UN ISRAELIEN TUE PAR UNE ROQUETTE A SDEROT
27/05/2007 - 13h44 - © Reuters
Des tirs de roquettes revendiqués par le Hamas sur la ville de Sdérot, dans le sud d'Israël, ont fait un mort et un blessé. /Photo prise le 27 mai 2007/REUTERS/Ronen Zvulun - © REUTERS
Un Israélien a été tué dimanche par une roquette tombée sur la ville israélienne de Sdérot, et le Premier ministre Ehud Olmert a promis de poursuivre les opérations militaires destinées à faire cesser ces tirs venant de la bande de Gaza.
La branche armée du Hamas a revendiqué ce tir dans lequel une autre personne a été blessée. Elle affirme avoir promu l'unité qui a tiré la roquette, laquelle en explosant dans une rue a provoqué un accident qui a tué un automobiliste de 36 ans.
En près de deux semaines de violences, deux personnes ont péri à Sdérot du fait de tels tirs, réduisant les espoirs d'une reprise rapide du processus de paix.
Au total, plus de 220 ont été tirées contre le territoire israélien à partir de la bande de Gaza depuis le 15 mai, indique l'armée israélienne.
Samedi, une frappe aérienne israélienne a en outre tué cinq activistes du Hamas dans la bande de Gaza.
Olmert, qui présidait dimanche matin le conseil des ministres hebdomadaire, a réaffirmé qu'"aucune personne impliquée dans le terrorisme n'a la moindre immunité, c'est clair et net".
"SANS LIMITES ET SANS DIRECTIVES"
Ses déclarations laissent penser que des dirigeants politiques du Hamas - qui pour Israël donneraient le feu vert aux tirs de roquettes - pourraient aussi être pris pour cible par l'armée israélienne.
"Nous ne sommes liés à aucun calendrier. Nous déciderons où comment et dans quelle mesure nous agirons. Nous agissons sans limites ou directives de qui que ce soit", a-t-il ajouté.
Mais il n'a pas explicitement brandi la menace d'une offensive terrestre dans la bande de Gaza, territoire où les activistes palestiniens évoluent dans des zones résidentielles très peuplées. Plusieurs membres de son gouvernement prônent une telle intervention.
L'armée israélienne a déclaré que le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh, un chef du Hamas, n'était pas la cible des tirs effectués samedi par des appareils israéliens contre un corps de garde installé devant la résidence du chef du gouvernement à Gaza.
Sami Abou Zouhri, un responsable du Hamas, a estimé que les "menaces (d'Olmert) et la poursuite de l'escalade sioniste rendaient inutiles des pourparlers sur un retour au calme".
Selon la branche armée du mouvement islamiste, les Brigades Izzedine al Kassam, la roquette qui a fait un mort à Sdérot est une réponse à "ceux qui qualifient ces attaques d'inutiles", une référence au président palestinien Mahmoud Abbas, du Fatah.
"Ces roquettes déstabilisent l'ennemi et instaurent un équilibre dans l'horreur", disent-elles dans un communiqué.
Abou Oubaïda, porte-parole des Brigades, a rejeté ce qu'un responsable palestinien a présenté vendredi comme une proposition d'Abbas consistant à cesser les tirs de roquettes si Israël suspendait ses frappes dans la bande de Gaza.
"Nos opérations se poursuivent, et l'accalmie est subordonnée à l'arrêt de l'agression sioniste à Gaza et en Cisjordanie", a-t-il dit, réitérant le souhait du Hamas d'une trêve plus large.
texte repris du site LE POINT