"Ahrar Al-Jalil" (Peuple libre de Galilée) revendique l’enlèvement et l’assassinat d’une soldate israélienne
Khaled Asmar
Mediarabe.info
La première fois que le groupuscule appelé « Ahrar Al-Jalil », ou le « peuple libre de Galilée » ou encore le « bataillon de la liberté pour la Galilée » s’est fait connaître sur la place publique, remonte à 2003 quand l’un de ses membres, un palestinien des territoires de 1948 a poignardé un soldat israélien à Tibériade. Mais leur opération la plus importante fut l’attaque du 6 mars 2008 menée par le « Groupe du Martyr Imad Maghnieh » contre l’école talmudique de Jérusalem.
Ce groupe palestinien vient de revendiquer, le 10 juin, l’assassinat d’une soldate sioniste. Dans un communiqué publié ce mardi et repris par « Islammemo.cc », « Ahrar Al-Jalil » affirme que « ses unités ont enlevé la sioniste Dana Benyamin le 2 juin ». Leur communiqué « révolutionnaire » ajoute que « leur enquête a démontré que cette militante sioniste était responsable de la mort de plusieurs Palestiniens ».
A ce titre, le groupe l’a condamnée à la peine capitale. « Ahrar Al-Jalil » affirme néanmoins avoir proposé aux autorités d’occupation un échange de prisonniers, en vain. Le groupe souligne qu’« il détient le cadavre de la soldate dans un lieu sûr ».
Bien que cette information ne soit pas encore confirmée, son intérêt tient au fait que cet enlèvement et la revendication de l’assassinat de Dana Benyamin interviennent le jour même où le Hamas fait parvenir une lettre de Guilad Shalit à sa famille, par l’intermédiaire de l’Institut Jimmy Carter. Est-ce à dire que certains Palestiniens cherchent à torpiller toute tentative de libération du caporal détenu à Gaza depuis juin 2006 ?
Pourtant, le groupe « Ahrar Al-Jalil » est soupçonné d’être proche du Hezbollah libanais, et la télévision « Al-Manar » avait, la première, attribué l’attaque contre l’école talmudique de Jérusalem, en mars dernier, aux unités du « martyr Imad Maghnieh » relevant des « Bataillons de la liberté de la Galilée ».
De ce fait, certains s’interrogent légitimement sur « le double langage du Hezbollah », d’autant plus que l’enlèvement de Dana Benyamin est intervenu au lendemain de la libération de Nassim Nisr (1er juin), en échange de la remise à Israël des dépouilles de cinq soldats israéliens.