Youssouf Fofana ou l’horreur incarnée
Après six semaines de procès, la tension est montée d’un cran lors du procès de l’assassin présumé d’Illan Halimi, Youssouf Fofana. Le principal accusé a jeté ses chaussures en direction des parties civiles. Personne n’a été blessé. La famille Halimi étant absente du tribunal.
Les débats ont, aujourd’hui, porté sur le supposé mobile antisémite de Fofana. Le jeune homme multiplie les provocations. En lançant ses chaussures, Fofana a crié : “Il y a tous les Juifs du monde dans le box, ce sont mes ennemis, c’est un attentat arabe à la chaussure piégée.”
L’avocat de la famille Halimi avait remis à la Présidente du Jury, Maître Nadia Ajjan, une lettre écrite par Fofana où il était dit la chose suivante : “Qu nom d’Allah, du prophète de l’Islam, des salafistes, des Musulmans, des martyrs de l’Islam, des femmes et des enfants qui sont morts et qui souffrent et qui mourront du capitalisme juif… Le sang d’un juif vivant doit être coté en bourse et son cadavre encore plus. “
Depuis le début du procès, Youssouf Fofana cherche à faire parler de lui dans les médias. Il se pose en défenseur de la “cause palestinienne, du monde arabe face aux méchants juifs.” Il a affirmé, aujourd’hui, “que si Al Qaida l’appelait, il serait partant.” Et d’ajouter, moqueur, “j’ai gagné : maintenant tous les Juifs de France savent qu’ils peuvent être enlevés.”
L’affaire apporte chaque jour son lot d’horreurs sur les véritables conditions de séquestrations d’Illan Halimi. Tous les accusés émettent des remords sauf Fofana. Le bonhomme reste campé sur ses positions. Il est fier de lui et de ses actes. Chaque jour du procès décrit l’indicible. Jusqu’au 10 juillet, date à laquelle, la justice rendra son verdict, la famille Halimi aura à supporter l’innommable.