Des officiers de Tsahal en faveur de frappes préventives contre le Hezbollah et le Liban
Dans un article publié par le journal Israélien The Jerusalem Post, on indique que les manœuvres militaires israéliennes qui ont eu lieu cette semaine sur les hauteurs du Golan visaient à préparer une possible confrontation avec l’aile militaire du Hezbollah, parti chiite libanais.
Les exercices conduits visaient à améliorer la coopération entre les différentes branches de Tsahal et de conduire notamment des manœuvres de tir d’artillerie, constatant que seul un certain nombre des officiers des unités d’infanterie était des officiers de liaison avec l’artillerie durant le conflit de 2006.
Selon un officier cité dans l’article, alors que 170 000 obus ont été tirés du côté israélien sur le Liban, soit 5000 par jour, l’artillerie était inefficace.
« Durant le dernier conflit, nous avons tiré pour interrompre l’activité du Hezbollah, la prochaine guerre nous tirerons pour détruire, » a menacé le général de brigade Michael Ben Barouch, avant d’indiquer que l’armée israélienne sera dotée à partir de l’année prochaine de radars capables de détecter la position exacte des rampes de lancement de missiles et de guider les systèmes d’artillerie.
Au cas où un prochain conflit s’annonce, le commandant-en-chef de Tsahal, le général Gabi Ashkenazi aurait également recommandé au gouvernement israélien de donner l’autorisation à ses troupes de bombarder l’infrastructure libanaise, considérant que le Hezbollah fait actuellement partie du gouvernement libanais.
Selon un officier cité par le quotidien israélien, les troupes israéliennes auraient fait la distinction durant le dernier conflit entre des cibles du Hezbollah et celles de l’État libanais.
Pour rappel, ces propos interviennent en dépit des bombardements qui ont visé les réservoirs de la centrale électrique de Jiyeh, l’aéroport international de Beyrouth ainsi que les bases militaires de l’armée libanaise dont celles Jounieh ou d’Amchit ou des stations de diffusion des chaînes de télévision.
Ces mêmes sources indiquent que les autorités israéliennes auraient planifié une victoire en 4 ou 5 jours maximum.
Le même article rappelle que le ministre de la Défense Ehud Barak avait affirmé devant le parlement israélien que la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU la rendait inefficace, et que l’intégration du Hezbollah au sein des institutions libanaises expose le Liban et ses infrastructures à des attaques massives.
Selon les informations du quotidien, le plan d’Israël consisterait en deux étapes : la première serait de frapper par voie aérienne massivement les infrastructures du Hezbollah puis de conduire une attaque terrestre massive jusqu’au fleuve Litani au sud du Liban. La différence avec le conflit de juillet 2006 serait que cette offensive terrestre pourrait être immédiate.
En raison du déploiement de l’armée libanaise et des troupes de la FINUL dans cette zone, le Hezbollah a eu beaucoup de difficultés à édifier des postes d’attaques dans des zones en plein air, mais s’est concentré plutôt dans les villages à majorité chiite. Toujours selon le même officier israélien, aucun village n’est à l’abri des frappes, et les attaques seraient menées après un avertissement de 12 heures, et seraient effectuées avec l’aide d’armes de précision.
Certains officiers de l’armée israélienne se seraient prononcés en faveur de frappes préventives contre le Hezbollah, alors que Tsahal reste en état d’alerte suite aux propos de dirigeants du mouvement chiite libanais appelant à se venger de l’assassinat du responsable militaire Imad Moughnieh à Damas en février dernier.
Libnanews