REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

Nouvelle diatribe anti-israélienne du chef de la République islamique d’Iran, lors du sommet de la FAO sur la crise alimentaire mondiale qui s’est ouvert mardi, en Italie. Mahmoud Ahmadinejad ne sera par ailleurs pas reçu par le pape Benoit XVI.

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Arrivé à Rome pour participer au sommet de la Food and Agriculture Organization (FAO, soit l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a estimé que « l’Europe subit la charge économique et politique du régime sioniste mensonger ».

Interrogé par la presse dès sa sortie de l’aéroport sur ses déclarations de lundi, selon lesquelles l’Etat hébreu, qui a « derrière lui soixante ans de pillages, d’agressions et de crimes », venait « d’atteindre le terme de son œuvre et sera bientôt rayé des cartes géographiques », tandis que le « compte à rebours » de la destruction de la « puissance diabolique » des Etats-Unis a déjà commencé, le chef du pouvoir de Téhéran s’est contenté de répliquer que ses propos avaient été « salués par tout ceux qui veulent s’affranchir du joug sioniste », avant d’ajouter, sans toutefois préciser sa pensée, que « les peuples européens ont déjà atrocement souffert du sionisme ».

La demande d’audience privée avec le pape Benoît XVI, qu’avait formulée la veille le dirigeant de la République islamique, a par ailleurs été rejetée par le Vatican, et plusieurs participants du sommet de la FAO ont également décidé de ne pas le rencontrer.

Filant la métaphore conspirationniste, le président iranien a enfin affirmé, lors de son discours, que des « mains visibles et invisibles », des « capitalistes puissants et internationaux » qu’il n’a pas nommés, s’acharnent dans le plus grand secret, à « dévaluer le dollar », à « contrôler et à augmenter les prix du pétrole comme des denrées alimentaires, afin d’atteindre leurs objectifs politiques et économiques »

Cessez-le-feu "préalable" à la libération de Shalit

Alors que le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, s’est engagé à ne signer aucun accord avec le Hamas « qui ne permettrait pas la libération de Guilad Shalit », le soldat de Tsahal enlevé en juin 2006, lors d’une opération revendiquée par les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée de l’organisation islamiste, des responsables égyptiens ont pour leur part annoncé, mardi matin, que « sans une accalmie préalable », qui « pourrait faire l’objet d’un arrangement tacite, et pas nécessairement signé », Guilad Shalit « ne rentrera jamais chez lui ».

Le président syrien exige un "retour aux frontières de 67"

Bachar el Assad a déclaré mardi matin que « dans le cadre d’un accord de paix, Israël devra se retirer de toutes les terres syriennes conquises en 1967 ».

Concernant la question de l’eau, le chef du régime baasiste a estimé qu’il existe « des lois internationales à partir desquelles il s’agira d’aborder ce dossier », avant de répéter que « dans tous les cas », son pays n’acceptera aucun compromis concernant les frontières d’avant la guerre des Six jours. 
Le président syrien avait d’ailleurs déclaré lors d’une visite lundi dans les Emirats, que "les prochaines étapes des pourparlers avec Israël, nécessiteront une médiation internationale, et notamment celle des Etats-Unis", et précisé que l’abandon du Golan par l’Etat hébreu constituait une exigence préalable à toute ouverture de négociations directes entre les deux pays.

Livni : une opération militaire contre l’Iran est "possible"

La ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a déclaré mardi après-midi que « l’Iran se comporte au Moyen-Orient comme un délinquant de bas étage qu’il s’agit soit de neutraliser, soit de rejoindre ».

Elle a ajouté que le pouvoir de Téhéran doit être conscient que l’option militaire « existe bel et bien contre lui », et estimé que la tolérance manifestée par les dirigeants occidentaux à l’égard du projet nucléaire iranien sera interprété par le président Ahmadinejad comme un « signe de faiblesse ».

Disparition

Nouveau rebondissement dans « l’affaire Dana Baneth », cette jeune israélo-américaine de dix huit ans, originaire de Tiberiade, disparue dans la nuit du 1er août 2003, alors qu’elle rentrait chez elle après avoir terminé son service, dans un restaurant de la ville.

