SI NASRALLAH AVAIT LE SENS DE L'HONNEUR , IL DEVRAIT DEMISSIONNER

Publié le par shlomo

Selon Th. Friedman, Nasrallah est le vrai perdant de la seconde guerre du Liban, N. Benhorin
"Si Nasrallah avait le sens de l'honneur, il devrait démissionner". L'éditorialiste du "New York Times", Thomas Friedman, déclare que le Hezbollah est le vrai perdant de la seconde guerre du Liban.
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09/05/07

 

Sur le site Israel News.

 

Original anglais : " « If Nasrallah had any honor, he would resign » "

 

 

Traduction française : M. Brzustowski, revue et corrigée par M. Macina.

 


Washington - Alors que les officiels israéliens s’affairent à rechercher les responsables des échecs de la
seconde guerre du Liban, et après la publication du rapport intérimaire de la commission Winograd, l'éditorialiste du New York Times, Thomas L. Friedman, estime que le Hezbollah est le vrai perdant des combats de l'été passé.

 

Friedman, chroniqueur influent et auteur de dizaines de livres sur le Moyen-Orient, a émis une affirmation remarquable, la semaine dernière. Il a loué Israël d’avoir mené une enquête sur la guerre de l’année dernière avec le Hezbollah.

 

« D’après la BBC, M. Nasrallah, a dit que les Israéliens "étudient leur défaite afin d'en tirer la leçon", contrairement aux régimes arabes, qui, eux, "n'enquêtent pas, ne posent pas de questions, ni ne constituent des commissions d'enquête, comme si rien ne s'était passé". On ne peut qu’être impressionné par son honnêteté, mais déplorer qu’il n'ait pas eu le courage d'aller jusqu'au bout de ce raisonnement, puisque le dirigeant arabe qui a le plus besoin d'être soumis à enquête, est Nasrallah lui-même. »

 

Friedman note qu'en kidnappant des soldats des Forces de Défense d’Israël à la frontière, Nasrallah a déclenché une guerre au cours de laquelle 1200 Libanais et 160 Israéliens ont trouvé la mort, ajoutant que si une commission d'enquête fiable de la Ligue Arabe avait été constituée, on devrait lire dans son rapport :

 

"La commission de la Ligue Arabe déclare Mr Nasrallah coupable d'une erreur majeure de jugement, d'irresponsabilité et d'imprudence, pour les raisons suivantes :

1. Mr Nasrallah a fait preuve d’une incapacité totale à anticiper la riposte israélienne à son raid. Il supposait qu'Israël procéderait au même type de représailles limitées que lors de précédentes incursions. Erreur. Incapable de prendre en compte […] le fait qu'un nouveau chef d'état-major de l'armée israélienne, un nouveau Premier Ministre et un nouveau Ministre de la Défense, qui venaient tout juste de prendre leurs fonctions, percevraient qu’ils étaient mis à l’épreuve, il a déclenché une puissante riposte israélienne.

2. En lançant unilatéralement une guerre contre Israël, sans un vote du cabinet libanais - dont le Hezbollah était membre - la milice a causé un tort très grave à la fragile démocratie libanaise et à la démocratisation du monde arabe. Toutes les appréhensions selon lesquelles, si on laisse un parti islamiste entrer dans un gouvernement, il ne respectera pas les règles du jeu, ont été concrétisées par le Hezbollah.

 

 

Les pertes stratégiques du Hezbollah

 

Friedman écrit :


« Lorsque la guerre a commencé, les combattants du Hezbollah se trouvaient exactement sur la frontière entre Israël et le Liban, et avaient toute liberté d’action. Cela constituait une réelle menace pour Israël. A la suite de la guerre, le Hezbollah a été repoussé par Israël loin de cette zone frontalière, et, à sa place, l'ONU a installé une force de paix d'environ 10 000 hommes, incluant un grand contingent européen, dirigé par la France et l'Italie. Certes, le Hezbollah a toujours des combattants dans cette zone, mais il a perdu ses infrastructures militaires et n'est plus en mesure, actuellement, d'attaquer Israël sans entrer en conflit avec la France et l'Italie – ce qui constitue un énorme revers stratégique pour le Hezbollah. »

 

Autre affirmation de Friedman, dans cet article, montrant que le Hezbollah a été le vrai perdant :


« 
le Liban a dû s’appuyer sur l’aide financière arabe et iranienne pour sa reconstruction. Israël, en revanche, a souffert de dommages relativement mineurs et, après la guerre, son économie a bénéficié d’un bond en avant jamais atteint par le passé, du fait que les investisseurs étrangers ont investi une somme record dans l'industrie de pointe israélienne. »

 

Friedman conclut en affirmant : 

 

« Il se peut que Nasrallah ait gagné en popularité pour lui-même et pour le Hezbollah, en combattant Israël. Et alors ? Aujourd'hui, moins d'un an après une guerre que le Hezbollah a appelée une "divine" victoire, le Liban est plus faible, et Israël, plus fort. C'est ce qui importe. Et c'est pourquoi, si le leader du Hezbollah avait le sens de l’honneur, il devrait démissionner ».

 


Yitzhak Benhorin

 

© Israel News

 

Mis en ligne le 10 mai 2007, par M. Macina, sur le site upjf.org

Publié dans MONDE ARABO-MUSULMAN

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