LE CHEVAL DE TROIE

Publié le par shlomo


 

«Je crains les Grecs même quand ils font des cadeaux» nous rappelle Martin Birnbaum au sujet de l’islam dans ce premier article pour LibertyVox...



En paraphrasant Virgile


Timeo Danaos et dona ferentes*
serait un bon avertissement pour les 20 millions de musulmans ** qui vivent en Europe. Deuxième religion du continent, premier groupe ethnique attaché à une structure idéologique commune. Ayant réussi, à force de multiplier les réclamations contre leur «humiliation», les accusations «d’islamophobie» à l’encontre des populations autres que musulmanes, ayant fait de leur ethnicité une profession qui leur accorde des ménagements sans équivalent, les voilà maintenant devenus le centre d’intérêt des parlementaires européens. 214 membres du Parlement Européen, regroupant des représentants de 33 partis socialistes et sociaux-démocrates ont créé un comité pour étudier les voies pour combattre l’islamophobie qui sévirait en Europe. Les 25 membres du comité veulent “écouter” les 20 millions de musulmans qui vivent maintenant en Europe pour pouvoir comprendre leurs problèmes et proposer des solutions pour apaiser leurs griefs. Peut-être que l’on en fait trop et que ce qui s’est passé aux Pays-Bas récemment sera considéré plus tard comme le signal d’un revirement. Sans aller jusqu’à une Saint Barthélemy… il serait peut-être prudent que ces populations fassent une pause sur la voie de leur conquête de l’Europe. Bref, qu’elles se méfient d’un cadeau empoisonné comme celui que leur offrent les 214 députés européens, socialistes et certains grecs, de surcroît.


Car à trop en faire il n’est pas exclu que l’Europe se rappelle le discours d’un jeune officier et journaliste anglais : «Sans compter la frénésie fanatique, qui est aussi dangereuse chez l’homme que l’hydrophobie chez le chien, il y a cette craintive apathie fataliste. Les effets sont évidents dans beaucoup de pays quand on regarde l’agriculture négligée, les méthodes surannées du commerce ou l'insécurité de la propriété qui existent là où les ouailles du prophète règnent ou vivent. …/… Le fait que dans la loi musulmane chaque femme doit appartenir à un homme en tant que sa propriété absolue, qu’elle soit enfant, épouse ou concubine, est de nature à retarder l'extinction finale de l'esclavage jusqu'à ce que l'Islam ait cessé d’être une grande puissance parmi les hommes. Les musulmans, en tant qu’individus, peuvent montrer des qualités splendides, mais l’emprise de la religion paralyse le développement social de ceux qui la suivent. Il n’y a dans le monde aucune force rétrograde plus forte. Loin d’être moribond, l’Islam est une foi militante imposant le prosélytisme. Il s’est déjà répandu en Afrique Centrale suscitant l’apparition de guerriers sans peur à chaque étape ; et si le christianisme n’était pas entouré des bras forts de la science, science à laquelle il s’est vainement opposé, la civilisation de l'Europe moderne pourrait disparaître, comme a disparu la civilisation de la Rome antique.» Winston Churchill, 1899. Cent ans après tout commentaire est superflu.

Car à trop en faire, on s’apercevra qu’en réalité ce qu’il faut craindre ce ne sont pas les «islamistes» (sous-entendu, les terroristes quand on ne les appelle pas «activistes» ou «militants», voire «extrémistes» - mais c’est rare …) mais simplement l’islam. Le Coran est d’une clarté aveuglante pour ce qui est de la guerre sainte (jihad) pour conquérir le monde et y appliquer la charia, de l'apostasie et du traitement des femmes. C'est l'obligation de chaque musulman d’apporter l'Islam aux infidèles d'abord en utilisant la dawa (technique de propagande religieuse) ou en convertissant, puis par le jihad, si les infidèles refusent de se convertir. Les infidèles sont obligés d'accepter l'Islam. Certes, les chrétiens et juifs ont un choix : ils peuvent adopter l'Islam et disposer des mêmes droits que les autres musulmans, ou ils peuvent rester attachés à leur «livre» et mener la vie d'un dhimmi (citoyen inférieur). Il n’y a plus beaucoup de juifs en Europe pour s’en occuper mais… plus de 400 millions de chrétiens (au moins nés tels même si une grande partie se déclarent agnostiques, athées ou libre penseurs). Et les «grands soirs» n’ont peut-être pas disparu de l’histoire de ce continent tourmenté.

