ISRAEL : OFEK 7

Publié le par shlomo

OFEK (Horizon) 7

Après le succès incontestable de son satellite EROS B, lancé depuis la Sibérie en novembre 2006, Israël continue d'étonner le monde scientifique et militaire.


Lancement d'OFEK 1 le 19 Septembre 1988

Il vient de mettre en orbite un nouveau satellite espion, aux performances comparables à celles des appareils américains, pour, dixit une agence de presse, "renforcer la surveillance d'Etats jugés hostiles tels que la Syrie et l'Iran".

Ofek 7, plus léger que EROS, a été lancé d'une base dans le sud d'Israël. Il a été conçu et fabriqué par l'agence aérospatiale publique israélienne pour remplacer l'Ofek 6, perdu en mer Méditerranée, au large de Hashdod lors de son lancement en 2004. L'Ofek 7 va rejoindre dans l'espace son prédécesseur Ofek 5 et le remplacer.

Mais la réussite d’OFEK 7 réside aussi dans une plus grande indépendance d’Israël vis-à-vis des pas de tir mis à disposition de la communauté internationale, dont celui de Baïkonour, loué également aux iraniens.

De plus, ces lancements exécutés à partir du territoire israélien présentent l'immense avantage d'une plus grande confidentialité. Ce qui n'est pas à négliger, surtout quand on connait la capacité des russes à vendanger des renseignements. Tupolev ne saurait dire le contraire.

Ce nouveau satellite, dont la précision atteint quelques centimètres, permettra entre autres, de surveiller l’Iran et d’observer des signes éventuels d'activité militaire en Syrie.

Isaac Ben-Israel, directeur de l'Agence spatiale israélienne, a souligné que l'Ofek 7 alliait compacité - 300kg - et technologie de pointe en matière de prise de vues, avec des appareils capables de photographier des objets de "seulement quelques centimètres".

"C'est le seul satellite au monde de ce poids et de ce niveau de performance. Cette norme est uniquement disponible sur les lourds satellites américains", a dit Ben-Israel à la radio de l'armée.

Il y a moins de dix ans, Israël est devenu le huitième pays au monde à construire son propre satellite et à l'envoyer avec son propre lanceur. Depuis lors, les universités du pays, les instituts de recherche et l'industrie, soutenus par l'Agence spatiale d'Israël, ont effectué des pas de géant.

Les débuts

C'est seulement le 19 septembre 1988 qu'Israël a lancé son premier satellite, Ofek-1, utilisant un véhicule de lancement à trois étages construit en Israël, le Shavit.

Avec la construction et le lancement, en solo, de son propre satellite, Israël avait rejoint un club très fermé comprenant à l'époque les Etats-Unis, la Russie, l'Angleterre, le Japon, l'Inde, la France et la Chine.

Ce lancement était l'aboutissement d'un processus amorcé en 1983, avec la création de l'Agence spatiale d'Israël sous l'égide du ministère des Sciences.

En octobre 2005, l'Iran avait lancé lui aussi son propre satellite, SINA 1, à but purement scientifique. Mais un mois après son lancement - et seulement quelques semaines après que le Président ait annoncé qu’Israël devait être supprimé de la carte – le chef du programme spatial de Téhéran avait affirmé que Sina-1 était capable d’espionner l'Etat juif.

Il est vrai que, pour l'Iran, détruire Israël semble être aussi une préoccupation "scientifique".

Le renseignement est un des atouts majeurs d’Israël. Ofek 7 y contribuera largement. Ce satellite permettra de surveiller la frontière syro-libanaise afin de vérifier la véracité des affirmations de la FINUL, par exemple, qui vient de jurer ses grands dieux que pas une arme n’a transité de la Syrie vers le Hezbollah.

Il faut croire que si la FINUL n’a rien vu, c’est parce qu’elle est moins bien équipée.

Cela va de soi.

© Primo, 11 Juin 2007

Publié dans ISRAEL

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