Après d’intenses recherches, menées avec l’aide de nombreux volontaires, la police avait convenu ne pas disposer de la moindre piste. 
Reprise il y a deux mois, l’enquête pourrait prendre une tournure nouvelle, puisque l’agence de presse palestinienne Maan a publié, dans la nuit de lundi à mardi, un communiqué émanant de mystérieuses « Brigades des libérateurs de la Galilée et des territoires de 48 », dont les membres revendiquent l’enlèvement de l’adolescente : « Louange à Allah ! », peut-on lire dans ce texte, « nos combattants saints et bénis, qui sont déployés sur toutes les terres palestiniennes spoliées en 1948, ont réussi à capturer l’occupante sioniste Dana Baneth ». 
Suit une liste de détails (taille, vêtements, etc.) « très précis », selon une source proche des enquêteurs, puis cet avertissement : « Nous nous adressons aux dirigeants de l’armée sioniste, et leur disons : vous ne découvrirez jamais, même avec l’aide du FBI, l’endroit où se trouve l’otage, et tout renseignement la concernant ne vous sera transmis qu’en échange de prisonniers palestiniens ».

Accrochage

Un soldat de Tsahal a été blessé, mardi matin, dans la région de Qissoufim, à proximité de la bande de Gaza, au cours d’un vif accrochage. Transporté à l’hôpital Soroka de Beer Sheva, son état est qualifié de « sérieux ». Peu après, une roquette de type Qassam s’est abattue sur le Néguev occidental, sans faire ni blessé, ni dégât.

Nouveaux éléments dans le dossier Réguev-Goldwasser

Selon l’édition de mardi du journal saoudien Al Watan, « d’importantes informations ont été transmises par le Hezbollah aux autorités israéliennes concernant les deux soldats enlevés », Eldad Réguev et Ehud Goldwasser.

S’appuyant sur des « sources diplomatiques », le quotidien souligne que l’Etat hébreu « s’entête » à exiger de l’organisation chiite de se contenter de « quelques dizaines, et non pas de centaines, de prisonniers palestiniens », avant d’ajouter : « La balle est désormais dans le camp d’Olmert et de son équipe ».

Le sud sous les roquettes

Regain de tension dans l’après-midi, lorsque des roquettes se sont abattues sur le Conseil régional d’Eshkol (Néguev occidental). Cinq personnes ont été blessées, parmi lesquelles un travailleur thaïlandais, et transportées à l’hôpital de Beer Sheva.

Nouveau déploiement des forces de l’ordre

La police palestinienne a inauguré trois nouveaux commissariats, au sud-est de Djénine, dans le cadre du "programme d’allègement" mis en place par Israël pour permettre aux services du président Abbas de rétablir l’ordre, et de lutter contre la délinquance, dans la région.

Crise de l’aviation civile

Selon l’organisme international regroupant les compagnies d’aviation mondiales, les dernières hausses importantes du prix des carburants provoqueront en 2008 une perte de 2,3 milliards de dollars dans ce secteur, chaque dollar d’augmentation du Kérosène, coutant 1,6 milliard. 
La compagnie nationale ELAL a quant à elle fait part d’une perte de 50 millions de dollars, enregistrée pendant le trimestre écoulé.

Herzl, héros de BD ?

Le musée de la bande dessinée, à Holon, a inauguré mardi une exposition magnifique, qui se tiendra tout au long du mois de juin, entièrement consacrée au fondateur du sionisme politique, Théodor Herzl, et proposant les travaux de la nouvelle génération d’illustrateurs et de caricaturistes, parfois très caustiques, issus des meilleures écoles d’art du pays.

Le journaliste Uri Orbach, qui compte parmi les initiateurs du projet, a notamment déclaré : « Herzl n’était certes pas un caricaturiste, mais un utopiste. Son seul dessin est d’ailleurs une tentative de représenter le drapeau du futur Etat des Juifs, et il comporte très exactement sept étoiles ».

Nicolas Sarkozy au Liban

Le chef de l’Etat devrait se rendre en visite officielle à Beyrouth, samedi prochain, pour y rencontrer le nouveau président libanais, Michel Sleimane,en compagnie des responsables des partis politiques français.