En attendant, comme une proie hypnotisée par un cobra (ou une mante religieuse …) l’Europe n’en peut mais. La Commission de Bruxelles vient d’accorder un don de 4,8 Millions d’euros aux palestiniens de Nahr-el-Bared ayant fui le camp de réfugiés au Liban où depuis trois mois l’armée libanaise assiège des «activistes» (ou «militants») du Fatah-al-Islam, organisation que d’aucuns lient aux services syriens. Résumons : dans un pays souverain (le Liban), des terroristes armés jusqu’aux dents tiennent tête depuis trois mois à une armée disposant de tout l’armement imaginable et fait fuir «ses frères».

Que vient faire l’Europe dans ce bourbier ? Si les gens en besoin étaient des Serbes, des Gitans ou des Moldo-valachs, la Commission aurait-elle ouvert les cordons de la bourse comme pour les palestiniens ? Non. Mais il s’agit de palestiniens et… on ne peut pas les laisser dans le besoin.

Naturellement, on fait cela aussi pour aider le processus de paix entre Israël et les palestiniens. Maintenant, il y a les bons palestiniens (M. Abbas et son organisation, le Fatah) et les mauvais (le Hamas, ayant réussi par un coup de force à prendre le pouvoir à Gaza). Et on ne sait plus comment cajoler les bons palestiniens. Israël, ce pelé, ce galeux (ce coupable…) n’a besoin de rien. Société tolérante et égalitaire avec des élections ouvertes, périodiques, transparentes, une presse libre et non censurée, des comptes de la nation sous examen public minutieux et l’état de droit au lieu du droit de l’état ou des polices religieuses fortes de milices armées. Et où les crimes d'honneur ne sont pas admis. Les pauvres palestiniens, depuis qu’ils auraient dû essayer de construire les structures d’un état, n’ont rien de tout cela. Il faut donc les aider.

Mais aider qui ? Et pourquoi ? La nouvelle théorie (après tant d’autres) c’est qu’il faut aider le Fatah pour isoler le Hamas. Tout au moins c’est la théorie de la communauté internationale et de son bras séculier pour le Proche-Orient, le Quartette, dont fait partie la Russie.

Ce qui n'empêche pas S. Lavrov, ministre des affaires étrangères russe, de dire «Nous maintenons nos contacts avec le Hamas pour aider à résoudre le conflit israélo-palestinien», pendant que le chef suprême du Hamas K. Meshaal déclare «Je veux expliquer à l'Ouest et aux allemands, qui font l’objet d’un chantage en raison de ce que le nazisme aurait fait aux Sionistes ou aux juifs. Je dis que ce qu’Israël a fait aux palestiniens est beaucoup plus que ce que nazisme a fait aux juifs. Et on sait qu’il y a exagération concernant la question de l'holocauste. … Quant à l'holocauste sioniste contre les palestiniens, et contre les peuples arabes et de la nation islamique - c'est un holocauste qui est commis en plein jour, avec la totale connaissance des médias mondiaux. Personne ne peut le nier ou dire que c’est une exagération». Voilà l’organisation avec laquelle la Russie veut résoudre le conflit israélo-palestinien.

Toujours aider les palestiniens. Pour quoi faire ? Selon Mahmoud Zahar, ancien ministre du Hamas, en prenant le pouvoir à Gaza le Hamas a mis la main sur des documents prouvant la corruption du Fatah et ce à quoi étaient destinés les fonds que l’Europe leur accordait sans contrôle aucun. «Deux peintures d’une valeur $66.000 ont été présentées comme cadeau donné à une femme à Paris par l’Autorité Palestinienne, qui a également payé des millions de dollars pour couvrir les dépenses personnelles des fonctionnaires de longue date du Fatah et de leurs familles». Un des documents présenté à la presse à Gaza prouve qu'Arafat avait approuvé le paiement de quelques $30.000 pour couvrir des frais d'université à Londres pour les filles de son conseiller de médias. Un autre indique qu'Arafat «avait approuvé un paiement annuel de $90.000 pour couvrir les frais universitaires du fils d'un autre haut fonctionnaire qui étudiait en Allemagne». Le Hamas apporte la preuve de la corruption du Fatah, Fatah qui est le bon palestinien maintenant et que l’Europe (mais pas seulement elle) s’empresse de couvrir d’argent. Argent avec lequel, premièrement, on achète des armes et des munitions. 80 millions de dollars ont été récemment accordés par les Etats-Unis aux forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne qui, sous la supervision du Général américain K. Dayton, doit se renforcer. En oubliant que l’on a fait cela à Gaza pendant deux ans avec le succès que l’on connaît. Et que tout l’armement du Fatah sur place se trouve maintenant entre les mains du Hamas. Qu’importe que le Général Dayton, témoignant auparavant devant le Congrès, ait loué la capacité du Fatah à faire face à toute agression du Hamas, on recommence maintenant mais en Cisjordanie.

