Un Arabe israélien accusé d'espionnage au profit du Hezbollah
Une nouvelle affaire d'espionnage, impliquant cette fois un résident de la ville arabe de Kalansoua, située dans le "Triangle", au Nord de Tel Aviv, vient d'être révélée par la presse israélienne. Il s'agit d'un étudiant en médecine, inscrit dans une université allemande, qui a été accusé ce mercredi par le tribunal de district de Petah Tikva d'avoir été en contact avec un agent du Hezbollah et d'avoir transmis des renseignements à l'ennemi. Il a été interpellé à l'aéroport Ben Gourion lors de son retour au pays.
L'accusé, Khaled Kashkoush, est âgé de 29 ans. Au cours de ses études en Allemagne, il aurait rencontré, après la deuxième guerre du Liban, un médecin libanais présidant un organisme s'identifiant avec le Hezbollah. Ce dernier lui aurait demandé au départ de remettre de l'argent aux enfants des "combattants" du Hezbollah qui ont été tués.
Par la suite, Kashkoush aurait fait la connaissance, toujours en Allemagne, d'un ressortissant libanais travaillant pour le Hezbollah. Pour la somme de 13 000 euros, il aurait accepté de travailler pour l'organisation terroriste d'obédience chiite. Il devait notamment, dans le cadre de sa mission, se faire embaucher dans un des hôpitaux d'Israël et y recueillir les dossiers médicaux de soldats et d'officiers de Tsahal afin de les communiquer à ses "employeurs". En outre, il aurait transmis une liste de jeunes arabes israéliens étudiant dans des universités à l'étranger, pouvant éventuellement être recrutés par l'organisation terroriste.
Le parquet a demandé au tribunal de reconduire la garde-à-vue du suspect jusqu'à la fin de la procédure. Réagissant à cette nouvelle affaire, le commissaire Raphy Nouriel, du département des investigations sur les crimes internationaux, a souligné, au micro de Galei Tsahal, que le Hezbollah redoublait d'efforts ces derniers temps en vue de recruter des Arabes israéliens pour les intégrer dans les rangs de ses agents. Il a précisé : "Le Hezbollah s'intéresse particulièrement aux Arabes israéliens parce qu'ils sont libres de circuler dans tout le pays, grâce à leur carte d'identité israélienne". Mais il a tenu à souligner que dans cette affaire précise, il s'agissait pour l'instant d'un cas isolé.