" L' ASSASSIN D'ORADOUR-SUR-GLANE " EST MORT

Publié le par shlomo


14 août 2007

Le criminel de guerre nazi Heinz Barth, surnommé "l’assassin d’Oradour-sur-Glane" est mort à 86 ans. Il est décédé à Gransee, près de Berlin. L’ancien lieutenant nazi avait été condamné à la prison à vie en 1983 en RDA pour crime de guerre et libéré en juillet 1997, en raison de son âge, de son diabète et de son repentir. 642 civils, dont 247 enfants, avaient péri sous la férule nazie le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne).

Le massacre d’Oradour-sur-Glane est en France un des symboles de la barbarie nazie. Les victimes avaient été fusillées, noyées ou brûlés vives par des SS de la division blindée "Das Reich".

Barth a purgé au total 16 condamnations. Mais selon le droit allemand, la plupart des condamnations à la prison à perpétuité peuvent être commuées en peine avec sursis au bout de 15 ans, ce qui a rendu possible sa libération.

Sa remise en liberté avait à l’époque suscité un tollé, notamment de la part des associations d’anciens déportés.

Outre Ouradour-sur-Glane, l’ancien SS avait également participé à l’exécution de 92 personnes en 1942 en Tchécoslovaquie alors qu’il dirigeait une section du régiment blindé "Der Führer". Après la guerre, Heinz Barth s’était caché en RDA sous une fausse identité.

Après la réunification allemande, comme il avait perdu une jambe lors de combats à la fin de la guerre, il avait obtenu en 1991 le versement d’une pension de "victime de guerre" de 800 Deutschmarks (DM) par mois (environ 400 dollars de l’époque), avant de devoir y renoncer dix ans plus tard.

Réaction de Serge Klarsfeld

Serge Klarsfeld, fondateur de l’association des fils et filles des déportés juifs de France, a estimé, interrogé par l’AFP après la mort de Heinz Barth , que le principal responsable du massacre d’Oradour-sur-Glane, Heinz Lammerding, était "mort impuni". "C’était le principal responsable, puisque que c’était le plus haut gradé", a-t-il observé.

"Il était propriétaire d’une entreprise de transports et lorsque ses camions ont sillonné l’Allemagne avec son nom sur les camions, la France a demandé son extradition en 1954 et la RFA a refusé en disant qu’elle n’extrade pas ses nationaux", selon Serge Klarsfeld. "Elle a aussi refusé de le juger, car il avait été condamné à mort par contumace en France", a-t-il poursuivi.

Heinz Barth pour sa part "a été jugé et condamné par la RDA qui voulait montrer la différence avec l’ouest", a observé M. Klarsfeld. En ce sens "sa condamnation était politique".

Publié dans ANTISEMITISME

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article