La trêve discutée au Caire

Une délégation israélienne menée par Amos Gilad, le chef du bureau diplomatique du ministère de la Défense, se rendra au Caire jeudi pour discuter des conditions de cessez-le-feu.

Amos Gilad, le chef du bureau diplomatique du ministère de la Défense.
Photo: Ariel Jerozolimski , JPost

Israël aimerait obtenir un certain nombre de "garanties" du Caire parmi lesquelles le début du démantèlement de l'industrie des tunnels de contrebande le long du couloir de Philadelphie qui sépare Gaza de l'Egypte.

Une centaine de tunnels ont été détruits depuis le début de l'opération "Plomb durci". Il en resterait environ 200.

Pour l'heure, plusieurs ingénieurs militaires américains - servant de conseillers aux Egyptiens - et Gilad discuteront avec les Egyptiens de la possibilité de développer une présence américaine permanente à la frontière entre l'Egypte et Gaza.

Si la trêve n'aboutissait pas, Israël intensifiera son opération, de source israélienne.
D'autant que les propositions françaises et égyptiennes restent ambiguës. Durant sa rencontre avec le Premier ministre Ehoud Olmert, le président français Nicolas Sarkozy a précisé que les plans incluraient les étapes suivantes :

- la suite de l'opération militaire ;
- la mise en place d'un mécanisme visant à empêcher la contrebande ;
- l'engagement israélien à un cessez-le-feu unilatéral ;
- une riposte israélienne qu'en cas de reprise des tirs par le Hamas ;
- la reprise des pourparlers sur l'ouverture des points de passage après une période initiale de calme.

La proposition égyptienne se fonde sur les idées suivantes : un cessez-le-feu mutuel, la volonté de parler de dispositifs aux frontières, l'ouverture des points de passage et une rencontre urgente entre des représentants israéliens et palestiniens pour empêcher la répétition de toute action militaire.

Israël considère favorablement les efforts américains, français et égyptiens d'atteindre une trêve fondée sur une intervention internationale pour stopper la contrebande et voit le dialogue avec l'Egypte "positivement".

Côté Hamas, le groupe terroriste a fait savoir qu'il n'accepterait aucune initiative qui ne comprend pas le retrait de l'armée israélienne de Gaza et l'ouverture de tous les points de passages.