LES HYENES

Mais aujourd'hui le sang a suffisament coulé pour que les hyènes, telles celles de la savane, soient irrémédiablement attirés. Elles ne peuvent pas dire officiellement qu'elles se réjouissent de la mort de nos soldats, cela ne se fait pas, même parmi les hyènes, mais elles pensent (enfin penser...) que ces morts valident leurs analyses. Que la France ne devaient pas envoyer des soldats en Afghanistan, que la France n'avaient aucun intérêt à défendre dans ce pays, que nous payons là le fait d'être les valets des Américains, que "Sarko l'américain", comme jadis "le juif Blum" (n'est-ce pas Siné ?) a fait inutilement couler le sang français etc..., etc... Aucune de ces hyènes posent pourtant la seule question qui vaille. Que deviendrait l'Afghanistan si les troupes occidentales devaient se retirer ?
Ils ne la posent pas car chacun connait la réponse. L'Afghanistan deviendrait, ou plutôt redeviendrait, une immense base terroriste où les chefs djihadistes auraient tout le loisir et tout le matériel pour préparer leurs attentats terroristes contre les démocraties. Et les Américains ne seraient pas les seuls concernés par la fureur des islamo-fascistes. Mêmes nos hyènes ne trouveraient pas grâce aux yeux des terroristes. Avez-vous remarqué que depuis le 11 septembre 2001, et la guerre en Afghanistan, les démocraties occidentales ont été relativement épargnées par les attentats ? Car si aujourd'hui nos hyènes peuvent cracher leur haine bien confortablement assises derrière un écran sans se soucier de savoir si en sortant faire leurs courses une bombe va leur pêter à la gueule (ce que certaines mériteraient amplement) c'est bien parce que des centaines de soldats occidentaux ont donné leurs vies pour empêcher que l'Afghanistan ne redeviennent un eldorado pour les partisans d'Al Qaïda et autres fêlés enturbannés. Cette guerre est globale, mondiale même si pour nos hyènes "l'Afghanistan c'est loin". Mais la hyène ne s'est jamais distinguée par sa capacité d'analyse, ni par son intelligence.
Alors qu'en ce moment de deuil national il conviendrait de se rassembler autour des familles de nos soldats, nos hyènes préfèrent polémiquer et instiller les germes de la division nationale. Dans une époque pas si éloignée cela se serait apparenté à une trahison. Les hyènes auraient été fusillées. Mais aujourd'hui il existe une "hyène attitude" qui est un mélange de nihilisme, de cynisme et de lâcheté qui peut se répandre avec la complaisance des médias. Pendant ce temps, quelque part dans une caserne en France, des louveteaux et des louves pleurent la mort d'un père ou d'un mari qu'ils ne reverront plus, sans même l'espoir que les hyènes cessent de hurler.
David Bescond pour Rebelles.info