ANNAPOLIS PIRATE PAR DES DICTATURES

Publié le par shlomo

Les pays arabes viennent de sortir une nouvelle carte de leur manche. Au poker menteur, ils sont rois.

Alors que certaines concessions, demandées toujours au même pays, Israël, semblaient sur le point de satisfaire l’ensemble des participants, une nouvelle exigence vient d’être formulée.

"Les ministres des Affaires étrangères (de la Ligue arabe) ont envoyé un message urgent aux Etats-Unis demandant que le plateau du Golan soit explicitement inclus à l'ordre du jour de façon à ce que la Syrie puisse participer aux discussions", a déclaré à l'AFP un diplomate.

La Syrie, acteur-clef des conflits régionaux, "participera si les Etats-Unis acceptent", a-t-il ajouté.

La dictature des Assad & fils®, marque déposée au SMDC, Syndicat des Monarques et Dictateurs Corrompus, a perdu une guerre qu’elle voulait d’extermination. Résultat : ceux qu’ils avaient attaqué ont conquis le Golan et les empêchent toujours de leur tirer dessus depuis cette position dominante.

Aujourd'hui, ils veulent torpiller Annapolis. Double bénéfice pour eux: l’échec d’un début de pourparlers de paix (dont ils ne veulent pas entendre parler) et le coupable désigné sera le sempiternel Etat juif, qui n’a pas besoin de celle-ci pour détenir la médaille olympique des condamnations tous azimuts.

La Syrie possédait ce territoire mais semble oublieuse de l’Histoire récente.

A la fin du XIXe siècle, l'Empire ottoman déporte et installe par la force sur le plateau du Golan des familles de Circassiens (région du Caucase) après une série de soulèvements contre l'empire russe. Il s’agissait à l’époque de faire du Golan un poste avancé pour contrôler les Bédouins arabes. L’impérialisme musulman de l’époque a donc envahi ce territoire pour assujettir d’autres pays arabes.

Ces familles fondent la ville de Quneitra, d'autres y installeront ultérieurement ce qui est devenu la capitale actuelle, Amman.

À l'époque, la région était également peuplée de Druzes, ainsi que d'autres communautés, dont une minuscule tribu, les Alaouites qui, depuis, se cramponne au pouvoir en dépit de toute logique représentative. Tout cela se passait bien avant que la Syrie existât.

L’Empire Ottoman a colonisé ce territoire sur lequel tous les historiens sérieux attestent d'une présence juive depuis des millénaires.


Le Golan

Le plateau du Golan est cité dans la Bible. Dans cette région existait une ville de refuge. Le livre du Deutéronome en parle ainsi que le livre de Josué. Elle aurait été assignée à la tribu des Lévites il y a environ 3500 ans. Flavius Josèphe (né en 37 ap. JC) en témoigne également (Ant.XIII, 15 ; XVII, 8).

Le peuple Juif a été chassé de cette terre par des impérialismes successifs.

Chassé, écarté de sa terre par les Perses, puis Rome, les Grecs, puis les Croisés et enfin l'empire ottoman...

Israël a reconquis ses propres territoires lors de la guerre de 1967 voulue par l’Etat syrien et bien d’autres.

Incapables de gagner une guerre, les pays arabes tentent maintenant de retrouver leurs « territoires perdus » par la persuasion, la négociation et la menace.

Si la Syrie formule cette exigence, c'est premièrement pour se hausser du col parmi les invités ayant quelque chose à exiger. C'est aussi parce que, du haut plateau du Golan, la moindre petite pièce d'artillerie aimablement fournie par la Russie peut arroser une partie significative d'Israël, notamment certaines industries stratégiques.

Et cela, au prix de quelques obus. Pas cher payé pour jouir d'une telle capacité de nuisance !

C’est bien ce que cette annonce signifie. Le Golan devient un enjeu majeur de cette réunion qui n’avait, à l’origine, aucune vocation à traiter de ce problème. Celui-ci doit faire l’objet d'autres négociations, bilatérales, entre deux pays souverains. Le problème est que la Syrie n’a jamais accepté de reconnaître Israël.

L'Egypte et la Jordanie, les seuls pays arabes à avoir signé un traité de paix avec l'Etat hébreu, seront représentés à Annapolis.

Leurs dirigeants, Hosni Moubarak et le roi Abdallah, ont même affiché avec le leader palestinien Mahmoud Abbas jeudi à Charm el-Cheikh, sur les bords de la mer Rouge, leur "optimisme".

Annapolis "pourrait répondre aux ambitions des Palestiniens et du peuple arabe et de tous ceux qui sont intéressés par la question palestinienne et le processus de paix", a déclaré le porte-parole du président égyptien, Souleimane Awad.

Quant aux autres, ceux qui ne sont pas intéressés...

"La normalisation avec Israël ne sera pas gratuite et les pays arabes qui participeraient à la conférence d'Annapolis le feraient pour soutenir la partie palestinienne", a averti Amr Moussa, soulignant "l'importance de l'initiative de paix arabe".

"Elle ne sera pas gratuite", affirme l’ineffable secrétaire général de la Ligue Arabe. Et les contribuables européens ont bien «payé» pour le savoir.

L’aide internationale versée depuis 30 ans à l’Autorité Palestinienne aurait à elle seule suffi à créer écoles, dispensaires, réseaux routiers, réseaux associatifs neutres, infrastructures agricoles et industrielles.

Mais ces sommes colossales ont été dépensées en pure perte, soit dans les poches d’une clique corrompue, dont la veuve d’Arafat et son entourage, soit dans la propagation de la haine et de la revendication et l'achat d'armes.

Qui ira rappeler à Amr Moussa que les pays occidentaux sont les principaux donateurs aux Palestiniens ? Qui demandera des comptes sur les vagues promesses, jamais tenues, sur des dons importants accordés par de richissimes monarchies pétrolières ?

Et si les participants à cette conférence n’étaient invités qu’en fonction de leur engagement à promouvoir la démocratie, l’égalité homme-femme, l’arrêt des tortures, l’établissement d’un réel régime parlementaire, combien pourraient honnêtement participer à cette grand-messe ?

Décidément, seuls les crédules attendent quelque chose de cette conférence, partie sur de bien mauvaises bases.

En ce qui concerne les revendications sur le retour des réfugiés et un retrait aux frontières de 1967, elles ne grugent que les imbéciles.

Les autres savent que ce serait la fin d'un Etat démocratique, Israël.

Nous en connaissons qui se réjouiraient de cette perspective. Les salons parisiens en regorgent.

Pierre Lefebvre © Primo, 23/11/2007

 
 
 
 
Auteur : Pierre Lefebvre
Date d'enregistrement : 23-11-2007

Publié dans ISRAEL

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