Brillant début d'Avigdor Lieberman
par Daniel Pipes
FrontPageMagazine.com
2 avril 2009
http://fr.danielpipes.org/6268/brillant-debut-davigdor-lieberman
Version originale anglaise:
Avigdor Lieberman's Brilliant Debut
Adaptation française: François de Champvert
Avigdor Lieberman est devenu hier le ministre des Affaires étrangères d'Israël. Il a célébré son arrivée au
pouvoir par un discours inaugural qui, tel que rapporté dans les médias, a fait faire la grimace à ses
auditeurs, les laissant mal à l'aise et consternés. La BBC, par exemple, nous informe que ses propos ont
incité celle qui l'a précédé, Tzipi Livni, à « l'interrompre et les diplomates à être mal à l'aise et ne pas
arrêter de bouger »
Tant pis pour eux. Le discours ; moi, me transporte de joie. Voici quelques
uns des thèmes que Lieberman a abordés dans le discours admirable de
1.100 mots qu'il a dévidé.
L'ordre mondial :
Les priorités du monde :
Egypte :
Répéter le mot « paix » :
Le fardeau de la paix :
La feuille de route :
Exécuter la feuille de route :
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Je ne serai jamais d'accord pour que nous renoncions à toutes les clauses. Je crois qu'il y en a
48 – et j'irai directement à la dernière clause, négociations pour un accord permanent. Non. Ces
concessions ne parviendront à rien de bien. Nous allons respecter la lettre, exactement comme
c'est écrit. Les clauses une, deux, trois, quatre – le démantèlement des organisations terroristes,
la mise en place d'un gouvernement efficace, l'introduction d'une profonde modification
constitutionnelle dans l'Autorité palestinienne. Nous allons procéder exactement selon ce qui
est écrit dans les clauses. Nous nous sommes également engagés à mettre en oeuvre ce qui est
exigé de nous dans chaque clause mais cela s'applique de la même manière de l'autre côté. Ils
doivent mettre en oeuvre le document dans son intégralité.
L'erreur consistant à faire des concessions :
La force d'Israël :
Commentaires :
(1) J'émettais des réserves au sujet de Lieberman et j'en émets encore mais ce discours est un excellent
départ. Disons-le aussi brièvement que possible, il annonce qu' « Israël est de retour »
(2) Etant donné que le nom officiel de la feuille de route est « une feuille de route basée sur l'exécution d'un
règlement permanent pour une solution de deux Etats dans le conflit israélo-palestinien », je confesse que
je suis étonné par les reportages des agences d'information comme celui qui fait les gros titres de « Los
Angeles Times » et qui dit « Le ministre des Affaires étrangères d'Israël dit ne pas être tenu de continuer à
suivre la voie de deux Etats », déclarant que Lieberman avait annoncé la fin de la solution des deux Etats .
(3) Il y a beaucoup d'ironie dans un Lieberman désormais le champion pour la défense de la feuille de
route, une initiative que lui et beaucoup d'autres ayant les mêmes conceptions avaient condamné à l'époque.
Pour une discussion bien informée de la feuille de route à l'époque de ses origines , défauts et
répercussions, voir l'analyse de Daniel Mandel : «
la discorde en quatre parties : les cartes de paix du
Quatuor
. »
Lieberman conclut par un vibrant appel au courage ; « Quand Israël était-il le plus fort,en termes d'opinion publique dans le monde ? Après la victoire de la guerre des six jours, pas après toutes
les concessions faites dans les Accords d'Oslo, I, II, III et IV. »
il a pris note des « mesures spectaculaires et des propositionsde grande envergure » des gouvernements Sharon et Olmert et il a alors conclu : « mais je ne vois pas
qu'elles aient apporté la paix. C'est précisément lorsque nous avons fait toutes les concessions « qu'Israël
est devenu plus isolé, comme par exemple à la conférence de Durban en 2001. » Puis a suivi son autre
déclaration clef
Nous sommes également en train de perdre du terrain chaque jour dans l'opinion publique. Estce
qu'il y a quelqu'un qui pense que les concessions et le fait de constamment répéter « je suis
prêt à faire des concessions » et en utilisant le mot « paix » aboutira à quelque chose ? Non
cela fera juste monter la pression et conduira à de plus en plus de guerres. « Si vis pacem, para
bellum », si tu veux la paix, prépare la guerre , être fort.
Lieberman entend « agir exactement » selon la lettre de la feuille de route, ycompris les documents subsidiaires Tenet et Zinni. Puis suit l'une des deux déclarations centrales du
discours :
la partie la plus surprenante du discours est l'accent mis par Lieberman sur la feuille deroute et son approbation ; une initiative diplomatique de 2003 contre laquelle il vota à l'époque mais qui est,
comme il le dit, « le seul document approuvé par le Cabinet et le Conseil de Sécurité ». Il l'appelle « une
résolution contraignante » que le nouveau gouvernement doit exécuter. En revanche il spécifie que le
gouvernement n'est pas lié par l'accord d'Annapolis de 2007. (« ni le cabinet ni la Knesset ne l'ont jamais
ratifié »)
« J'ai vu toutes les propositions faites si généreusement par Ehud Olmert, mais jen'ai vu aucun résultat » Maintenant, les choses ont changé « l'autre côté porte aussi une responsabilité »
pour la paix et doit casquer.
Lieberman a déversé son mépris sur les gouvernements israéliens précédents : « lefait que nous répétions le mot « paix » vingt fois par jour n'apportera pas la paix plus vite. »
Lieberman a fait l'éloge du Caire comme étant « un facteur de stabilisation dans le systèmerégional et peut-être même au-delà. » Mais il a prévenu le gouvernement Mubarak qu'il n'ira visiter leur
pays que si son homologue vient à Jérusalem.
celles-ci doivent changer. Le monde libre doitconcentrer ses efforts pour vaincre les pays, les forces et les groupes
extrémistes « qui essaient de le bafouer » . Les véritables problèmes
proviennent du Pakistan, de l'Afghanistan, de l'Iran et de l'Irak et pas du
conflit israélo-palestinien.
l'ordre westphalien des nations est mort, remplacé parun système moderne qui comprend Etats, semi-Etats et participants
internationaux [aux comportements] irrationnels ( par exemple, Al-Qaida
et éventuellement l'Iran.)