Quant au grand ami d’Israël, l’Amérique, elle se livre (pour des raisons internes liées à la future élection présidentielle) à un jeu qui est aussi absurde que dangereux pour Israël. Bien sûr la presse écrit sur «cinq colonnes à la une» qu’Israël a reçu 30 milliards de dollars pour acheter des armements. On occulte qu’il s’agit de dépenses sur dix ans et que, jusqu’ici, comme l’Egypte voisin, Israël disposait d’un crédit d’achat d’armements américains d’un montant de 2,5 Milliards de $/l’an. Selon les spécialistes du sujet, l’augmentation (20 %) n’est qu’une «sucette» pour qu’Israël ne vocifère pas trop contre les dizaines de milliards de dollars d’armements qui sont proposés à l’Arabie Saoudite et à ses voisins du Golfe. Entre autres, ce pays recevra des JDAM (bombes intelligentes guidées par satellite). A part de les envoyer vers Israël, personne ne voit où les Saoudiens pourraient utiliser ces munitions et que, de plus, ils n'ont pas de satellites... Mais il faut armer l’Arabie Saoudite pour qu’elle fasse pièce à l’Iran. L’histoire se répète disait le père Marx (à la suite de Hegel) mais la deuxième fois comme une farce. Car si l’on regarde l’Iran, on apprend que ce pays dispose de plus de 600 chasseurs-bombardiers, entre autres, des Phantom, des Tomcats et des Mirages F-1 fournis par les Etats-Unis et la France. Des avions occidentaux, chasseurs-bombardiers, qui pourraient servir non pas à la défense de l’Iran mais à une attaque éventuelle sur des alliés des Etats-Unis (et de l’Occident). Et les Etats-Unis (comme la France) semblent ne pas se poser la question de l’utilisation des armes fournies à des régimes comme celui saoudien qui, un jour sans doute, disparaîtra pour laisser la place à des Ben Laden ou à des séides se réclamant de lui. En attendant, pour ne pas rester en reste, la Russie fournira à l’Iran 250 chasseurs-bombardiers Sukhoï-30KM à partir de la fin de cette année. Les Etats-Unis ont oublié qu’ils avaient armé Ben Laden contre les Russes, les Russes semblent avoir oublié que pour perdre l’Afghanistan ils ont été aidés par l’Iran …

Alors à quoi peut servir l’armement de ces pays sauf de mettre en danger, premièrement, Israël et les pays occidentaux ensuite ? A quoi joue le Président Bush à 18 mois de la fin de son mandat ? Comme l’Iran n’arrête pas de s’armer (merci la Russie), doit-on comprendre que l’on rejoue la course aux armements qui a mis à terre l’économie soviétique pendant la présidence Reagan ?

Il aura fort à faire car ce pays va recevoir de la Russie, incessamment, 29 systèmes de missiles montés sur véhicules, chacun pouvant suivre 50 cibles jusqu’à 50 km de distance et les détruire avec une probabilité de 95 %. En attendant l’installation des systèmes de radars transhorizon fournis par l’Ukraine (?!) et qui peuvent détecter des cibles se situant à plus de 700 km. Autant des choses pour rendre la vie difficile à tout un chacun qui voudrait arrêter la marche de l’Iran vers la bombe. Mais on ne veut ni voir, ni entendre, ni parler, comme les trois singes du folklore africain. Et pourquoi personne ne fait rien ?

Les Etats-Unis ? Englués en Irak pour le grand bonheur de certains de ses alliés comme la Russie, la France ou la Chine. Ayant cru que les pays musulmans allaient suivre une voie analogue à celle de l’Europe et du Japon après la destruction du nazisme, ils n’ont fait que donner une preuve de leur angélisme. Il ne s’agit pas de savoir si la guerre en Irak était à faire ou pas, il s’agit de comprendre que le monde musulman et la démocratie en font deux. Que ce qui sépare les diverses branches de l’islam a conduit, hier, conduit aujourd’hui et conduira demain, à des luttes fratricides que rien n’arrête. Il s’agit de comprendre que dans un monde dominé par une religion (idéologie) qui élève la mort au rang de valeur suprême de la vie, il n’y a rien qui puisse arrêter les folies meurtrières.

