REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

Publié le par shlomo

Le général Tamir : le Hamas est l’ennemi le plus cruel et le plus fanatique d’Israël

Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël


Alors que la tension le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza s’est apaisée ces derniers jours, le commandant de la division de Gaza de Tsahal, le général Moshé Tamir, qui vient de quitter ce poste qu’il occupait depuis plus de deux ans, a dressé hier un bilan pessimiste de la situation dans ce secteur dont il était en charge.

Le général Tamir, rapporte le Haaretz, affirme notamment que le Hamas est l’ennemi « le plus cruel et le plus fanatique » qu’il ait rencontré tout au long de sa carrière militaire. Cette observation, remarque le journal, représente un changement d’opinion chez ce général qui a toujours estimé que le Hezbollah libanais était un rival plus sophistiqué et plus dangereux pour Israël que les factions palestiniennes.

Hier en milieu de journée, deux roquettes Qassam tirées depuis Gaza se sont abattues sur des zones inhabitées au sud d’Ashkelon. Un obus de mortier a atterri dans le Néguev occidental, au sud du point de passage de Kissoufim, tandis que des soldats israélien patrouillant du côté israélien de la clôture ont été visés par des tirs de mitraillette. Dans tous ces incidents, il n’y a pas eu de blessé.

Le Haaretz rapporte par ailleurs, sans citer de source, que le Hamas envisage d’annoncer le 9 janvier 2009 la fin de mandat du président de l’Autorité palestinienne, Mahmud Abbas, et de nommer à cette date un nouveau président à sa place. Le journal rappelle que le Hamas et le Fatah sont en désaccord sur la date légale de la fin du mandat de M. Abbas, le Fatah soutenant que les élections présidentielles doivent avoir lieu début 2010, en même temps que les élections législatives. Selon Muhammad al-Hindi, l’un des chefs du Jihad islamique à Gaza, si le Hamas et le Fatah ne parviennent pas à un accord de réconciliation d’ici janvier 2009, le Hamas désignera le président du parlement palestinien, Abdel Aziz Dweik, actuellement incarcéré en Israël, comme le nouveau président de l’Autorité palestinienne. L’Autorité palestinienne lance une campagne dans la presse israélienne

Le département des négociations de l’OLP publie aujourd’hui dans quatre quotidiens israéliens une annonce publicitaire dans laquelle est présentée une traduction en hébreu de la déclaration de Beyrouth adoptée en 2002 par la Ligue arabe et qui reprend l’initiative de paix saoudienne. Autour du texte figurent cinquante drapeaux de pays membres de l’Organisation de la conférence islamique.

Yasser Abd Rabbo, secrétaire général du comité exécutif de l’OLP, déclare dans le Haaretz que ces annonces ont pour but de convaincre les Israéliens de soutenir cette initiative qui appelle à un retrait israélien de tous les territoires conquis en 1967, à la création d’un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-est comme capitale et à une solution concertée au problème des réfugiés palestiniens, conformément à la résolution 194 des Nations-Unies. Selon M. Abd Rabbo, les Israéliens n’ont qu’une connaissance partielle et déformée de l’initiative de paix.

Ces dernières semaines, ajoute le journal, l’initiative de paix arabe a été évoquée à plusieurs reprises par les différents candidats au poste de Premier ministre. Le président du parti travailliste et ministre de la Défense, Ehud Barak, a adopté une position proche de celle du président Shimon Pérès qui estime qu’Israël doit soutenir l’initiative et engager des négociations à son propos. La présidente de Kadima et ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, estime elle aussi que l’initiative comporte des éléments positifs même si elle émet certaines réserves, notamment en ce qui concerne la question des réfugiés.

Dans ses entretiens avec des diplomates et des hommes politiques étrangers, le président du Likoud, Binyamin Netanyahu, a en revanche fait savoir qu’il rejetait l’idée d’un retrait israélien aux frontières de 1967, d’un partage de Jérusalem et d’un retour des réfugiés palestiniens. Pour M. Netanyahu, cette initiative défend les intérêts arabes et Israël n’a pas à l’accepter mais doit lancer sa propre initiative « reflétant ses propres intérêts ».

* Diplomatie

Shimon Pérès devant le parlement britannique

Dans le discours qu’il a prononcé hier devant le parlement britannique, le président israélien, Shimon Pérès, a déclaré qu’il sera difficile pour Israël de démanteler les colonies de Cisjordanie sans causer une guerre civile. « Déplacer entre deux cent mille et deux cent cinquante mille colons par la force sans que cela mène à une guerre civile, ce serait un art », a-t-il déclaré.

