ANGLETERRE / ISRAEL : BOYCOTT
Angleterre/Israël : les professeurs d’universités britanniques boycottent l’académie israélienne
Les représentants syndicaux des universités et instituts britanniques ont décidé mercredi de boycotter les universités israéliennes. Autrement dit, les universitaires anglais ne coopèreront pas avec les universitaires israéliens et ne se rendront pas aux conférences internationales qui auront lieu en Israël. Raison invoquée : « la politique d’Israël dans les territoires occupés et face au peuple palestinien ».
Immédiatement, les réactions juives et israéliennes ont fustigé ces mesures « stupides et arbitraires », selon l’Union des étudiants juifs d’Angleterre. Le Premier ministre Tony Blair a fait valoir l’argument de liberté d’expression tout en soulignant le caractère discutable de cette campagne. Itzhak Herzog, en charge de la lutte contre l’antisémitisme, a qualifié ces résolutions de « discriminatoires et partiales » tandis que le député Zevouloun Orlev, dirigeant de la commission de la science à la Knesset y voit des opinions « antisémites et racistes » répandues dans le monde. Il exigera à ce titre que le Parlement israélien s’entretienne au plus vite à ce sujet. « Les pays doivent lutter contre toute tentative d’excommunier les institutions israéliennes, ce boycott est opposé à la morale académique » a-t-il déclaré mercredi dernier.
Zeev Boïm, le ministre israélien de l’Intégration a quant à lui l’intention de lancer un contre-boycott et de demander à la communauté juive de Grande-Bretagne de mettre fin à tout mécénat en faveur d’universités britanniques. La fondation américaine Goldhirsh, qui distribue chaque année 150 millions de dollars pour la recherche contre le cancer, a d’ores et déjà décidé de ne plus octroyer de bourses aux chercheurs anglais.
Pour l’heure, les Israéliens craignent d’une part que ces mesures ne les empêchent de publier leurs recherches, de se rendre sur les campus universitaires ou encore de participer à des programmes d’études et, d’autre part, que le mouvement ne s’étende au-delà de la Manche.
Jeudi, le syndicat britannique de la fonction publique a annoncé qu’il envisageait aussi des mesures similaires en proposant aux fonctionnaires de rompre toute relation économique et culturelle avec l’Etat hébreu.
Le 21 avril dernier, dans une lettre parue dans le Guardian, 130 médecins britanniques avaient appelé au boycott de l’Association médicale israélienne et à son expulsion de l’Association médicale mondiale.
TEXTE REPRIS DU SITE DE L'ESISC