur la chaîne de télévision iranienne en langue arabe Al-Alam, le porte-parole du Djihad islamique à Gaza, Daoud Shayeb, avait pour sa part qualifié "l’agression sioniste de Bethléem" de véritable "gifle", alors même que selon lui, la diplomatie égyptienne tentait d’obtenir une accalmie sur le terrain.
Tandis qu’une trentaine de roquettes et d’obus de mortier ont été tirés jeudi, depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien, un autre responsable de l’organisation intégriste, Khaled Al Batesh, a annoncé que ces attaques n’étaient que "la première phase de la vengeance des quatre martyrs de Bethléem" et qu’Israël devait s’attendre à "des représailles encore plus douloureuses". Il a ajouté que les miliciens du Djihad avaient respecté une trêve que "l’armée sioniste a rompu en assassinant les quatre guerriers d’Allah".
Le dirigeant de la branche Nord du Mouvement islamiste israélien, le Cheikh Raëd Salah, a déclaré jeudi détenir des "renseignements précis" selon lesquels des militants d’extrême-droite chercheraient à l’assassiner. Il a donc refusé de se rendre à Jérusalem, où il devait être interrogé par la police, pour ne pas permettre auxdits militants d’attenter à sa vie sur la route menant vers la capitale.
Dans un entretien diffusé par la radio arabe A-Shams, le leader intégriste à néanmoins précisé qu’il n’avait nullement l’intention d’entrer dans la clandestinité :
"J’ai accepté d’être interrogé par le passé, et je continuerai à répondre aux convocations de la police", a-t-il précisé, "mais l’information dont je dispose est trop alarmante, et nous en avons transmis les détails aux services de sécurité israéliens". Ce dernier point a d’ailleurs été formellement démenti par Shmoulik Ben Robi, porte-parole de la police hiérosolymitaine.
Rappelons qu’une enquête contre le Cheikh Salah a été ouverte après qu’il ait appelé, en février 2007, à "déclencher une Intifada arabo-musulmane pour délivrer Jérusalem et la mosquée d’Al Aqsa".
La police israélienne a arrêté jeudi, pour vingt-quatre heures, le rabbin Arik Asherman, secrétaire général du mouvement "Rabbanim Shomré Mishpat" (Les rabbins pour le respect de la loi), accusé d’avoir "incité des Palestiniens, habitants du village de Silwan, à résister aux forces de l’ordre".
Le conflit opposant les villageois à la municipalité de Jérusalem concerne les fouilles archéologiques entreprises dans le secteur par le Service des Antiquités, que subventionne l’organisation Elad. Selon les agriculteurs palestiniens, ces fouilles sont menées "jusque dans les sous-sols de certaines habitations" et contrarient le quotidien des autochtones.
Une "tente de la protestation" a d’ailleurs été récemment dressée sur l’un des terrains du village, et ces dernières semaines, de nombreux affrontements avec les services de sécurité israéliens ont éclaté.
Selon la police, Arik Asherman, qui est un militant connu des droits de l’homme, a non seulement appelé à la désobéissance, mais il aurait encore empêché les secours d’évacuer un habitant juif de la région blessé au cours des échauffourées - ce que le principal intéressé nie en bloc.
C’est après avoir refusé de signer un ordre lui enjoignant de ne plus se rendre au village de Silwan pour une période de quinze jours, que le rabbin a été condamné à vingt-quatre heures de détention. Selon son avocat, Gaby Lasky, "cette arrestation est tout bonnement grotesque".
Lors du discours qu’il a prononcé à la Conférence des Etats islamiques organisée jeudi à Dakar, le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a accusé l’Etat d’Israël de pratiquer une politique de "purification ethnique" à Jérusalem-Est. Selon lui, les autorités multiplient les taxes et raréfient les permis de construire dans cette partie de la ville sainte.
Ces déclarations s’inscrivent dans le cadre d’une surenchère rhétorique qui faisait notamment dire au leader palestinien, la semaine dernière, que les opérations de Tsahal, dans les territoires autonomes, étaient "pires que la Shoah".
Un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères a annoncé jeudi la nomination d’un nouvel ambassadeur en Israël, Yasser Reda, qui succèdera dès septembre prochain à Assam Ibrahim, et qui est considéré comme l’un des meilleurs experts égyptiens du conflit israélo-arabe.
Pour la première fois depuis près de dix ans, la Banque d’Israël est intervenue sur le marché des changes pour tenter de juguler la baisse du billet vert, en achetant jeudi, 300 millions de dollars. La monnaie américaine s’est échangée à 3,403 shekels en baisse de 2,27% par rapport à son cours de la veille.
L’équipe israélienne du Maccabi Tel-Aviv s’est qualifiée jeudi, pour les quarts de finale de l’Euroligue de basket, en battant, au cours d’un match spectaculaire, les joueurs du Real Madrid par 103 à 100.