L’Europe ? Rien qui puisse empêcher son islamisation, à terme. «Un philosophe syrien a écrit dans un article, il y a pas bien longtemps, que la seule question au sujet du futur de l'Europe est : «sera-t-elle une Europe islamisée ou s’agira-t-il d’un Islam européanisé ?» Et je suis enclin pour être d'accord avec lui à ce sujet», dit Bernard Lewis (sommité mondiale reconnue pour ses études de l’Islam). Sa justification : «les Européens ont perdu le sens de la fidélité à leurs valeurs et leur propre confiance en soi» en ajoutant «Ils n'ont aucun respect pour leur propre culture et il se sont confinés pour tout ce qui concerne l'Islam à une attitude d’avilissement, de politiquement correct et de multiculturalisme».
L’Europe ? Elle ne meurt pas, elle se suicide : le traumatisme des deux catastrophes (nazisme et communisme) après la première guerre mondiale, les plus de 50 millions de morts du siècle dernier pour des impostures criminelles, l'ont conduit à tout préférer à la guerre. Courber l'échine devant ce qui est d'une claire évidence (la conquête rampante du continent par l'islam) est devenue sa réaction normale (appelée apaisement ...). Son ambition ? Régler les conflits mondiaux par des négociations, abstraction faite de la nature des parties prenantes et, surtout, l’israélo-palestinien qui menace ses frontières externes et sa paix interne. Mais pour que le conflit trouve une solution, par delà ses aspects territoriaux (qui ont été mis en avant constamment jusqu'à la formule "la paix contre la terre") il faudrait que l'on constate un aggiornamento fondamental du Coran : tant que les musulmans se considèrent nation ouverte sur un territoire sans fin et dont l'obligation sacrée est de combattre l'infidèle ("tuer le juif où qu'il se cache") on peut toujours vivre avec l'illusion d'un changement, il n'arrivera pas. La France et une partie de l’Europe oublient (ou font semblant) que si Israël est voué à la disparition, si Israël est effacé de la carte de la terre, c’est l’Europe qui aura ensuite «la tête sur le billot». Car l’Europe, territoire de conquête de l’intérieur ou de l’extérieur, est la deuxième cible des Ahmedinejad et consorts. On veut oublier que le conflit israélo-arabe fait partie, qu’on le veuille ou pas, de la guerre du Jihad global contre l’Occident. Et le pire est devant nous car nous (ou nos dirigeants) n’avons pas le courage de défendre notre mode de vie, nos valeurs, nos fondements judéo-chrétiens. Et parce que nous avons en face de nous, pour la première fois dans l’histoire du monde, une concentration humaine (1,5 milliard d’êtres vivant sous influence et ne pouvant pas renoncer aux dogmes consubstantiels à leur raison d’être), disposant de ressources illimitées pour des dizaines d’années encore (pétrole) et d’une idéologie dans laquelle l’homme (qu’il soit musulman ou infidèle) n’a de valeur que par sa disparition : vers le paradis s’il est musulman, vers le néant s’il ne l’est pas.

Israël ? Elle attend voir. Mais elle dispose encore de pas mal d’entregent de par le monde. Et comme on ne prête qu’aux riches, voilà le Général Kirov, chef des Services Secrets de la Bulgarie qui déclare «Le Mossad a été parmi les services de sécurité étrangers qui ont aidé à libérer les infirmières bulgares et le docteur palestinien de l’emprisonnement à vie en Libye». Dommage que la presse française garde le silence sur ce sujet …


Martin Birnbaum pour LibertyVox.

Martin BIRNBAUM - Industriel retraité (actif), Administrateur d’un Groupe de Presse, longue carrière liée à la physique nucléaire (recherche, contrôle de procédés, équipements pour centrales nucléaires, équipements d’imagerie médicale, etc.,) bon connaisseur des tissus industriels français, allemand, russe, japonais et israélien. Formation polytechnique et universitaire, publications techniques et brevets multiples. Se consacre, à ses moments perdus, aux questions géopolitiques, en particulier à celles dont la France est partie prenante.


Notes : * « Je crains les Grecs même quand ils font des cadeaux » Virgile, dans l’Enéide, propos du Grand Prêtre Laocoon qui cherche à dissuader les Troyens de faire entrer le cheval en bois laissé devant leurs murs. On connaît la suite …

** Le chiffre de "20 millions" est largement contesté. Certaines sources nous donnent, rien que pour la France, le chiffre de 13 millions. (NDLR)

11 septembre 2001

A la Une: "Le Cheval de Troie"



© Martin Birnbaum pour LibertyVox - Article paru le 14/08/2007 Imprimer cet article
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