DECLARATION DE RICHARD PRASQUIER , PRESIDENT DU CRIF
Déclaration à l'Associated Press, lundi 6 août
De g. à dr : Mgr Jean-Marie Lustiger, Archevêque de Paris ; Joseph Sitruk, Grand Rabbin de France ;
Dr Dalil Boubakeur, Président du Conseil Français du Culte Musulman, lors d’une cérémonie expiatoire,
suite à la profanation de tombes juives du cimetière de Herrlisheim (Bas-Rhin), en 2004 © Cedric Joubert.
Source : Site du judaïsme d’Alsace et de Lorraine. (photo ajoutée par upjf.org)
"C'est un grand homme qui disparaît".
Le cardinal Jean-Marie Lustiger avait joué un "rôle tout à fait exceptionnel" dans le rapprochement judéo-chrétien.
"Il a conquis le respect du monde juif, un respect qui se donne souvent avec difficulté, avec réticence, devant quelqu'un qui s'est converti". "Par son authenticité, il est arrivé à conquérir ce respect".
"Il s'est converti pour des raisons spirituelles personnelles, pour une quête spirituelle et ça ne l'a jamais empêché de manifester son affection et sa solidarité avec les juifs".
Le cardinal Lustiger "a partagé, de par son origine, le destin des juifs pourchassés pendant la période de la guerre. Il a perdu sa mère (déportée à Auschwitz, NDLR). Il a senti directement l'horreur et l'inanité de l'antisémitisme".
L'ancien archevêque de Paris a joué, dans les rapports judéo-chrétiens, "un rôle exceptionnel par sa propre vie, par les initiatives dont il a été à l'origine et par sa proximité avec les papes, aussi bien Jean Paul II que Benoît XVI".
"Sa personnalité était unique". Cependant, "toutes les initiatives qu'a prises (son successeur) Mgr Vingt-Trois montre qu'il se situe dans la droite ligne de ce qu'a fait le cardinal Lustiger".
Le Crif est "confiant": "nous savons que l'oeuvre du cardinal Lustiger sera poursuivie".
Mis en ligne le 6 août 2007, par M. Macina, sur le site upjf.org