M. Pérès a réaffirmé l’estime qu’il a pour l’initiative de paix arabe, ajoutant toutefois qu’elle doit faire l’objet de négociations : « Nous ne pourrons accepter tous les articles de l’initiative arabe et la vérité c’est qu’il est difficile d’accepter l’ensemble de ces revendications alors que certains acteurs dans la région refusent la paix.. Le Hamas rejette la paix en usant de la violence. Il continue à tirer des Qassam sur des civils israéliens », a déclaré le président.

Ehud Olmert et Ehud Barak en Jordanie

Le Yediot Aharonot révèle que le Premier ministre Ehud Olmert et le ministre de la Défense, Ehud Barak, ont eu hier soir un entretien confidentiel avec le roi Abdallah de Jordanie qui les a conviés d’urgence à son palais. Au cours de la réunion, le souverain hachémite, qui craint qu’une opération militaire dans la bande de Gaza ne déstabilise la situation politique en Jordanie, a conjuré les dirigeants israéliens de renoncer à une telle opération à Gaza.

Selon le journal, Ehud Olmert et Ehud Barak ont répliqué que si le Hamas et les autres organisations palestiniennes à Gaza continuent à tirer des roquettes vers des localités israéliennes, Israël ne pourra rester indifférent et devra lancer une opération d’envergure. Israël engagera des négociations sur son retrait du village de Rajar

Lors d’une réunion avec des responsables militaires, le Premier ministre Ehud Omert, la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni et le ministre de la Défense Ehud Barak ont décidé hier de charger M. Olmert d’engager des négociations avec l’ONU et la FINUL en vue d’un retrait israélien de la partie nord de Rajar, un village situé sur la frontière israélo-libanaise dont Israël contrôle la partie sud depuis la guerre des six jours (1967) et la partie nord depuis 1978, rapporte le Maariv.

Le journal rappelle qu’après s’être retiré du Liban en 2000, Israël a maintenu sa présence dans l’ensemble de Rajar, bien que sa partie nord se trouve, selon le tracé de la frontière internationale, au Liban. La résolution 1701 du conseil de sécurité, qui a mis fin à la deuxième guerre du Liban, a appelé Israël à se retirer le long la frontière internationale. Suite à cette résolution, le cabinet israélien a décidé en mars 2007 de transférer la responsabilité militaire dans la partie nord du village à la FINUL et à l’armée libanaise, mais conserve le contrôle civil de tout le village. Suite à la crise politique au Liban, cette décision n’a jamais été mis en œuvre.

Il y a quelques mois, poursuit le journal, le gouvernement libanais a assuré à Israël, par le biais de l’ONU, de sa volonté de reprendre le contrôle civil du nord du village et de confier son contrôle militaire à la FINUL. Cette annonce est à l’origine de la décision israélienne d’hier, qui ouvre la voie à un retrait israélien total du nord de Rajar. Israël devrait en revanche conserver sa présence dans la partie sud du village, et le journal note que les habitants du village, qui s’opposent à son partage, ont vivement critiqué la démarche israélienne.

* Intérieur

Sondages

Le Haaretz et le Yediot Aharonot publient tous deux aujourd’hui des sondages électoraux.

Selon le sondage de l’institut Dialog pour le Haaretz, si les élections législatives avaient lieu aujourd’hui le Likoud obtiendrait 34 sièges, Kadima 28, le parti travailliste 10, Shas 10, Israël Beiténou 10, Méretz 7, la liste ultra-orthodoxe Yehadut Hatora 6, le parti judéo-arabe Hadash 5, le bloc Union nationale-PNR 4, la liste arabe Raam-Taal 4 et le parti arabe Balad 2. Le parti des retraités, les Verts et Tzédek Hévrati, le parti créé par Arcadi Gaydamak, ne devraient pas passer le seuil minimal de 2%.

Selon le sondage de l’institut Dahaf pour le Yediot Aharonot, le Likoud obtiendrait 32 sièges, Kadima 26, Shas 11, les différentes listes arabes 11, Israël Béteinou 9, le parti travailliste 8, les partis ultra-orthodoxes 7, Méretz 7, le nouveau parti issu de l’Union nationale et du PNR 6 et les Verts 3. Ce sondage, note le quotidien, est particulièrement inquiétant pour le parti travailliste qui perd 3 sièges par rapport au sondage réalisé le 27 octobre dernier et se retrouve derrière des partis sectoriels tels que le parti orthodoxe-séfarade Shas ou le parti russophone de droite Israël Béteinou. Kadima perd lui aussi 3 sièges tandis que le Likoud grimpe de 6 sièges./.

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