PLUS DE DEMOCRATIE, SVP
Caroline Glick , THE JERUSALEM POST 11 février 2008
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Adaptation française de Sentinelle 5768 ©
Je suis un élitiste. Quatre-vingt pour cent des décisions essentielles affectant Israël sont prises par peut-être100 ou 200, 300 personnes. Ce sont mes clients.
Ainsi parle le Pr. Yehezkel Dror, la pipelette pensionnaire de la Commission Winograd, que le Premier Ministre Ehud Olmert a nommée à la suite de la guerre de 2006 avec le Hezbollah. Dror a fait cette déclaration dans son entretien avec le ‘Jerusalem Post’ la semaine dernière.
Dans un autre éditorial de couverture du journal ‘Haaretz’, Dror s’est étendu sur ce thème. Il a expliqué que sur ces 300 décideurs qui prennent les décisions de vie et de mort en Israël, « moins de trente » sont des responsables élus. Aussi, selon l’avis de Dror, moins de 10 % des gens qui déterminent la direction du pays sur les questions les plus importantes du jour sont responsables devant le public. Et c’est parfait pour lui.
Dans son entretien avec le ‘Post’, Dror a expliqué que, même s’il ne voyait pas d’inconvénient à ce que toute la nation lise le rapport Winograd, c’est avec les 300, dans leur immense majorité des décideurs non élus, « que je veux le lire et le discuter. Les autres, je veux aussi qu’ils le lisent, mais je suis plus intéressé par ces quelques centaines. Parce que quelques uns peuvent faire la différence ».
Selon les préjugés déclarés de Dror, il est clair que quand il a dit au journal ‘Maariv’ qu’à son avis, faire avancer le processus diplomatique avec les Palestiniens est plus important que de chasser Olmert et ses collègues du pouvoir pour leur incompétence, il est clair qu’il ne s’adressait pas au grand public qui s’oppose à la politique du gouvernement Olmert-Livni-Barak envers les Palestiniens. Il s’adressait à ses collègues élitistes non élus qui dirigent le pays, et soutiennent leur politique.
Dror a déclaré : « Nous devons penser aux conséquences, si l’on chasse Olmert du pouvoir. Que préférez-vous ? Un gouvernement dirigé par Olmert et le ministre de la défense Ehud Barak, ou de nouvelles élections qui donneront un gouvernement dirigé par le chef de l’opposition et président du Likoud Benyamin Netanyahou ? »
Le “Nous” auquel il pense n’est le “Nous, le Peuple de l’Etat d’Israël ». C’était le « Nous, les gauchistes non élus qui dirigeons le pays ».
Le rapport Winograd a commis des contorsions rhétoriques et logiques pour défendre la conduite des dernières étapes de la guerre. Son affirmation centrale était cette déclaration douteuse, mal argumentée : elle jugeait la décision d’Olmert de lancer une offensive terrestre de 60 heures au Liban, non seulement raisonnable mais même inévitable, alors que le Conseil de Sécurité de l’ONU avait adopté à l’unanimité la résolution 1701 qui posait les termes du cessez-le-feu. Trente trois soldats sont morts dans cette offensive, à laquelle la commission ne reconnaît aucun objectif militaire. La conclusion du rapport a fait silence sur les réservistes et les familles endeuillées exigeant la démission du gouvernement et de nouvelles élections.
La conviction de Dror, c’est que comme lui et les autres membres de la commission Winograd font partie de l’élite gouvernant Israël, il est important de discuter la sagesse des opinions de ses membres et leur perception de la réalité, alors qu’ils sont informés selon leurs préjugés politiques de Gauche. Dror a affirmé que l’adhésion d’Olmert au soi-disant processus de paix « est une considération sérieuse » pour déterminer si Olmert doit être autorisé à rester au pouvoir malgré son échec évident dans la conduite du pays pendant la guerre de 2006. Il a prétendu ensuite que c’est sa riche expérience professionnelle, plutôt que ses préjugés idéologiques qui l’ont conduit à cette conclusion. Mais les faits confirment-ils sa position ? Et que nous disent les faits sur l’attractivité d’être dirigés par des « professionnels » plutôt que par des « politiciens » ? Aujourd’hui, Olmert et la ministre des affaires étrangères Tzipi Livni conduisent des négociations « secrètes » avec les chefs du Fatah pour l’établissement d’un Etat palestinien. Dans le cadre de leurs négociations, ils discutent du transfert sous le