LE JIHAD ISLAMIQUE
Franck Olivier
25/05/07
Texte repris du site de "Un écho d’Israël".
Le Jihad islamique [*] (en arabe : Harakat al-Jihad al-Islami) est le nom utilisé par un grand nombre de groupes islamistes militants et particulièrement dans les territoires palestiniens. Il regroupe de nombreuses cellules armées qui se revendiquent toutes de l’islam le plus extrême.
Le Jihad islamique palestinien est considéré comme un mouvement terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne. Son objectif officiel est la destruction de l’Etat d’Israël et la création d’un État palestinien islamique sur la totalité du territoire de la Palestine.
L’idée d’un Jihad islamique palestinien est née en Egypte, en 1979, au sein d’un groupe d’étudiants palestiniens, dont Fathi Charaki, Abdelaziz Odeh et Bachir Moussa. Ils prirent pour modèle la Révolution iranienne et les djihadistes égyptiens, anciens membres des Frères Musulmans qui s’étaient détournés de leur organisation-mère parce qu’elle refusait de placer la lutte armée au centre de ses objectifs.
Les Frères Musulmans, qui sont sunnites, reprochaient aux Frères musulmans leur fascination déclarée pour le khomeynisme chiite.
Expulsé d’Egypte avec son groupe, Charaki s’installa à Gaza en 1980 et écrivit la charte fondatrice du Jihad Islamique Palestinien, dont les grandes lignes sont : l’unité du monde islamique face à la civilisation occidentale et la destruction d’Israël. Selon la conception du Jihad Islamique la libération de la Palestine entraînera l’unité du monde islamique, et la guerre sainte contre Israël ne serait que le prélude d’une autre guerre sainte, beaucoup plus vaste, contre l’Occident.
Charaki et ses fidèles recrutent des hommes à Gaza et lancent des actions terroristes sur le terrain. Les universités et mosquées de Judée-Samarie et de la bande de Gaza servaient alors de centres de recrutement de supporters potentiels de l’organisation.
Quand éclate la première Intifada en 1987, les membres du Jihad Islamique sont prêts à la lutte armée contre Israël.
En août 1988, Charaki et Odeh sont expulsés vers le Liban par les Israéliens. Ils en profitent pour réorganiser le mouvement sur des bases plus internationales avec, entre autres, le soutien de l’Iran.
Fathi Charaki est assassiné, sans doute par le Mossad, à Malte, en 1995. Sa disparition n’a pas empêché le mouvement de prospérer.
Contrairement au Hamas, qui est aussi un mouvement social et politique, le Jihad Islamique se refuse à tout rôle social ou politique. Son seul slogan est le refus de tout compromis avec Israël, qui doit disparaître. La force du Jihad Islamique est qu’il est organisé en cellules autonomes, indépendantes les unes des autres.
En dépit de ses dimensions modeste, l’organisation a perpétré un nombre important d’attaques terroristes aux résultats dévastateurs. Depuis le début du conflit actuel (septembre 2000) les Bataillons de Jérusalem du JIP ont perpétré environ 1000 attaques contre Israël, qui ont coûté la vie à près de 150 Israéliens et fait 950 blessés, dont une majorité de civils innocents.
Le Jihad Islamique est aussi responsable, avec le Hamas, de centaines de tirs de roquettes sur la ville israélienne de Sdérot et sur les localités du Néguev occidental.
Les grands attentats du Jihad Islamique :
L’organisation a perpétré de nombreuses attaques-suicide contre Israël, recourant à des terroristes, hommes et femmes. La plus tragique de ces attaques a été celle commise contre le restaurant Maxim, de Haïfa, au cours de laquelle 21 personnes ont été tuées et 60 autres blessées. Les cibles favorites de l’organisation terroriste sont les transports publics (généralement les autobus) et les lieux de commerce et de loisirs (restaurants, centres commerciaux et cafés).
Liste des attentats-suicide les plus importants perpétrés par l’organisation :
· Jérusalem, le 2 novembre 2000 : une voiture piégée explose au marché Mahane Yehuda, tuant deux personnes.
· Binyamina (sud de Haïfa), le 16 juillet 2001 : une attaque-suicide est perpétrée à un arrêt d’autobus près d’une station de train, tuant deux personnes et en blessant 10 autres.
· Hadera, le 28 octobre 2001 : deux terroristes tirent sur les passants au centre ville ; ils tuent 4 personnes et en blessent 42.
· Sur une route près de l’entrée d’une base militaire située à l’est de Hadera, le 29 novembre 2001 : une attaque-suicide perpétrée dans un autobus fait 3 morts et 9 blessés.
· Jérusalem, à l’entrée de l’hôtel Mamilla Hilton, le 5 décembre 2001 : une fusillade fait 11 blessés.
· Sur une route de Wadi Ara (vallée à l’est de Hadera, habitée principalement par des Arabes israéliens), le 20 mars 2002 : une attaque-suicide perpétrée dans un bus fait 7 tués et 30 blessés.
· A l’intersection Yagur, près de Haïfa, le 10 avril 2002 : une attaque-suicide perpétrée dans un autobus fait 8 morts et 15 blessés.
· Au croisement de Megiddo à l’ouest d’Afula, le 5 juin 2002 : une voiture explosive conduite par un terroriste qui vient se placer près du réservoir d’essence d’un autobus, explose, tuant 17 personnes et en blessant 50 autres.
· A l’intersection Karkur, dans le secteur de Wadi Ara, le 21 octobre 2002 : une voiture piégée, conduite par deux terroristes, explose près d’un autobus, faisant 14 morts et 50 blessés.
· Sur la "route des fidèles", à Hébron, le 15 novembre 2002 : dans une embuscade préparée par trois terroristes, 12 personnes sont tuées et 16 autres blessées, dont un officier de haut rang de l’armée israélienne.
· A Afula, 19 mai 2003 : une femme terroriste-suicide se fait exploser à l’entrée d’un centre commercial, tuant 3 personnes et faisant 54 blessés.
· Au restaurant Maxim, de Haïfa, le 4 octobre 2003 : une femme terroriste-suicide se fait exploser dans le restaurant, tuant 21 personnes et en blessant 60 autres.
· Dans la discothèque Stage sur la promenade Herbert Samuel à Tel-Aviv, le 25 février 2005, un terroriste-suicide se fait exploser dans la foule, tuant 5 personnes et faisant 50 blessés.
· Le dernier attentat-suicide remonte au 29 janvier 2007, à Eilat, où un terroriste se fait exploser dans un centre commercial, tuant 3 personnes.
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Note de la Rédaction d'upjf.org
[*] Le cliché de l'emblème du Jihad Islamique Palestinien a été ajouté par notre Rédaction.
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© Un écho d'Israël
Mis en ligne le 25 mai 2007, par M. Macina, sur le site upjf.org