UN GROUPE LIBANAIS: LE HEZBOLLAH VIOLE LA 1701

Publié le par shlomo

Brenda Gazzar
JERUSALEM POST
Adaptation française* de Sentinelle 5768 ©

Un groupe de contrôle indépendant a contesté une déclaration faite par le commandant de la Force Intérimaire de l’ONU au Liban (FINUL) la semaine dernière, selon laquelle le Hezbollah a honoré la résolution 1701 du Conseil de Sécurité, qui a mis fin à la Deuxième Guerre du Liban, et ce groupe a qualifié les forces de l’ONU « d’otages du hezbollah ».

Toni Nissi, le coordinateur général du Comité international libanais pour les Résolution 1559 du Conseil de Sécurité de l’ONU, a dit aux journalistes samedi que toutes les parties prenantes - en particulier le hezbollah - violaient la résolution 1701.

La Résolution « 1701 appelle aussi à l’exécution de la Résolution 1559 du Conseil de Sécurité, en particulier le désarmement des milices, et appelle à fermer la frontière entre le Liban et la Syrie, et à interdire l’entrée d’armes à travers la frontière, en particulier destinées au hezbollah », a rappelé Nissi.

« Aussi le hezbollah viole lourdement la 1701, et pas seulement en cachant ses armements dans des entrepôts au Sud. De même, nous n’avons vu aucune arme en provenance du Sud après la guerre de 2006 : alors le hezbollah a-t-il jeté les armements utilisés en 2006 dans la mer ? »

Le comité de volontaires de Nissi, qui a des représentants au Liban et dans plusieurs autres pays, contrôle l’exécution de plusieurs résolutions de l’ONU, dont la 1701. Le Comité agit comme organe consultatif de l’ONU, et a été enregistré par le bureau de Secrétaire Général de l’ONU depuis septembre 2005, ajoute-t-il.

Le commandant de la FINUL, le Major-Général italien Claudio Graziano, a déclaré aux journalistes jeudi à New York qu’Israël a violé la Résolution 1701 de plusieurs manières mais que pour l’instant, le hezbollah « est l’une des parties qui respecte la 1701 ».

Vendredi, Dan Carmon, chef par intérim de la délégation israélienne au Nations Unies, a réprimandé Graziano lors d’une réunion personnelle, pour avoir ignoré les violations du hezbollah.

Nissi a aussi critiqué la FINUL pour “sa coordination avec le hezbollah et pas avec le gouvernement libanais”. La « résolution 1701 dit clairement : Pas d’armements au Sud du fleuve Litani. C’est la raison d’être de la FINUL ici » insista-t-il.

« Le mandat de la FINUL est-il de se coordonner avec le hezbollah, ou de chasser le hezbollah du Sud du Litani ? » a demandé Nissi.

Graziano a déclaré jeudi qu’en dehors des troupes de l’ONU, des soldats libanais et des chasseurs, personne n’était armé au Sud du fleuve Litani, selon des dépêches de media. Cependant, les renseignements militaires de Tsahal, diverses dépêches de media, et le Comité Nissi déclarent que le hezbollah a reconstruit ses forces et acquis des armements supplémentaires au Sud du Litani.

Graziano a aussi déclaré la semaine dernière que la mission de l’ONU a réussi dans son mandat de maintien du cessez-le-feu qui a commencé en 2006.

Timur Goksel, ancien porte-parole et conseiller de la FINUL, a dit aux journalistes samedi que bien qu’il n’en sache pas assez pour se prononcer sur la conformité [à la résolution 1701] du hezbollah au Sud du Litani, « je sais qu’ils font attention à ne pas défier la FINUL, et on ne peut pratiquement pas apercevoir de combattant du hezbollah visible. Pour la FINUL, c’est cela la conformité ».

« Au Liban, chacun a un fusil. Ce que Graziano peut avoir dit, c’est que personne ne porte de fusil en dehors de l’armée, de la FINUL et des chasseurs. En cela, il aurait dit vrai » a ajouté Goksel.

« Plutôt que d’être une organisation militaire classique, le hezbollah est fondé sur le pouvoir du village, et se trouve vivre là au Sud à plein temps » rappelle-t-il.

La Résolution 1701 a appelé à un arrêt complet des hostilités, au retrait des forces d’Israël du Liban, pendant que les soldats libanais et de la FINUL se déployaient à travers le Sud ; elle appelait au désarmement du hezbollah et à l’absence de forces paramilitaires localisées au Sud de la rivière Litani.

Nissi a reconnu que la FINUL avait des capacités très limitées pour exécuter la Résolution 1701 puisqu’elle avait besoin de la permission du gouvernement libanais pour agir. Le gouvernement, par exemple, n’a pas donné à la FINUL la permission d’empêcher le hezbollah de garder ses armements au Sud du fleuve Litani.

Mais Nissi avance aussi que la FINUL devrait soit demander à l’ONU de modifier son mandat de façon que la permission du gouvernement ne soit pas nécessaire, ou bien quitte le pays plutôt que de se coordonner avec le hezbollah. « Il ne doivent pas accepter le chantage du hezbollah » a-t-il dit aux journalistes.

Graziano a cité les survols des Forces Aériennes d’Israël sur le Sud Liban, « l’occupation » de Ghajar et le défaut de fourniture par Israël des cartes de tous les lieux où il a envoyé des bombes à fragmentation pendant la Deuxième Guerre du Liban, comme violations de la Résolution 1701.

En Israël, un porte-parole du ministère de la Défense a refusé de commenter ces remarques.

Le Centre de Coordination et d’Action sur les Mines de l’ONU au Sud Liban a déclaré jeudi qu’il avait nettoyé environ la moitié des bombes à fragmentation abandonnées par Israël pendant la guerre de 2006. Les groupes de défense des droits de l’homme déclarent qu’au moins 20 personnes ont été tuées par ces bombes ayant explosé après la guerre.


Les membres du JTA et du Jerusalem Post ont contribué à cet article

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Publié dans MONDE ARABO-MUSULMAN

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